L’ailier du XV de France, Gabin Villière s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer sa carrière internationale.

Ce-dernier explique notamment pourquoi il est si teigneux et hargneux sur les terrains de rugby. Extrait:

« C’est un état d’esprit que j’ai toujours eu, depuis tout jeune et mes débuts à Vire. J’étais toujours le plus petit, le plus frêle face à des gabarits beaucoup plus imposants. Du coup, on m’a fait jouer demi de mêlée. Je n’étais pas le meilleur passeur ou le meilleur au pied. Mais côté caractère et « dalle » comme vous dites, je n’avais rien à envier aux autres. J’ai grandi d’un coup, vers 18 ans. Aujourd’hui je mesure 1,80 m pour 88 kg. Mais j’ai gardé cette mentalité. Elle est devenue ma marque de fabrique. »

Il précise être un grand stressé. Cependant, il arrive désormais à positiver ce stress. Extrait:

« Je suis à la base stressé et très tendu. Je me mets très facilement la pression. Du coup, mon enjeu, c’est de parvenir à positiver cette tension. D’abord ne pas trop cogiter. Puis il y a un moment charnière où je me mets dans le match : une fois au stade, quand je sors pour l’échauffement. Là, je bascule à 100 % dans la rencontre. Avant, je suis plus dans la préparation mentale ou physique, à étudier mon prochain vis-à-vis en regardant des vidéos de lui sur YouTube via mon téléphone. Je me mets doucement dans le bain. »

Plus jeune, Gabin Villière a testé plusieurs sports avant de tout miser sur le rugby. Extrait:

« Plus jeune, j’ai fait du karaté, de la boxe anglaise et un peu de boxe française savate. Mon père a fait de l’anglaise en amateurs. Je crois même qu’il a été champion de Normandie. Gamin, on voyait des articles sur lui dans le journal. Il nous a mis aux sports de combat parce qu’avec mon frère et ma sœur on était ultradynamiques. Pour nous canaliser. »

Pour conclure, Gabin Villière explique combien il est important d’être toujours hargneux pour gagner sa place au quotidien. Extrait:

« Sur un terrain, j’assume le côté « un contre un », soit c’est toi, soit c’est l’autre. À chaque match, on se doit de gagner son duel individuel, mentalement et physiquement. Pour moi, ça passe par une hargne et une envie débordante qui me motivent, non seulement à chaque match mais aussi chaque semaine à l’entraînement. »