Jocelino Suta : L’araignée des Îles (lnr.nc)

Jocelino Suta : L’araignée des Îles (lnr.nc)

Le jeudi 3 juin 2010 à 19:13 par David Demri

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Jusqu’à cette saison, il n’était qu’un rugbyman avec « un gros potentiel ». Mais le Calédonien Jocelino Suta a fait plus que confirmer, devenant titulaire indiscutable au Rugby Club Toulon et membre de l’équipe de France A, l’antichambre des Bleus. Le deuxième-ligne n’a sans doute pas fini de surprendre.

Pour faire la publicité du Caillou, il y a bien la maison de la Nouvelle-Calédonie ou encore quelques campagnes au Japon. Et puis il y a Jocelino Suta, 112 kg et 1,95 m de muscle, en 16/9e, plein cadre, le samedi après-midi sur Canal +. Lors de la demi-finale du Top 14 entre le RC Toulon et Clermont, le 15 mai dernier sur la chaîne cryptée, les commentateurs n’ont pas cessé de louer le deuxième-ligne calédonien de l’équipe varoise, araignée de la mêlée et éléphant à l’impact. Car, si les Toulonnais se sont inclinés au terme d’un match héroïque face aux futurs champions de France 35 à 29 après prolongation, ils ont résisté également longtemps grâce à une mêlée qui aura rivalisé avec le meilleur pack de France.

  • Son actu

La Churchill Cup avec l’équipe de France A

  • Sa perf’

Finaliste du Challenge européen,
demi-finaliste du Top 14 avec le RC Toulon

  • Ses projets

Remporter le Top 14 avec son club


Et Jocelino Suta, avant massif à l’envergure impressionnante, était de tous les combats, ce jour-là au stade Geoffroy-Guichard, devant plus de trente mille spectateurs. Sa performance, après une saison pleine, lors de laquelle il a été aligné d’entrée à dix-neuf reprises par son entraîneur, Philippe Saint-André, n’a pas laissé l’encadrement de l’équipe de France indifférent. Le 26 mai, il était appelé chez les Bleus, en France A, l’antichambre du XV tricolore, pour la première fois de  sa carrière. De quoi digérer une fin de saison marquée par deux défaites, celle en demi-finale du Top 14 puis celle en finale du Challenge européen face aux Cardiff Blues (28-21).
« C’est dommage car nous voulions tous offrir un titre à Tana Umaga avant qu’il rentre en Nouvelle-Zélande », regrettait Jocelino Suta après ces deux échecs. L’ancien capitaine des All Blacks occupe une place particulière dans le cœur de l’ancien membre de la sélection calédonienne des moins de 23 ans. « Quand j’ai eu à choisir un club dans le Top 14, sa présence à Toulon a été déterminante. » L’aura du Maori aura conquis le petit gars de Wallis-et-Futuna qui a progressé à vitesse grand V ces dernières années. Oscar Suta, son cousin, se souvient que « José », comme le surnomment ses coéquipiers, avait quelque chose en plus. « Après trois mois de rugby au RC Calédonien, il a été appelé en sélection où il s’est fait remarquer lors du tournoi des Dom-Tom par Michel Couturas, alors entraîneur de Mont-de-Marsan. » Ni une ni deux, le Calédonien saute le pas et rejoint la Métropole car, il l’avoue, « sinon, j’aurais fait de la maçonnerie en plein cagnard ». En trois saisons en Pro D2, il passe du statut de remplaçant à celui de titulaire indiscutable et participe à la montée du club des Landes. En finale d’accession, les observateurs ne loupent pas le grand gaillard. Et c’est un Toulon ambitieux qu‘il choisit de rejoindre.

Depuis deux saisons, il est titulaire en deuxième ligne, en compagnie du Puma Esteban Lozada et du Sud-Africain Ross Skeate. Ces deux joueurs devraient quitter la Rade, cet été. Mais pas Jocelino Suta, sur lequel son entraîneur Philippe Saint-André fonde bien des espoirs. Et le coach des avants à Toulon, Aubin Hueber, ne tarit pas d’éloges sur son protégé. « C’est peut-être le joueur qui a le plus progressé cette saison, reconnaît l’ancien demi de mêlée de l’équipe de France. Il prend du volume et il pourrait bien atteindre un très haut niveau. Il a un potentiel à étudier. »

« José » en a pris conscience cette saison. « Grâce au staff, à Philippe Saint-André et à Aubin Hueber, j’ai été plus concentré cette année, mieux placé et j’ai pu me concentrer sur le jeu. » Car l’homme fort de Toulon est encore un diamant brut. A vingt-sept ans, il sait qu’il peut progresser, notamment ballon en main. « A chaque entraînement, Philippe Saint André est là, il me conseille. C’est bien. » L’homme semble épanoui, parce qu’il se savait attendu. « Il y avait de la pression sur moi quand je suis arrivé à Toulon. Je devais montrer ce que je valais. » Quand Aubin Hueber est venu lui annoncer lui-même sa sélection en France A, il a compris qu’il avait répondu aux attentes. Il affrontera l’Uruguay le 9 juin puis le Canada le 13 dans le cadre de la Churchill Cup organisée aux Etats-Unis. Un tremplin pour voir plus haut… rêver du XV de France ?
« On verra ça plus tard. Pour le moment, France A, c’est déjà énorme. C’était encore inimaginable il y a deux ans », reconnaît le modeste avant. Inimaginable mais pas irréaliste même si la concurrence en équipe de France, où la deuxième ligne est occupée par le Toulousain Romain Millo-Chluski, le racingman Lionel Nallet ou encore le Parisien Pascal Papé, reste féroce.
Aujourd’hui, il rejoindra Marcoussis, où il côtoiera le XV de France dans les installations fédérales. « Je vais découvrir un autre monde, grâce au RC Toulon. Je sais d’où je viens et je vis chaque moment avec plein de bonheur. » Un bonheur partagé puisque de Nouméa, ses proches suivent pas à pas sa carrière. « Dans toute la famille, il y a des supporters du RC Toulon. » Et maintenant de l’équipe de France.

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  1. Fewy 4 juin 2010 at 10h

    Amplement mérité.

    Bravo à lui !

  2. SUTA 7 juin 2011 at 04h

    PERSEVERE SOSE ON TE SOUTI1 A DONF 2 NEW CALEDONIA T FRERES ET SOEUR JCRDS AU POUVOIR HAHA TMMMMMMMMMM4444444444444 BRAVO NS SOM FIERES DE TOI….

  3. SUTA IGOVASA 24 juin 2011 at 13h

    KIKOU TJRS DE PASAG PR RELANCER LES FELOS AMN TNTN JOSE L8 DIR KON LM TRE FOR ET KE MALGRE LA DISTANCE KINS CEPARE NE N8 PA ALAMOUR AU SOUTIEN ALA FIERTE KE NS AVON POUR L8………..GRO UMA DAMR AVS3333 SURTT MN KUZ1 HEAMANI

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