Le consultant rugby de Rugbyrama, Jean-Baptiste Lafond s’est confié au sujet de la défaite du Rugby Club Toulonnais contre le Racing 92, samedi soir au Stade Mayol.

Ce-dernier craint que le manager Varois Patrice Collazo soit sur la sellette.

Il espère en tout cas que le coach Toulonnais réussira à garder son poste. Extrait:

« N’oublions pas que les entraineurs sont des salariés, à sa voir les êtres les plus vulnérables du capitalisme. Le chômage en puissance ! Le chômage et son cortège de misère, même avec un parachute doré ! La durée de vie d’un entraineur est souvent courte. Elle dépend des résultats et peu partent avec un titre. De toute façon, cette année, il y a des entraineurs qui vont sauter ! Il parait que Toulon a des difficultés en ce moment. Alors je ne le souhaite pas pour Patrice Collazo car j’ai trouvé les joueurs de Toulon extrêmement combatifs avec beaucoup d’envie, ils ont mouillé le maillot, ils ont fait le maximum. »

Il a ensuite analysé la défaite du RCT contre le Racing. Extrait:

« Mais en face, il y avait une équipe avec un maillage défensif tellement serré qu’on avait l’impression par moment que les Franciliens était 20 contre 15 en défense. Les Toulonnais ont été brouillons, fougueux, confits avec beaucoup de ballons perdus et une organisation défensive qui laissait à désirer. Paradoxalement, je pense que Toulon a fait son meilleur match de la saison. Elle n’a pas eu de chance de tomber sur le Racing. »

Il évoque ensuite la fin des années fastes du XV de la Rade. Extrait:

« Les années fastes sont à des années lumières. Il y a moins de 10 ans, Toulon était trois fois de suite champion d’Europe. Quand le sentiment naturel des Toulonnais, c’est-à-dire l’impatience, la fougue, le sang chaud, la fureur, se marient avec la nostalgie, ça fait mauvais ménage. Je laisserai le soin à Mourad Boudjellal de régler son problème avec son ancien staff et avec le président Bernard Lemaître et Patrice Collazo. »

Jean-Baptiste Lafond parle aussi des autres résultats de la septième journée du Top 14. Extrait:

« Pour revenir aux matches de la septième journée, il y a eu pratiquement que des victoires à l’extérieur, l’inverse de ce qu’il se faisait il y a 20 ou 30 ans. Les gros se rebiffent : La Rochelle, Bordeaux et le Stade-Français. Il faut le souligner : le match à domicile devient dur et difficile à gagner. On se dirige vers un duel à distance pour ne pas descendre entre Biarritz et Perpignan.

Le dernier match, c’était Lyon contre Toulouse. Deux cadors, deux équipe qui jouent le haut du tableau. Lyon avait plus besoin de gagner que Toulouse. Il caracole en tête et ne connait pas l’angoisse du petit commerçant. On a senti l’envie féroce de Lyon et Lyon mérite sa victoire tout comme Mignoni. Je ne suis pas inquiet pour Lyon. Tuisova a fait la différence. Il passe les bras, il libère. Couilloud et Cretin ont aussi fait la différence. Derrière, j’ai trouvé Ramos avec un énorme sang froid quand il butte. Il a un énorme équilibre dans sa frappe. Pour moi, il reste la valeur sûre de cette équipe de Toulouse. »