Dans un long entretien accordé à La Provence, le talonneur Toulonnais Jean-Charles Orioli est revenu sur sa rechute lors du match amical contre Bordeaux-Bègles, lors duquel il s’est re-blessé au genou, une blessure qu’il traînait depuis la saison dernière. Il éclaire notamment la situation en expliquant que le staff médical a hésité à programmer une opération. Extrait:

« En fait, on n’a pas pu prendre de décision franche en fin de saison. Si un genou est ‘pété’, c’est simple, on opère. En revanche, si ce n’est pas le cas, il n’y a rien à faire. On était donc entre deux eaux. Le chirurgien m’a alors dit de ne pas solliciter mes genoux durant mes cinq semaines de vacances. Je m’y suis appliqué et à la reprise de l’entraînement, tout s’était bien passé. »

Malheureusement, la douleur est revenu lors du premier match amical contre l’UBB, visiblement due à une reprise anticipée. Extrait:

« Je n’avais visiblement pas pris le temps nécessaire pour soigner mes genoux correctement et il était temps de prendre une décision. La saison est longue, il y a trop de belles choses à accomplir. De plus, pour évoluer dans cette équipe du RCT, tu ne peux pas jouer à 60 % de tes moyens physiques.« 

Dans un centre de rééducation à Saint-Raphaël, Jean-Charles Orioli a pris le temps de bien soigner sa blessure. Il précise d’ailleurs que le club ne lui a jamais mis de pression, ce qui lui a permis de se concentrer pleinement sur son genou. Extrait:

« Le club ne m’a pas mis la pression pour que je sois compétitif au plus vite. C’est vraiment appréciable. Du coup, en étant complètement en dehors du rugby, je n’ai pensé qu’à me soigner sans avoir la tentation de renouer avec l’entraînement plus tôt. Sur le bord du terrain, à Toulon, j’aurais vu mes coéquipiers jouer, je me serais peut-être dit que je me sentais bien et j’aurais repris. Cela aurait été une erreur, car cela aurait encore retardé ma guérison. Ça va certainement payer. Je me suis refait une santé. Je reviens à Toulon frais et libéré. J’ai retrouvé de la force et de la stabilité dans mes genoux. Je veux tourner cette page. J’ai évidemment hâte de rejouer. Je ne suis pas à une semaine près. En tout cas, je ne prendrai pas le risque de foutre en l’air quatre semaines de boulot intensif au CERS pour disputer un match prématurément. »

Souhaitons une bonne réathéltisation à Jean-Charles Orioli, lequel nous devrions revoir d’ici quatre à cinq semaines sur les terrains du Top 14.