Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, le troisième ligne Toulonnais Gerhard Vosloo évoque son retour à la compétition après plusieurs semaines d’absence à cause d’une blessure.

Par la même occasion, il précise n’avoir jamais gagné un seul match à Castres depuis son arrivée en France. Extrait:

Vous effectuez votre retour après cinq semaines d’absence. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?

Contre le Racing-Metro, j’ai reçu une grosse béquille. Et la semaine suivante face à Bordeaux-Bègles, elle a dégénéré en déchirure sur cinq centimètres. C’était grave sans être trop grave, surtout gênant parce qu’avec ce genre de blessure, il faut faire très attention lorsque l’on reprend, attendre que tout soit parfaitement cicatrisé… Cela ne colle pas vraiment à mon caractère ! (rires) Cela a été très dur moralement, parce que j’avais très envie de jouer, que les gros matchs arrivaient, la Coupe d’Europe… Dans ces moments-là, on a toujours la sensation de manquer le bon wagon. Heureusement, la saison est encore longue. Je suis persuadé que je n’aurai pas à regretter d’avoir pris le temps de bien guérir.

Le hasard veut que vous effectuiez ce retour à Castres, terrain chargé en émotions pour vous…

C’est toujours un plaisir que de revenir dans le premier club qui m’a accueilli en France. J’y suis toujours propriétaire d’un immeuble que j’ai acheté avec Antonie Claassen, rue Émile-Zola.

Le CO joue désormais le maintien, comme à vos débuts là-bas. Vous connaissez donc le contexte, qui s’annonce électrique…

Oh, put…, oui ! (rires) Aller à Castres, c’est toujours très dur. Que ce soit avec Brive ou Clermont, je n’ai jamais remporté un match là-bas, je me souviens au mieux d’un match nul (avec Clermont en 2013, 22-22, N.D.L.R.). C’est un terrain très hostile, avec des supporters passionnés,
proches du terrain. Je suis d’ailleurs très curieux de l’effet que produira la nouvelle tribune… Personne ne va calculer, parce que tout le monde aura envie de réaliser un bon résultat avant la trêve. Le CO a toujours eu une équipe très rugueuse devant, et cherchera à se rassurer dans le
combat, dans le sillage de Rodrigo Capo Ortega. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien s’ils l’ont nommé capitaine : avec lui, tu peux aller à la guerre. Il faudra faire face.

Votre probable association avec Chris Masoe, l’homme qui vous a succédé à Castres, semble taillée sur mesure pour cela… 

Je l’espère ! (rires) On n’en a pas encore parlé avec Chris, mais je sais qu’il a laissé une trace indélébile à Castres. C’était lui aussi sa première
expérience en France… Il aura à coeur de faire un gros match, dans son registre.

Les deux camps déplorent de nombreuses absences en première ligne. En quoi cela peut-il influer sur la partie ?

Les clubs connaissent parfaitement les contraintes du Top 14, à commencer par les doublons, et essaient forcément de prévoir ce qui peut arriver, même si c’est difficile… Pour le coup, les absences ne seront un désavantage pour personne puisque Castres en compte à peu près autant que nous, aux mêmes postes. Et puis, je sais qu’un jeune joueur compense toujours son manque d’expérience par une envie supérieure. C’était mon cas lors de mes premiers matchs de Currie Cup, c’est toujours la même chose pour les jeunes Français.

Source: Midi Olympique