Jérémy Sinzelle règle ses comptes suite à son départ du Stade Rochelais

Jérémy Sinzelle règle ses comptes suite à son départ du Stade Rochelais

11 août 2022 - 14:58

10 Commentaires

Publicité

Sous contrat avec le Stade Rochelais jusqu’au mois de juin 2023, le polyvalent trois-quarts Jérémy Sinzelle a finalement quitté le club Maritime dès cet été, soit un an avant le terme de son contrat.

C’est du côté du Rugby Club Toulonnais, son club formateur, que Jérémy Sinzelle a décidé de rebondir.

Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique, le joueur a quelque peu réglé ses comptes avec les dirigeants Rochelais.

Il regrette notamment que certains dirigeants du club Maritime n’aient pas pris un peu plus parti sur certains points.

Il l’affirme haut et fort : La Rochelle n’a pas tout fait pour le retenir et lui a même fait comprendre qu’il serait mieux pour lui qu’il s’en aille. Extrait:

« Je n’ai pas été touché. Mon avocat a été très important dans cette étape, car il me restait un an de contrat. Je savais que c’était la fin avec La Rochelle dès janvier, on a eu la chance de bien finir avec ce titre. Je n’ai pas de regret.

Disons… (il marque une pause) J’attendais un peu plus de La Rochelle. Je ne dis pas que ça a été un manque d’affection, mais j’aurais voulu que des personnes prennent un peu plus parti sur certains points. La Rochelle n’a pas tout fait pour me retenir. »

Il ne souhaitait surtout pas rester à La Rochelle pour faire le nombre. Extrait:

« On m’a fait sentir que c’était plus facile que je m’en aille et que je m’engage dans un nouveau projet. Je n’avais pas envie d’être là pour être là, pour faire de la figuration. à 32 ans, ça ne m’intéresse pas. Pour un peu que, sur cette dernière année de contrat, tu ne joues pas et qu’il t’arrive une bricole, il y a une possibilité de rester sur le côté.

Après, ça reste du sport. Le rugby devient comme ça, la pelouse n’est pas plus verte à La Rochelle qu’ailleurs. Tout ça m’a contraint à vite tourner la page. Mais, c’est incroyable de rentrer à Toulon. Le destin a bien fait les choses. »

Pour conclure, Jérémy Sinzelle explique être conscient que le rugby est désormais devenu du business.

S’il affirme que le rugby a beaucoup changé par rapport à ses débuts, il refuse de dire que c’était mieux avant. Extrait:

« Le rugby est clairement devenu un business. C’est un sport-business. Tout a changé. C’est le rugby d’aujourd’hui. J’ai aussi évolué et changé, avec les années et avec mon sport. Je m’adapte à ce monde qui bouge. Je ne suis pas le vieux con à dire que c’était mieux avant (rires). C’est faux en plus ! »

Pour conclure, Jérémy Sinzelle laisse entendre que les joueurs ne doivent désormais pas dire un mot plus haut que l’autre s’ils souhaitent poursuivre paisiblement leur carrière dans un club. Extrait:

« Pour ne pas rester en marge, je me dois de m’adapter aussi à cette nouvelle génération de joueurs, de dirigeants et de tout ce qu’il y a autour. Le rugby est de plus en plus médiatisé. Et c’est une bonne chose. Mais, derrière, tu ne peux pas avoir un mot plus haut que l’autre.

Parfois, des propos peuvent être mal interprétés ou mal formulés dans la presse. Tout le monde fait de plus en plus attention à ce qu’il dit. Il y a très peu de choses naturelles. Parfois, ce ne sont même pas les vraies personnes que vous avez en face (rires). »

Publicité

10 Commentaires

  1. Stade58 11 août 2022 at 15h- Répondre

    Le rugby étant devenu une entreprise comme une autre les employés n’ont rien à dire sous peine de licenciement

    J'aime 18
    J'aime pas 5
    • mayol83 11 août 2022 at 19h- Répondre

      Et oui comme pour Louis Carbonel !
      M’enfin, virer un tel joueur cela reste tout de même une monumentale erreur! La pire depuis plus de 50 ans pour le RCT…

      J'aime 13
      J'aime pas 17
      • Jean Claude 11 août 2022 at 21h- Répondre

        A part qu’il devait tout dire et surtout la vérité et qu’il n’a toujours rien dit

        J'aime 16
        J'aime pas 3
      • Saucisse 11 août 2022 at 21h- Répondre

        Tiens, il y avait longtemps….. ou pas… Un tel joueur ? on fera le point à la fin de la prochaine saison…

        J'aime 2
        J'aime pas 3
      • Larade 12 août 2022 at 14h- Répondre

        On ne va pas lire un post sans qu’on parle de Carbonel ???? Laissons le en paix au MHR et vive le RCT sans Carbonel 🙂 🙂

        J'aime 1
        J'aime pas 1
  2. LE DACQUOIS 11 août 2022 at 15h- Répondre

    t as raison , c est uin sport business ; les joueurs gagnent des sommes folles , mais quand j ai ecris precedement que je connaissais personnellement un agent de joueurs j ai pris des pouces rouges a tout va et je me suis fait traiter de tous les noms !,encore des gens qui savent tout sur tout sans le savoir ? ….

    J'aime 9
    J'aime pas 18
  3. MG2183 11 août 2022 at 16h- Répondre

    parfois il faut mieux perdre son ego et faire preuve d’ un peu d’humilité….
    c’est çà être un grand joueur
    il n’a pas Wilko quand il était jeune ?

    J'aime 10
    J'aime pas 6
  4. Isidore 11 août 2022 at 21h- Répondre

    Maintenant même au rugby il va falloir être « corporate » c’est à dire un peu faux- cul, et ça c’est bien dommage !

    J'aime 5
    J'aime pas 1
  5. Provence83 12 août 2022 at 04h- Répondre

    les joueurs gagnent des sommes folles !!! si on veut !!!!, il y a 3 ans le troisième ouvreurs de Castres, gagnait 2800 € , arrivé à 30 ou 33 ans il fait quoi ???? j’espère que tous ces seconds couteaux qui évoluent à l’ombre des « stars » préparent convenablement leur reconversion. Les « stars » gagnent des sommes folles, pour le reste, le rugby c’est pas comme le foot

    • ST 12 août 2022 at 21h- Répondre

      Tout à fait d’accord, le rugby à ce niveau n’est pas une profession mais une vocation. La vie de famille quasi inexistante, sans week-end, sans fêtes de fin d’année… C’est physiquement très dur: jouer par n’importe quel temps, les blessures, la pression permanente des résultats, pas de soutien financier en cas d’échec, pas de retraite mis à pars l’argent mis de côté pendant seulement 10-15 ans de carrière. Il ne sont pas à plaindre, dans la plus part des cas, mais ne faut pas crier au scandale non plus.