Gajan: « ça n’a rien à voir » (Rugby365)

Gajan: « ça n’a rien à voir » (Rugby365)

28 décembre 2010 - 18:18

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Après une courte trêve, Bayonne retrouve Toulon mercredi quatre mois après l’exploit réalisé dans le Var. Pour Christian Gajan, le manager de l’Aviron, le contexte a complètement changé et le RCT sera un adversaire plus dur à affronter.

Christian Gajan, comment se sont déroulées ces courtes vacances ?
Les vacances sont toujours trop courtes. On n’a pas trop le choix, c’est le calendrier qui veut ça. On ne peut pas appeler ça des vacances. Il faut respecter le jour de Noël pour le fêter en famille. Si on ne fait plus ça, on respecte plus rien. C’est un minimum qu’on doit faire perdurer.

Quand avez-vous repris l’entraînement ?
On a repris dimanche après-midi. C’était nécessaire puisqu’on joue mercredi. C’est très court mais on avait très bien travaillé pendant la trêve internationale. On avait utilisé à plein la période de novembre. On n’avait pas beaucoup d’internationaux occupés. Le travail est fait en amont.

Comment allez-vous aborder le match face à Toulon ?
Avec l’honneur qui est dû à cette équipe de Toulon. Elle n’était peut-être pas totalement en place en début de saison. Depuis quelques temps, avec ses prestations en Coupe d’Europe, elle montre qu’elle est en place. Les individualités sont particulièrement efficaces ces derniers temps. Elles jouent à leur meilleur niveau. C’est du lourd.

On se rappelle de votre victoire à Toulon (22-26) lors de la première journée…
(Il coupe) Ça n’a rien à voir. On était bien préparé. On avait eu le temps de bien travailler durant l’intersaison. On a profité d’une opportunité, Toulon n’était pas forcément à son meilleur niveau. C’était très bien pour démarrer. Ce n’est pas la même période et ce n’est pas la même équipe.

Craignez-vous un sentiment de revanche du côté toulonnais ?
Ce genre d’équipes n’est pas animé par un esprit de revanche. Ils sont animés par le fait de réaliser une bonne performance et de vouloir gagner le match tout simplement. Ça suffit largement pour qu’ils soient motivés.

« Pas besoin d’intermédiaires avec Bernard Laporte »

La victoire au match aller vous avait permis de lancer votre saison avant de connaître un coup de moins bien. Comment jugez-vous la première partie de saison de l’Aviron ?
Elle est mitigée. Il y a de très bonnes choses mais on manque encore de maîtrise – particulièrement à domicile – pour s’imposer. Il faut parler de tout ça et travailler pour y remédier. J’espère que petit à petit, on va s’acheminer vers plus de régularité.

Bayonne est huitième à trois points du Top 6. Est-ce toujours l’objectif de l’Aviron ?
On est à portée mais il y a d’autres équipes aussi. C’est bien sûr l’objectif. On est évidemment attiré vers le haut.

Pensez-vous aussi au Challenge européen ?
On a toujours dit que c’était l’un de nos objectifs. On a une bonne poule, on essaye d’y figurer au mieux. Dans la mesure où on est toujours en course, on va essayer d’aller jusqu’au bout en sachant que ça va être difficile puisqu’il faudra aller gagner aux Harlequins avant de battre le Connacht à domicile. On va essayer d’accrocher un quart de finale.

Comment avez-vous vécu le dernier week-end avec un voyage rocambolesque à Prato ?
Ça a été un peu difficile mais d’un autre côté, les joueurs se sont très bien comportés. Ça a permis de resserrer quelques liens. C’est pas mal en fin de compte. Dans l’adversité, tout le monde a été positif. Ça dénote un certain état d’esprit.

Quel regard portez-vous sur l’arrivée de Bernard Laporte à Bayonne ?
Il faut que le regard soit positif dans la mesure où l’objectif est encore de franchir des paliers en termes de structures et de finances. Aujourd’hui, si on veut avancer, il faut avoir les moyens. Peu de gens sont capables d’apporter ces moyens sur le plan structurel. Je vois les choses de manière positive.

Allez-vous travailler en collaboration avec lui ?
Ce n’est pas à moi de m’exprimer sur le sujet. Bernard Laporte a une certaine mission. Je le connais depuis vingt ans, je peux discuter avec lui, je n’ai pas besoin d’intermédiaires. Mais il n’est pas extrêmement disponible, c’est vite fait. Je n’ai jamais vu quelqu’un gérer un groupe par fax ou par téléphone (ndlr : l’arrivée de Bernard Laporte a engendré certains rumeurs dont celle d’un rapprochement du terrain et du staff démentie depuis). Ça ne me gêne pas du tout d’échanger avec lui et de profiter de son expérience.

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