Lors d’un entretien accordé à Var-matin, le talonneur du RCT, Jean-Charles Orioli a expliqué que l’équipe ne souhaite pas se plonger dans l’euphorie après la qualification en finale du Top 14.

Pour l’heure, Jean-Charles Orioli souhaite rappeler que le club n’a encore rien gagné cette saison. Extrait:

« On sera euphorique quand on aura gagné quelque chose. Pour l’instant, ce n’est pas le cas et si on perd ces deux finales, on réalisera une saison moins bonne que la précédente. La saison est aboutie, mais pas encore réussie. Dès le début de saison, on s’était promis d’aller le plus loin possible et là, on est parvenu à aller le plus loin possible. Maintenant, on n’a encore rien gagné. Il nous reste quinze jours pour remporter un titre et peut-être deux. Quinze jours de rugby au regard d’une saison entière, ce n’est pas grand chose. »

Par ailleurs, il sait combien l’attente est énorme au sein de la ville. Mais le jeune joueur ne veut pas penser au doublé. Il souhaite prendre les matches les uns après les autres, et se penche, dans un premier temps, sur les Saracens. Extrait:

« L’attente est énorme à Toulon mais elle l’est aussi de notre part. On va se concentrer sur les Saracens et on espère être frais samedi à Cardiff. Quand on voit leur demie face à Clermont, on sait que ça va être un gros morceau. On va déjà essayer de gagner ce match. Le stade de France, on verra plus tard. Avant de penser au doublé, on veut d’abord conserver notre titre européen. Ceci étant, l’an dernier, on était un peu fatigué en finale du Top 14 et ce sera sûrement le cas encore cette année. J’espère qu’on n’aura pas de blessé après la H-Cup. On va croiser les doigts, mais il faudra un facteur chance énorme pour réaliser le doublé. »

Jean-Charles Orioli est conscient qu’il s’agira encore de deux gros matches avant les vacances. Selon lui, tout se jouera sur de petits détails. Extrait:

« Ce genre de matches se joue souvent sur des détails et les deux finales se joueront probablement sur des détails. Le ballon qui tombe du bon côté, le bon rebond, le mètre en plus ou en moins… On va tout faire pour réduire cette part d’imprévu et réaliser quelque chose de grand. »

Pour conclure, il explique combien il est difficile d’enchaîner les matches après avoir gagné un trophée, comme l’année dernière. Extrait:

« Ce n’est pas facile de gagner quelque chose et de se replonger de suite après dans une autre chose. La différence, c’est qu’on a déjà gagné un titre et on sait ce que c’est. Du coup, si on venait à gagner samedi à Cardiff, il y a aura peut-être moins d’euphorie et ce relâchement qui semble logique. Je crois que jouer les deux finales coup sur coup est une chance. Peut-être que sur les nerfs, on pourra faire un bon match le samedi d’après au Stade de France. On le sait, c’est le mental qui dirige le physique. L’an dernier, six jours après le titre européen, on faisait un match énorme contre Toulouse en demi-finale du Top 14, alors qu’on était très fatigués. Là, il faut tenir encore quinze jours en étant appliqués, concentrés et motivés. »