Guilhem Guirado découvre la difficulté du capitanat

Guilhem Guirado découvre la difficulté du capitanat

Le dimanche 7 février 2016 à 20:34 par David Demri

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guiradoCapitaine pour la première fois avec le XV de France face à l’Italie, Guilhem Guirado a livré une prestation rigoureuse mais discrète. Le talonneur toulonnais s’est cantonné aux tâches obscures, sans afficher le volume de jeu qu’on lui connaissait en 2015. Comme si le capitanat l’avait rendu plus sobre.

Pourvus d’intentions joueuses et créatrices, les Bleus ont pêché dans la discipline et la solidité défensive face à la Squaddra Azzurra. Étrangement, c’est l’impression inverse qui se dégage de la copie rendue par leur capitaine Guilhem Guirado. Plus gros plaqueur français avec 13 plaquages (dont 2 ratés), le joueur du RCT a aussi trouvé un partenaire sur onze de ses douze lancers en touche. Du sérieux, de l’appliqué mais pas grand-chose de l’apport offensif qui avait fait de lui, entre autres, une des rares satisfactions de la dernière année du mandat de Philippe Saint-André.

« C’était important que Guilhem soit précis sur les bases, fort au plaquage et lance très bien », explique son entraîneur des avants Yannick Bru.« Bref, qu’il se recentre sur les qualités premières du poste, ce qu’il a très bien fait« . Effectivement, tout comme lors de sa première conférence de presse d’avant-match avec Guy Novès, Guirado est allé à l’essentiel, sans fioriture. Comme si le brassard lui imposait un droit de réserve, aussi bien en dehors que sur le terrain.

« Notre boulot principal, nous joueurs de la première ligne, c’est d’aller ferrailler« , lance le pilier Rabah Slimani. « Les ballons pour briller, ce n’est que du plus. Guilhem a juste fait son boulot ». Ce n’est toutefois pas « juste » pour cela qu’il s’est attiré un capital sympathie énorme de la part du public français.

Machenaud: « C’est toujours difficile de commencer une nouvelle ère avec le capitanat »

Faut-il voir un lien de cause à effet entre sa soudaine prudence et ses nouvelles fonctions? « Ce qui change, c’est que vous lui posez plus de questions qu’avant, c’est tout«  répond fermement Bru. Mais c’est justement beaucoup. Pas vraiment habitué à tirer la couverture à lui, le Catalan se retrouve vitrine d’un XV de France meurtri durant la dernière Coupe du monde et dont l’image à terriblement souffert.

Beaucoup d’espoirs mais surtout d’attentes sont placés en lui, même de la part de son staff, qui a choisi de ne pas le remplacer samedi. Un fait rarissime pour un talonneur sur lequel s’est expliqué Yannick Bru:« On avait imaginé donner sa première sélection à Camille Chat car il est de tradition de faire du coaching en première ligne. Mais quand un bateau navigue dans des eaux très agitées, il vaut mieux, en général, garder le commandant de bord jusqu’au bout. Notre bateau était dans cette situation et je crois que tous les gars voulaient conserver leur capitaine à bord ».

On comprend alors mieux pourquoi, dans un match au couteau où l’Italie n’a jamais été aussi proche de battre la France sur son sol, son capitaine s’est avant tout attaché à ne pas faire le geste de trop. S’il veut rester sur les standards de 2015, qui ont fait de lui un talonneur de classe internationale, Guilhem Guirado devra cependant digérer ce brassard et lâcher un peu plus la bribe.

« C’est toujours difficile de commencer une nouvelle ère avec le capitanat », abonde Maxime Machenaud, vice-capitaine du Racing. « J’imagine que c’est très dur à porter parce que c’est l’équipe de France. Je ne suis pas inquiet pour lui, c’est quelqu’un qui, avec son charisme et son leadership, a les épaules suffisamment larges pour le faire ». Ce dont il doit maintenant se convaincre.

Source: rugbyrama.fr

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5 Commentaires

  1. Enygma 7 février 2016 at 21h- Répondre

    Il manque vraiment un grand leader à cette équipe, tétanisée surtout à domicile face à l’adversaire supposé faible, ce qui a rajouté un surplus de pression négative.

    Ce genre de victoire peut libérer mais comme tout est en reconstruction avec des lacunes criardes disons que l’Irlande sera un révélateur : soit on est clairement dominé et le projet devra être réajusté soit nous arrivons à maîtriser un peu plus le ballon et la géométrie du terrain qui pardonneraient une défaite honorable, voire la victoire de tous les espoirs 🙂

    Je vois quand même un ou deux changements.

  2. Jeje83 7 février 2016 at 23h- Répondre

    Y a rien à réajuster ! Noves doit supporter la pression et lancer le moteur qui à se prendre des roustes cette année! Il faut reconstruire et c est pas en appuyant sur un bouton au bout de 3 jours que ça va marcher! Même si j approuvé pas tout chez novez , j aime le fait qu il lance de jeunes prometteurs ! Ils vont devoir acquérir des automatismes qui viendront avec le temps et ils risquent de se faire dépoutrailler parfois meme mais l idée de Noves est bonne! L Angleterre quand elle devenu championne du monde était reparti de 0 quatre ans auparavant et c est pris des roustes de malades! Ils se faisaient défoncer , je me souviens meme de matchs perdus de plus de 60 points! Mais ils ont rien changé et pas cédé aux pressions médiatiques ! L équipe était monté en puissance d année en année au point d en devenir là meilleur au monde ! Alors laissons les travailler! Noves ne doit pas faire la girouette comme PSA et imposer un vrai style de jeu! Pour les 3/4: Plisson et surtout FTD doivent être les 10 ! En 9 franchement Pellissier à toutes ses chances d être appelé! Bezy est bon ( sauf au pied

  3. Jeje83 7 février 2016 at 23h- Répondre

    Mermoz et Danty au centre
    Huget et vakatawa aux ailes
    Medard a l arriere

  4. PLATON 8 février 2016 at 10h- Répondre

    pourvu que ce capitanat ne soit pas un kado empoisonne

    • Fan69 8 février 2016 at 10h- Répondre

      C’est surtout le fait de la laisser 80mn sur le pré. A ce poste dans un match international, ce n’est pas raisonnable, le meilleur moyen de le cramer !