Jefferson Poirot : « On laisse aux journalistes le luxe de dire qu’on est mauvais »
Jefferson Poirot : « On laisse aux journalistes le luxe de dire qu’on est mauvais »
Le vendredi 23 mai 2025 à 15:38 par David Demri
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Eclipsés par leurs arrières galactiques, les avants de l’UBB ont souvent subi des critiques depuis plusieurs mois. Leurs manques de régularité et de constance ont parfois été pointés du doigt sans les affecter. Des impressions tronquées puisque Bordeaux possède le meilleur pack de la Champions Cup avant d’affronter Northampton, en finale, ce samedi (15h45), à Cardiff.
La remise en question a été présente dans le pack bordelais après la déroute en finale du Top 14. A l’intersaison, Yannick Bru a décidé de densifier ce secteur. Et fortement. Jonny Gray (plus de 80 sélections avec l’Ecosse), Temo Matiu, Pete Samu (33 sélections avec l’Australie), Laclan Swinton (7 sélections avec l’Australie), Mathis Perchaud (international U20), tous sont arrivés pour apporter de la concurrence et des rotations de qualité dans un secteur qui avait parfois souffert l’an dernier.
Les avants n’avaient également pas été épargnés par les blessures. Cette saison, la gestion de l’effectif a porté ses fruits. Bordeaux-Bègles a pu manquer de « régularité » d’après un de ses tauliers Jefferson Poirot. « On sait qu’on a tendance, si on fait une, deux, trois bonnes performances, à pouvoir avoir ce relâchement qui nous amène à l’accident« , concédait-il, il y a quelques semaines.
Sauf que depuis, l’UBB a remporté tous les grands matchs auxquels elle a participé. Et les victoires ont été accompagnées par de grandes performances de son pack. « On travaille dans l’ombre de nos trois-quarts mais dans l’ensemble sur les matchs importants on a toujours répondus présents », poursuit Poirot.
« Cette étiquette de plus mauvais avants du haut de tableau nous va bien« , lâche Poirot
« Il n’y a pas de grande équipe sans bons avants. Nous, on est bien dans cette petite place des outsiders, des plus mauvais avants du haut de tableau. On se complait là-dedans, on laisse parler les gens. On laisse aux journalistes le luxe de dire qu’on est mauvais et sur les matchs on nous prend peut-être moins au sérieux alors qu’on est capable de répondre présent« , explique Poirot.
La déroute face à La Rochelle en Top 14 avant la demi-finale contre Toulouse a continué d’alimenter les critiques. Mais on n’a pas besoin d’attendre l’avis des gens pour savoir si on est bon ou pas », lâche le talonneur Maxime Lamothe. « Pas besoin de lire les journaux pour ça. »
Face à Toulouse, l’UBB a étouffé sa bête noire devant. Une guerre dans les rucks avec 9 ballons remportés au sol, un impact physique impressionnant et un match plein pendant 80 minutes. Bordeaux a fait taire les critiques pas toujours fondées. L’UBB affichait le terrible paradoxe d’être la moins bonne touche du Top 14 alors qu’elle avait le meilleur alignement de la Champions Cup. « La vérité est certainement entre les deux », soufflait le manager Yannick Bru.
« Mais ces stats ne servent à rien. » L’UBB affiche malgré tout depuis le début de la compétition 98% de réussite en mêlée et est la meilleure équipe sur les ballons de turnovers. L’apport de Shaun Sowerby, l’entraîneur de la touche arrivé de Biarritz cet été, a été apprécié et il devrait être reconduit pour la saison prochaine. Face à Northampton, qui a souffert toute la saison devant en Premiership, l’UBB pourra s’appuyer sur la confiance de son pack et sur des chiffres qui confirment que le 8 bordelais est bien un des meilleurs d’Europe.
Via RMC Sport
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