Interrogé dans les colonnes de L’équipe, le polyvalent trois-quarts Australien James O’Connor a évoqué son retour au Rugby Club Toulonnais après avoir quitté le RCT en janvier dernier pour tenter sa chance avec les Wallabies.

Ainsi, le Varois affirme être désormais à Toulon pour deux saisons, contrairement à la saison dernière où il était encore dans le flou. Extrait:

« Cette fois, je sais que je suis là pour un long moment, pour deux ans. La première fois, j’étais venu en me demandant si j’allais ou pas retourner en Australie pour poursuivre mon rêve de disputer la Coupe du monde. »

Malheureusement pour lui, James O’Connor n’a pas été appelé par Michael Cheika pour participer à la Coupe du monde avec l’Australie. Extrait:

« J’ai fait quatre ou cinq bons matches, puis j’ai disputé le reste de la saison avec des douleurs au poignet, au genou. J’ai d’ailleurs dû être opéré d’un genou après ma saison avec les Reds. Aujourd’hui, je n’ai rien d’autre à l’esprit que de jouer pour Toulon, profiter de ma vie dans le meilleur endroit pour ça. Aller à l’entraînement chaque matin est un plaisir. Il y a beaucoup de grands joueurs internationaux qui me poussent à donner le meilleur. »

Le joueur se rappelle qu’avant de quitter Toulon en janvier dernier, il avait été victime d’un accident de scooter qui l’avait tenu éloigné des terrains pour ses dernières semaines avec le RCT. Extrait:

« En fait, lors de mes quatre dernières semaines au RCT, je ne m’entraînais pas suite à mon accident de scooter. Mais comme il y avait pas mal de blessés, dont Fred Michalak, j’étais remplaçant. Bernard Laporte a été très bien avec moi. Le scooter, en France comme en Australie, c’est terminé. J’ai peur. »

Désormais, James O’Connor se sent très bien à Toulon, dans la vie comme sur le terrain. Il est prêt à donner le meilleur pour le maillot Rouge et Noir. Extrait:

« J’ai commis des erreurs – sur le terrain – dans le passé, par immaturité. Je n’ai plus rien à prouver à personne, sauf à moi-même. Avec le recul, j’estime que lors de mes meilleures années avec les Wallabies, entre 2010 et 2012, je n’étais qu’à 80% de mon potentiel. Je veux aller plus haut. Physiquement, je suis plus fort et rapide que jamais, je n’ai plus de soucis. J’ai passé suffisamment de temps chez les chirurgiens : les deux genoux, trois opérations de la cheville droite. C’est terminé. Je n’ai jamais été aussi solide. »

Par ailleurs, James O’Connor dévoile l’un de ses objectifs avec Toulon: devenir le buteur numéro 1 au RCT. Il affirme s’entraîner quotidiennement pour cela. Extrait:

« Je m’entraîne chaque jour pour ça, pas seulement en frappant, mais aussi mentalement. Jonny Wilkinson m’aide beaucoup. Je bosse seul à la maison. De la pratique, encore et toujours. Je fais beaucoup d’exercices techniques pour m’améliorer. Je reviens au stade vers 17 heures, avec Diego Dominguez, et je tape pendant une heure, parfois avec Quade Cooper et Tom Taylor. »

Concernant son jeu avec Toulon, il ne veut pas faire la superstar mais simplement jouer pour l’équipe. Extrait:

« Je ne vais pas m’amuser à faire la superstar mais juste remplir mon rôle. Si j’ai des ballons d’attaque, j’irai. Mais si je ne dois porter le ballon que quatre ou cinq fois, je m’adapterai à la rencontre, je respecterai notre plan de jeu. J’irai sous les chandelles – on a eu une sacrée séance jeudi ! – dans les rucks… »

Enfin, James O’Connor affirme trouver stupide la règle interdisant les clubs à aligner plus de deux joueurs extra-communautaires en Coupe d’Europe. Extrait:

« Ce week-end : je joue, et pas Drew Mitchell, un des meilleurs ailiers du monde, qui vit une grande saison. Je connais la règle, je la trouve stupide. Pourquoi elle ne concerne qu’Australiens et Néo-Zélandais ? Alors oui, peut-être que je jouerai aujourd’hui et plus pendant plusieurs semaines. Mais qu’y faire ? C’est la vie… »