Julien Tomas a expliqué les raisons de sa prolongation de contrat à Montpellier par l’envie d’écrire une nouvelle page avec son « club de cœur ». Mais le demi de mêlée a reconnu avoir longuement hésité avec la proposition de Toulon.

Julien Tomas, quelles raisons vous ont poussé à prolonger votre contrat avec Montpellier jusqu’en 2014 ?
J’ai longuement hésité notamment en raison des sollicitations extérieures. Le projet sportif sur les trois années qui arrivent a été très intéressant. J’ai aussi discuté avec d’autres joueurs comme Fufu (Fulgence Ouedraogo), Mamuka (Gorgodze) ou François (Trinh-Duc) qui allaient aussi resigner. J’avais cette optique de faire partie de l’aventure parce que je suis issu du club, c’est mon club de cœur. On a toujours joué le maintien et maintenant qu’on est stable, je voulais faire partie de ça. Et être le premier à écrire une nouvelle page.

Le bon début de saison de Montpellier vous a-t-il aussi guidé dans ce choix ?
Honnêtement en début de saison, on ne savait pas trop où on partait. Mais après la phase aller, on a vu où on en était. On s’est dit : pourquoi quitter le navire alors qu’on commence à être bien ? J’ai eu cette réflexion. Les entraîneurs restent pour trois ans, d’autres joueurs resignent. L’équipe va rester la même tout en se renforçant avec un projet très ambitieux.

Votre nom est souvent revenu avec insistance du côté de Toulon ces dernières semaines. Avez-vous eu des contacts avancés avec le RCT ?
J’avais des contacts très rapprochés. J’ai longuement hésité parce que Toulon est une grosse écurie, un club mythique et qui a de grosses ambitions sportives. J’ai trouvé un accord avec Montpellier qui se rapproche de très près de celui de Toulon. Sportivement, le projet que propose Montpellier est aussi ambitieux que celui proposé par Toulon. Les premières années, on jouait le maintien et je voulais faire partie de l’aventure avec mes amis.

L’arrivée de Fabien Galthié vous a-t-elle aidé à franchir un cap ?
Que ce soit dans le jeu, dans la vision d’aborder les matchs, dans l’état d’esprit ou dans la rigueur de l’entraînement, on a franchi un cap. Au début, on ne connaissait pas Fabien (Galthié), ni Eric (Béchu). On partait dans un nouveau projet inconnu. On ne savait pas si l’équipe allait adhérer. On avait un chemin à débroussailler. Au fur et à mesure, on a vu que ça fonctionnait et qu’on prenait du plaisir. Tout le monde a adhéré. Les arrivées de Fabien et d’Eric ont fait progresser tout le monde. Le système de jeu qu’ils nous ont proposé est efficace et on s’épanouit.

« On change de statut »

Et personnellement ?
D’avoir Fabien à mes côtés, en tant que demi de mêlée, c’est une grande chance. Il est très tatillon avec moi. Il est souvent sur mon dos. Pour arriver au haut niveau et être encore plus performant, il faut avoir un mec comme ça à ses côtés. Il est très minutieux et très précis dans son travail surtout à ce poste-là. Il m’apporte énormément.

Vous a-t-il aussi apporté de la rigueur ?
Oui. Il se base sur le détail. Pour franchir un cap encore plus haut, tout se joue sur des petits détails et Fabien nous apporte ça. A moi en particulier qui joue à un poste clé. Il m’apporte de la précision, le détail du geste. Je le prends comme quelque chose de positif parce que je progresse et je donne le maximum pour l’équipe.

Depuis le départ de Louis Picamoles en 2009, les cadres restent fidèles à Montpellier…
C’est une continuité. Louis a quitté Montpellier mais quand Toulouse vous convoite, c’est difficile de refuser. Je pense qu’il a fait le bon choix. Pour notre part, on a galéré ces dernières saisons. Maintenant on s’épanouit, on accroche le haut de tableau et on change un peu de statut aussi. Ça nous met plus en confiance. On a envie de faire encore mieux. C’est pour ça qu’on a prolongé.

Quels sont les objectifs de Montpellier à court terme ?
Pour le moment, on n’a pas encore parlé de nos ambitions. Il y en aura de nouvelles pour les saisons à venir. On est encore dans l’inconnu cette saison parce qu’on ne sait pas si ça va bien se passer. Dans les saisons à venir, avec le recrutement, il y aura de nouveaux objectifs. Pour ce qui concerne le court terme, il n’y a pas encore eu de réunion. On va essayer de rester à notre place et on fera les comptes à la fin. Quand on est deuxième ou troisième, on a envie d’y rester et de se qualifier dans les six premiers. Mais il ne faut pas se brûler les ailes avant.