Gros coup dur pour le RC Toulon condamné à payer 1,7 millions à l’équipementier PUMA !

Gros coup dur pour le RC Toulon condamné à payer 1,7 millions à l’équipementier PUMA !

9 mai 2017 - 16:39

33 Commentaires

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Sous contrat avec l’équipementier PUMA jusqu’en juin 2013, le Rugby Club Toulonnais a résilié de manière anticipée ce contrat en juin 2011 afin de s’engager avec BURRDA SPORT.

Malheureusement, le club Varois va en payer de lourds frais en cette fin de saison. En effet, le tribunal vient de trancher et demande au RCT de payer la somme de 1,7 millions d’euros à l’équipementier Allemand.

Voici la conclusion du jugement et l’explication de la condamnation:

Le RCT a conclu avec la société PUMA FRANCE, des contrats successifs de partenariat depuis l’année 2002. Le dernier contrat conclu est celui de juillet 2010, pour une durée de trois saisons sportives du 1er juillet 2010 au 30 juin 2013.

Il était prévu aux termes de ces contrats qu’en cas de changement d’équipementier par le Club en cours de saison, ce dernier serait redevable d’une pénalité maximum de 450.000 € hors taxes.

Le 3 mars 2011, le RCT a résilié de manière anticipée le contrat de juillet 2010 pour le 30 juin 2011 en invoquant notamment :

– le non-paiement des primes de résultat 2008/2009, et 2009/2010
– le non paiement des royalties
– le défaut de participation à l’aménagement en mobilier d’une brasserie exploitée par le club,
– l’exploitation des signes distinctifs du club appartenant à des tiers partenaires du RCT, autrement que sur les shorts, maillots et maillots

Par courrier recommandé du 11 mars suivant la société PUMA FRANCE a contesté la rupture et a enjoint à sa cocontractante d’exécuter ses obligations.

Par assignation du 14 décembre 2012 PUMA FRANCE a fait citer la Société RUGBY CLUB TOULONNAIS devant le tribunal de grande instance de Strasbourg afin de faire dire et juger que le club a commis des fautes graves dans l’exécution et la résiliation du contrat de parrainage et le voir condamner au paiement de plus de 6,5 millions d’euros au titre des préjudices subis.

Par jugement en date du 10 avril 2015 le tribunal a condamné la SASP RUGBY CLUB TOULONNAIS à payer à la SAS PUMA FRANCE la somme de 480 000 € à titre de dommages et intérêts, avec intérêts légaux capitalisés à compter du 14 décembre 2012, et 25.000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile.

La société PUMA France a interjeté appel de ce jugement.

Par arrêt du 3 mai dernier, la Cour d’appel de Colmar retient tout d’abord que la clause litigieuse opposant les parties à propos de la faculté de résiliation anticipée du contrat d’équipementier doit s’analyser « comme constituant une clause pénale et ne saurait ouvrir la possibilité, pour la société RCT, d’invoquer une faculté de dédit pour rompre les relations contractuelles de manière anticipée. »

Sur les manquements allégués par le RCT pour justifier la rupture anticipée du contrat, la Cour relève que la société PUMA :

– a honoré le paiement des primes de résultat,
– a régulièrement demandé l’établissement de factures afin de pouvoir régler ce qu’elle devait au titre des royalties,
– n’avait aucune obligation de résultat quant à l’assistance dans l’installation d’une brasserie-boutique,
– n’a pas utilisé des signes distinctifs sur lesquels elle n’avait pas de droits.

Pour toutes ces raisons, la Cour estime que la résiliation invoquée par la société RCT n’est pas conforme au contrat.

Sur la rupture fautive du contrat à l’initiative du Club, la Cour constate que des négociations avaient été entamées entre les sociétés RCT et BURRDA en vue de la conclusion d’un accord de parrainage/sponsoring, « ce alors que la société RCT savait en la matière être liée, de manière exclusive, à la société PUMA jusqu’au 30 juin 2013 ».

Selon la Cour, ces agissements « caractérisent l’intention de la société RCT, en méconnaissance de son obligation d’exclusivité envers la société PUMA, de dissimuler ses tractations avec un équipementier concurrent pour obtenir un partenariat plus avantageux, avant de dénoncer son contrat avec la société PUMA sur le fondement de motifs fallacieux. »

Cette « faute dolosive » ouvre droit, selon la Cour, au-delà du paiement de la clause pénale à hauteur de 450 000 €, à des indemnités distinctes.

Ainsi, la Cour condamne le club varois au paiement d’une somme de 730 000 € au titre de l’atteinte à l’image de marque de la société PUMA.

Concernant la perte de marge commerciale subie par l’équipementier suite à la rupture des relations contractuelles, la Cour évalue le préjudicie subi de ce chef par la société PUMA à 489 492 € TTC.

Le RCT est en outre condamné à rembourser :

– les frais engagés pour la réalisation de dotations matérielles pour la saison 2010/2011 à hauteur de 8 954,13 €
– les frais d’avocat à hauteur de 25 000 €.

L’arrêt de la Cour d’appel de Colmar devra enfin être publié, aux frais avancés du RCT, sur cinq supports au choix de la société PUMA. Le RCT devra en outre, publier l’arrêt du 3 mai 2017 sur son site Internet et ce pendant 3 mois.

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33 Commentaires

  1. Garrigue83 9 mai 2017 at 16h- Répondre

    Celle-là, on l’a pas vue venir !
    D’où le besoin impérieux des droits de la Champion’s cup 217-2018 pour absorber une partie de la somme…

  2. Hervé 9 mai 2017 at 16h- Répondre

    PAF, là on vient de prendre cher….
    Alors que d’habitude c’est MB qui déclare dans les médias qu’il fait un procès à truc ou à Machin (et on n’en voit pas vraiment souvent un résultat positif), voilà que là on s’en est pris un dans la face dont on n’avait pas parlé.
    Comme quoi, nous aussi on devrait apprendre à respecter nos contrats….

  3. farci83 9 mai 2017 at 16h- Répondre

    Négociations en vue avec Puma afin qu’il soit notre nouvel équipementier

  4. Janba 9 mai 2017 at 16h- Répondre

    Le grand gestionnaire a fait une grosse bourde
    Qui va payer????Les contribuables

    • JaK 9 mai 2017 at 17h- Répondre

      Qu’est-ce que les contribuables ont à voir avec le sujet?
      C’est le RCT qui paie… et si le RCT n’en a pas les moyens c’est MB qui devra couvrir la dette.

    • nono006 9 mai 2017 at 17h- Répondre

      que viennent faire les contribuables là-dedans ???

  5. Boulbi 9 mai 2017 at 16h- Répondre

    Ravi d’être abonné afin de financer les diverses indemnités aux entraîneurs déchus et a puma ! ^^
    Avec deux voir trois monstres qui ne signeront pas c’est pas grave

    • Marc 9 mai 2017 at 17h- Répondre

      Avec le SC, tu ne les as de toute façon pas, tes monstres qui coûteraient minimum 2 millions à eux 3.

      • Boulbi 9 mai 2017 at 17h- Répondre

        Quand tu vois que giteau et notre gallois représentent 20% notre salary cap tu comprend vite que pour un effectif de 30-35 joueurs la salary cap n’est pas respectée

        • Valmax2017 9 mai 2017 at 18h- Répondre

          ici comme ailleurs, la salary cap c’est de la poudre de perlinpinpin

  6. Maverick83 9 mai 2017 at 17h- Répondre

    Peut-être que la somme a été anticipée… J’ai du mal à croire que Mourad fasse une rupture de contrat sans savoir qu’il allait y avoir des conséquences.
    Le contrat avec Burrda devait certainement amortir cette somme en étant beaucoup plus avantageux (si burrda paye 1M€ de + par an, bin le RCT est gagnant donc …)

  7. boom09 9 mai 2017 at 17h- Répondre

    il faut etre béton pour rompre un contrat avec ce type d’équipementier partenaire depuis 2002 !CERTAINS semblent tout de méme fallacieux ? comme le dit le jugement en appel ! CASSATION ? pour faire encore durer ?

  8. bfi 9 mai 2017 at 17h- Répondre

    MB : il a fait une sacré bourde, là ! 🙁

  9. eljula 9 mai 2017 at 17h- Répondre

    Pas d’affolement la dette potentielle a été obligatoirement provisionnée dans les comptes.

  10. cLa Mecque 1959 9 mai 2017 at 17h- Répondre

    UNE VRAIE CATASTROPHE…

  11. JP83 9 mai 2017 at 17h- Répondre

    Et Comme d’Habitude y en à qui Commence a Dézinguer Mourad ‘ SANS SAVOIR RIEN DU TOUT ‘ de cette affaire ( a part un article de presse ) !!! Belle Mentalité ! Putain Je ne Partirai pas au Combat avec ces Gonzes ….. Sacré Monde !!!!
    Go Toulon !

    • Luigi 9 mai 2017 at 18h- Répondre

      On est bien d’accord. Vu le filou que c’est notre Président, je serai bien étonné qu’il n’ait pas fait financer et provisionner ça par Burda. Si le procès est gagné : tout bénef, s’il est perdu : tant pis, mais on a de toute façon ramassé plus avec Burda.

    • San Nari 10 mai 2017 at 21h- Répondre

      Si un jugement de tribunal tu ne trouves pas ça assez précis et détaillé, je sais pas ce qu’il te faut. On ne parle pas d’un article écrit par Richard Escot là…

  12. Mataf 9 mai 2017 at 17h- Répondre

    Si je ne me trompe pas, en bonne logique comptable la dette potentielle correspondant à la revendication de Puma a dû être provisionnée dans les comptes de la société RCT à hauteur du montant demandé, soit 6,5 million d’euros. Donc la condamnation à verser 1,7 million d’euros à Puma va libérer pour le RCT 4,8 million d’euros jusqu’à présent comptablement bloqué.

    • Hervé 9 mai 2017 at 18h- Répondre

      Non, tu ne provisionnes pas forcément le montant complet de ce que la partie adverse demande; sinon ça voudrait dire que le RCT aurait eu sur un des exercices un déficit relativement important, ce qui à ma connaissance n’est pas le cas; plus probablement ils n’ont provisionné qu’à hauteur de la pénalité encourue pour rupture du contrat c’est à dire 450 000€. Avec cette grosse condamnation, et en attente d’un éventuel pourvoi, on risque donc une belle valise pour l’exercice 2017.

    • San Nari 10 mai 2017 at 21h- Répondre

      n’importe quoi mataf, tu sais ce que ça représente une provision de 6.5M ? oh faut se réveiller les mecs…

  13. Magik 9 mai 2017 at 18h- Répondre

    J’attends d’en savoir plus mais je pense que certains s’avancent un peu quand ils sont persuadés que le club a provisionné ce montant.

    Je rappelle que selon les dires de Mourad, on a joué la survie du club à un match gagné ou perdu près. Ce n’est pas signe d’une gestion prudente, de celle qui incite à provisionner le procès en cours.

    Petite note sans rapport : dommage qu’on n’ait pas ce genre de verdict pour toutes les autres affaires concernant le RCT, notamment l’affaire RTL.

  14. Blas 9 mai 2017 at 18h- Répondre

    Mataf, le compte est bon… Enfin, je pense que tu es dans le vrai. +1000 avec toi.

  15. Tartignol83 9 mai 2017 at 18h- Répondre

    la vraie question est: cette somme a telle été provisionnée dans le budget du RCT ? Si oui, c’est moins grave car la somme est bloquée déja

  16. Hervé 9 mai 2017 at 18h- Répondre

    Arrêtez un peu de rêver avec la provision ? Vous croyez que c’est le vide de l’air et qu’il suffit de l’écrire dans un bilan pour que ça règle les problèmes ? Le budget du club est d’environ 30 millions d’euros. Qui provisionnerait d’office « par sécurité » les 6 millions réclamés par l’équipementier ? ça représente 21% du budget du club, on le trouve où cet argent ????
    Comme écrit plus haut, je doute que le RCT ait provisionné au delà des 450k€ prévus pour rupture de contrat à la base !

  17. Luigi 9 mai 2017 at 18h- Répondre

    Un truc est sûr, avec un coup comme ça, Puma ne devrait pas augmenter son chiffre d’affaire autour de la rade…

  18. tommi 9 mai 2017 at 18h- Répondre

    Un peu léger de la part du RCT !!

  19. Turbo poulet 9 mai 2017 at 19h- Répondre

    Joint par L’Equipe, le président Mourad Boudjellal s’est montré rassurant : «Pour nous, il y a une erreur de droit manifeste. Le contrat signé avec Puma comprenait une clause de sortie à 450 000 euros. C’est écrit noir sur blanc. Si on part, peu importe la raison, c’est 450 000 euros. Cette somme a toujours été provisionné. Mais là, on nous applique la clause de sortie et les pertes d’exploitation, c’est-à-dire que pendant deux ans, comme on ne porte pas les équipements Puma, c’est 1 000 euros par jour. Ce n’est pas possible. Nous allons aller en cassation rapidement.»

    • dagobert71 9 mai 2017 at 19h- Répondre

      merci pour l’info

    • San Nari 10 mai 2017 at 21h- Répondre

      Une faute de droit manifeste à Strasbourg puis en appel à Colmar… attention, en cassation la sanction pourrait être encore plus lourde.