Jacques Delmas évoque les qualités de l’équipe Parisienne qui a éliminé le RCT

Jacques Delmas évoque les qualités de l’équipe Parisienne qui a éliminé le RCT

9 juin 2015 - 18:07

15 Commentaires

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delmasHuit ans après son dernier titre, le Stade Français retrouvera samedi prochain Clermont et le Stade de France pour un remake de la finale de 2007. Et si les Parisiens ont fait passer un souffle de fraîcheur, un parfum de nouveauté sur ces phases de finale de Top 14, leur ascension n’est pas vraiment une surprise.

Il y a un an, avec une équipe rajeunie, le Stade Français avait longtemps bousculé la hiérarchie, pointant même à la 1re place avant de s’écrouler dans le sprint final et d’échouer à se qualifier pour la Coupe d’Europe.

Sa trajectoire cette saison aura été beaucoup plus rectiligne. L’équipe dirigée par Gonzalo Quesada a confirmé ses promesses. Son jeu, ambitieux, a pris de la densité. Et puis, au-delà de ses qualités techniques, cette formation semble avoir retrouvé l’état d’esprit soudé, joyeux, frondeur qui avait fait son succès lors des premières années de présidence de Max Guazzini. Sans star, si ce n’est Sergio Parisse mais avec beaucoup de joueurs formés au club

Un pack féroce et mobile
Vendredi soir après le Racing Métro, Toulon, a été à son tour emporté par la dynamique parisienne. Déçu mais pas étonné Jacques Delmas, l’entraîneur du pack varois, a suivi d’un œil attentif la progression du Stade Français. D’autant qu’avant de coacher le pack des champions d’Europe, il a dirigé le club parisien (2009-2010) et lancé dans le Top 14 quelques uns des joueurs qui s’y sont révélés.

La réussite parisienne, elle se fonde d’abord sur les qualités athlétiques d’un pack très agressif, performant dans les phases de conquête. « C’est un vrai collectif, affirme Delmas. J’avais été frappé par la façon dont leur alignement avait complètement fait déjouer celui du Racing en barrages. C’était assez spectaculaire. Leur mêlée avec Rabah Slimani à droite et Heinke Van der Merwe à gauche, est sans doute la meilleure du championnat et Rémi Bonfils au talonnage est une révélation. »

« Et pourtant, je n’aurais pas misé sur lui, poursuit Delmas. Il me semblait trop limité physiquement. Aujourd’hui c’est un quatrième troisième ligne, un vrai gratteur de ballons au sol. Il a mis tous ses adversaires à l’heure. »

Ce constat, on pourrait le dupliquer au duo Hugh Pyle-Alexandre Flanquart en deuxième ligne. Ils ne sont doute pas les plus impressionnants physiquement. Mais leur activité est sidérante. Vendredi, ils ont dominé l’association Bakkies Botha-Ali Williams. « Oui, ils sont complémentaires, souligne Delmas. Pyle est leur sauteur prioritaire. Le « petit » Flanquart, je l’ai fait débuter contre Bourgoin. Il était allé se fracasser contre Karena Wihongi et j’avais cru qu’il finirait plié en quatre. Mais il a du mental. C’est un garçon qui a les « couilles » en place et les neurones connectés. Finalement, Pascal Papé est devenu le troisième homme. »

Parmi les moments forts des demi-finales bordelaises, on se souviendra bien sûr de la passe magique de Sergio Parisse sur l’essai de Raphaël Lakafia. Mais au sein de cette troisième ligne, c’est peut-être Antoine Burban, impressionnant de puissance, qui a le plus marqué les esprits.

« Une tribu pour survivre »

« Lui, c’est un coffre et un combattant. C’est Vincent Moscato qui m’en avait parlé le premier quand il entraînait le PUC, se souvient Delmas. J’étais à Biarritz, et il m’avait dit : « prenez-le ».  Antoine a compris les sacrifices qu’imposait le haut niveau. Il ne se blesse plus. Pour moi, c’est le successeur de Thierry Dusautoir en équipe de France. »

Mais si le Stade Français a aussi bien maîtrisé sa demi-finale face à Toulon, c’est qu’il a pu s’appuyer sur le talent et l’expérience de trois joueurs de classe à des postes clés : Julien Dupuy à la mêlée, Morne Steyn à l’ouverture et Sergio Parisse en huit.

« Julien, c’est le vrai patron de cette équipe », estime Delmas qui l’a connu à Périgueux et entraîné à Biarritz. « Il est arrivé à sa plénitude. Steyn, est d’un pragmatisme terrible. Quant à Sergio, il s’amuse. Et quand, il n’en fait pas trop, il n’y a pas meilleur que lui. »

Ces trois-là, sont aussi les garants d’un état d’esprit. « Ce qui m’avait séduit dans ce club, explique Delmas, c’est que perdue dans l’anonymat parisien, cette équipe doit être une tribu pour survivre. Cet état d’esprit perdure. Ce que j’ai ressenti, c’est que ces joueurs sont heureux d’être ensemble. Même pour Clermont, il ne va pas être facile de les arrêter. »

Source: Sudouest.fr

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15 Commentaires

  1. MG 9 juin 2015 at 18h- Répondre

    une petite cuillère de bois pour LHERMET me ferait bien plaisir

  2. jo06700 9 juin 2015 at 18h- Répondre

    et tu te poses aucune question Delmas au lieu d’encenser Paris ? C’est qui l’entraîneur des avants chez nous?

  3. philippe8345 9 juin 2015 at 18h- Répondre

    bien heureux de pas rencontrer de supporters du rct samedi !
    enfin une finale avec de supporters respectueux des 2 cotés ! ça change des sauvages de la rade 😉

    a l’année prochaine en esperant que les sauvages aient gagné en maturité hein !! je plaisante, on sait bien que vous en étes heureux et fier d’étre des éxités des tribunes !

  4. jmarcgu 9 juin 2015 at 18h- Répondre

    Il faut arrêter d’encenser le stade français, ça me gonfle entre Bernard Laporte et Lui ça fait beaucoup il me semble.
    Ils sont certes passés au SF mais se rendre compte que c’est un club Top ça me gène un peu, le contrat était de les battre et puis c’est tout.
    De plus sans un arbitre partisan les sois disant supers joueurs du stade n’aurait pas obtenu le même résultat.

  5. mazoil 9 juin 2015 at 18h- Répondre

    eh les gars calmez vous
    ils nous ont battus 3 fois cette annee
    oui c est une belle equipe
    super staff qui gere une equipe de copains sans super star
    tres bonne analyse de delmas

  6. JIL 9 juin 2015 at 18h- Répondre

    Des qualités que le RCT n’a pas..

  7. figatellijean 9 juin 2015 at 20h- Répondre

    Pour l instant sur les 5 dernieres saisons palmares du stade francais : nib

  8. Mig 9 juin 2015 at 21h- Répondre

    Merci l’arbitre !! 14.points Cadeau àpres la musique n’est plus la même

  9. laronde 9 juin 2015 at 22h- Répondre

    Commentaire assez étonnant de J Delmas, qui reflète en creux? Ce que n’est pas le RCT une équipe de grand professionnels, super pros. Mais peut être pas une équipe aussi soudée que le stade français qui elle n’a pas de grande vedette, mais possède un groupe de jeunes joueurs bien encadré par un G Quessada, plein d’enthousiasme et qui est prête à se défoncer à fond pour réussir!

  10. RALFIN 10 juin 2015 at 00h- Répondre

    il ferait aussi bien de se remettre en question sur sa capacite a creer une melee et une touche performante et de prendre exemple lui et laporte sur la qualite,le travail et la gestion du groupe par le staff du SF

    • Billkm 10 juin 2015 at 14h- Répondre

      Salut RALFIN, Je suis à la fois d’accord avec ton com sur le fait qu’il doit se remettre en question mais à la fois pas d’accord car ce qu’on à vécu ces 4 dernières années est tout simplement exceptionnel alors je ne taperai pas sur le staff même s’il y a eu des erreurs. Le SF est trés bien géré par un super manager et que dire de ce Flanquart que j’annonce depuis un moment comme le futur deuxiéme ligne de l’EDF.

  11. Th.D 10 juin 2015 at 01h- Répondre

    HS, salut David, sais-tu comment revoir ce match sur le Net, merci ?

  12. ovale83 10 juin 2015 at 09h- Répondre

    Une défaite et on enterre ceux qui nous on fait gagner depuis trois, quatre ans, j’hallucine. (st)

  13. jak84 10 juin 2015 at 09h- Répondre

    Oh les gars, on est champion d’Europe, merde !
    C’est bien d’être exigent envers l’équipe qu’on supporte, je suis d’accord avec ça, mais faut vraiment arrêter de se gonfler le melon.
    On ne PEUT pas toujours tout gagner, c’est pas possible des fois le mec en face joue mieux et gagne le match.
    C’est ce qui c’est passé contre le SF et leur victoire a été logique parce qu’ils ont été bien meilleur sur ce match.
    Comme l’a dit Giteau, « on se doit d’être fair-play et féliciter le Stade français pour sa prestation ».
    Je suis horrifié de lire des « supporters » incapables de reconnaître que cette saison est une saison réussie (encore une fois on est champion d’Europe, merde).
    Je vous le garantie, il y aura des saisons sans victoires, c’est certain (parce que on n’est pas la seule équipe à vouloir gagner), ce sera normal, et faudra faire avec.
    Imaginer que la norme c’est de faire le doublé tous les ans, c’est pas juste être un doux rêveur (si c’était ça ce serait plutôt sympathique), c’est surtout hyper prétentieux (et ça, ça devient insupportable)

  14. bison25 10 juin 2015 at 11h- Répondre

    ET OUI !! … et c’est tellement vrai en plus . Il faut que l’on arrive à se calmer avec tout ça . ( le beurre , l’argent du beurre , + les ptis câlins à la crémière ) 😉 fini . Il faudra oublier . Surtout la saison prochaine . Dignité – Humilité .