Arrivé à Montpellier en 2019 en provenance du Rugby Club Toulonnais, Guilhem Guirado connaît une aventure assez compliquée du MHR.

Après une saison interrompue par l’épidémie, l’ancien capitaine du XV de France connaît une saison pas loin d’être catastrophique en raison des très mauvais résultats de son équipe depuis le début du championnat.

Lors d’un entretien accordé à Poulain Raffute sur Rugbyrama, l’ancien joueur du Rugby Club Toulonnais est revenu plus en détails sur les grandes difficultés traversées par le Montpellier Hérault Rugby.

Il explique pourquoi le club Héraultais traverse une saison de crise et indique comment le club doit se relever de cette situation. Extrait:

« C’est vraiment délicat comme situation, c’est vrai qu’il y a énormément de grands joueurs mais je pense que vous savez tous que pour faire une équipe et un groupe, il ne suffit pas d’additionner que des bons joueurs sinon ce serait facile et chaque saison les présidents prendraient les meilleurs joueurs, additionneraient, et normalement ça ferait la meilleures recettes possibles. Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu. Ce qui est sûr c’est que le groupe s’est fortifié à travers cette épreuve. Ce qui ressort surtout c’est qu’on a perdu beaucoup de matches dans les 5 voire 10 dernières minutes. Ce qui très rageant parce qu’aujourd’hui, je pense pas qu’on serait à la 11ème ou 12ème place.

C’est délicat et ce qui est sûr c’est qu’on n’a pas réussi à faire face à cette période compliquée par rapport au fait qu’il n’y ait pas de monde dans les stades, le fait aussi qu’il ait eu une éviction. Malgré tout on tient bon, on fait face à de grosses grosses déconvenues et à chaque fois ce qui est fort c’est cet élan de solidarité pour revenir encore plus fort le lundi matin. Donc j’ai envie de vous dire que tant qu’il y a ça c’est quand même positif et c’est important pour la suite parce que sinon on se serait écroulé. Mais forcément il y a beaucoup de déception, beaucoup de frustration, tout le monde essaie de trouver des clés pour la réussite, que ça parte du dirigeant ou du président et même à tous les supporters qui peuvent venir nous encourager au stade juste avant de prendre le bus. Tout le monde est touché par la situation et on s’en rend tous compte même. Je sais que tout le monde souffre avec nous et qu’on a envie que d’une chose c’est de se maintenir et en plus s’il pouvait y avoir une poignée de supporters à la fin de l’année pour fêter ça ensemble ce serait parfait. Je pense qu’on s’est rendu compte assez rapidement de la situation catastrophique et maintenant il va falloir qu’on décide et qu’on soit très fort à domicile pour assurer notre maintien.

Je ne vous cache pas qu’en ce moment c’est délicat d’avoir une vie de groupe assez forte en dehors du vestiaire, et en dehors de ce qui se passe sur le terrain . Vous savez très bien qu’aujourd’hui ce qui fait la force aussi c’est aussi ce qui se passe autours. Toutes les années où il y a des équipes qui sont très en forme et qui finissent championnes c’est souvent qu’il y a eu une très très grosse entente et une très grosse saison en dehors du terrain. Et ça c’est ce qui est le plus beau, c’est ce qu’il faut retenir. Forcément on est gêné par cette situation là mais on y fait face et on essaie de mettre d’autres moyens en place, tout en essayant de respecter les normes d’hygiènes et de sécurités pour éviter d’attraper la COVID, sinon ce serait préjudiciable pour la suite de la saison. Ce qui est sûr c’est qu’on a énormément de travail niveau rugby, on voit des prémices qui sont assez intéressantes. «