Malgré l’élimination du RCT face à l’UBB en demi-finale (20-22), Melvyn Jaminet a incarné l’audace et l’abnégation toulonnaises pour Var-Matin.

Remuant, inspiré, parfois trop seul, l’arrière international a livré un match plein d’intentions, quitte à s’exposer.

Héros du barrage contre Castres, Melvyn Jaminet n’a pas baissé pavillon samedi soir dans la fournaise du Groupama Stadium. L’arrière de 25 ans a été l’un des rares à maintenir le RCT dans le match pendant près d’une heure. Offensif, audacieux, insatiable, il a joué avec le feu… jusqu’à parfois s’y brûler. Mais il a refusé de renoncer.

Sur la première période, ses 90 mètres parcourus ballon en main témoignent de sa détermination à faire vivre le jeu. Ses percées tranchantes (notamment à la 10e et la 33e) ont mis en lumière ses jambes retrouvées et sa lecture fine des espaces.

Une posture de créateur qu’il a assumée seul ou presque, tant ses partenaires ont eu du mal à le suivre dans son audace.

Pris pour cible par la défense girondine, Jaminet a fini par payer le prix de son activité débordante. Une relance manquée à la 55e minute, suivie d’un ballon gratté, scellait sa sortie deux minutes plus tard.

Sous les ballons hauts, précis au pied, et toujours aussi inspiré en attaque, Melvyn Jaminet a été l’un des rares Toulonnais à incarner la révolte.

Cette demi-finale marque la fin d’une saison singulière pour l’ancien Toulousain. Quatre mois après son retour à la compétition, après sa suspension pour une vidéo à caractère raciste tournée en Argentine, il a su rebondir.

Treize matchs seulement, mais une montée en puissance progressive qui laisse entrevoir de belles promesses. Pour le RCT, l’avenir passera forcément par un Jaminet épanoui. Car ce samedi soir, il a montré qu’il pouvait faire la différence.

À condition de ne plus être seul.