L’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Anthony Belleau apparaît dans le groupe France dans l’optique de la Coupe du monde au Japon uniquement comme joueur réserviste.

Le Varois est conscient qu’il a encore la possibilité de faire basculer les choses et de décrocher une place parmi les 31 joueurs qui s’envoleront vers le Japon.

Lors d’une conférence de presse, Anthony Belleau a avoué avoir connu un sentiment mitigé en apprenant qu’il était retenu dans le groupe France, mais seulement en tant que réserviste. Extrait:

« Dès le départ, c’était assez mitigé, entre la déception de ne pas faire partie des 31 et le plaisir de faire partie du groupe malgré tout. Alors, on s’accroche, on se dit que ce n’est pas fini. Il reste trois matchs où tout peut arriver, alors on essaie de se donner à 200 % en gardant à l’esprit qu’au pire des cas, ce travail permettra d’être en pleine forme à la reprise du Top 14. »

Il dit respecter le choix de Jacques Bunel, mais il ne veut pas du tout s’en satisfaire. Il va tout faire pour s’imposer. Extrait:

« C’est son choix à lui. Je ne peux pas me satisfaire de ça évidemment. J’avais l’ambition d’être dans les 31. Mais il faut respecter ça et assumer. Mais on ne sait pas ce qu’il peut se passer à l’avenir. Une blessure peut vite arriver, il n’y aura pas cinquante opportunités. Quand on peut avoir la chance d’en disputer une, il faut se donner les moyens d’y arriver. »

Lorsque le journaliste de Var-matin lui indique que certains joueurs dans d’autres sports – par le passé – ont boycotté l’équipe de France suite à leur rôle de réserviste, Anthony Belleau précise ne pas du tout comprendre un tel comportement. Extrait:

« Je peux comprendre la déception d’un joueur qui a pour ambition de jouer. La mienne était clairement d’être dans les 31. Après, de là à refuser de rendre service à sa nation via le sport, de ne pas partir, je trouve ça ridicule. Je prépare une Coupe du monde. Que je parte ou pas, j’aurai au moins fait une bonne préparation physique. Je serai affûté pour attaquer. Je me dis que tout est possible, que tout peut arriver. Peu importe ce qu’il se dit. »

Par ailleurs, l’ouvreur du Rugby Club Toulonnais concède que connaître Thibault Giroud, le préparateur physique du XV de France, facilite quelque peu les choses. Extrait:

« Quand on a déjà vécu ce type d’entraînement, c’est peut-être un peu plus facile. Tous les préparateurs physiques ont leur propres méthodes de travail et il faut toujours un certain temps pour s’y adapter. Pour les Toulonnais, avoir connu Thibault Giroud en club permet de gagner un peu de temps. On sait qu’il est très axé sur le déplacement, qu’il demande beaucoup d’efforts sur le bas du corps et aime travailler sur la fatigue. »

Questionné sur le faible nombre de matches amicaux disputés avant la Coupe du monde, Anthony Belleau justifie la décision du staff Tricolore. Extrait:

« Il fallait des plages pour se reposer, d’autres pour se préparer dans un timing très restreint… Il est sûr que trois matchs pour se préparer, c’était le minimum. Après, c’est une question d’organisation. Les jours d’entraînement étaient finalement peu nombreux, puisqu’on n’en avait que 20 avant le début des matchs amicaux. Et puis, on joue tellement dans la saison qu’il y avait un équilibre à trouver. Le staff à essayer de faire au mieux. Après, à nous de faire en sorte d’intégrer les choses le plus vite possible. »

Une chose est sûre : Anthony Belleau compte profiter de ces matches amicaux pour s’imposer et décrocher une place parmi les 31. Extrait:

« J’espère avoir l’occasion de jouer. De mettre à profit tout ce qu’on a fait. Après, d’un point de vue plus collectif, j’ai hâte de voir ce que cela va donner, justement avec les points d’amélioration qu’on a apportés. Globalement, je me dis que je n’ai rien à perdre et tout à gagner. »