La première finale de McAlister

La première finale de McAlister

6 juin 2012 - 14:19

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Il a débarqué le 22 août à Toulouse avant son épouse, ses deux enfants et ses deux lévriers. Quatre jours seulement avant de faire ses grands débuts dans le Top 14 contre Bayonne pour une première défaite (18-13). Non retenu pour la dernière Coupe du monde organisée dans son pays, le Néo-Zélandais Luke McAlister (28 ans, 30 sélections avec les Blacks) est désormais l’une des armes maîtresses des Toulousains. Sa prestation contre Castres (24-15) la semaine passée en demi-finales sur la pelouse du Stadium a convaincu les derniers sceptiques. Avec six pénalités, dont une de près de 60 mètres, et 100% de réussite, l’ancien joueur des Auckland Blues a été le grand artisan de cette victoire remportée dans la douleur. « De toute évidence, c’était le match le plus important de notre saison, pour l’équipe et pour moi, reconnaît-il. On était un peu sous pression. Mais beaucoup d’entre nous ont l’expérience des matches de cette importance. J’ai juste essayé d’aborder ce match comme les autres. Et on s’en est bien sorti. » Lui encore mieux que les autres.

« Il faut le féliciter pour son grand match et son efficacité, souligne le capitaine Thierry Dusautoir. Il a vraiment tenu l’équipe par son pied, son calme et sa vision du jeu. » Autant de qualités retrouvées pour celui qui était à la peine depuis le début de l’année 2012. Malgré une préparation tronquée, il avait éé aligné lors de 12 des 13 matchs des Toulousains en Top 14 lors des matches aller pour un total de 111 points (9 points de moyenne). Une moyenne ensuite tombée à cinq points par match pour une baisse régime évidente. La concurrence de Lionel Beauxis, titulaire à l’ouverture samedi dernier, l’a obligé à s’accrocher et à évoluer au centre et parfois à terminer en dix comme contre Castres. Sa prestation en demi-finales n’en était que plus attendue. Et le natif de Waitara a parfaitement répondu aux exigences de Guy Novès : « Ce qu’on attend d’un grand joueur c’est qu’il soit présent dans ces périodes, ces matches difficiles. » Comme un certain Jonny Wilkinson, héros du RCT le lendemain face à Clermont, qu’il retrouvera samedi au Stade de France.

« Pour moi, et tout le monde le sait, McAlister est un très bon joueur, dit de lui l’ouvreur anglais. C’est évident. Balle en main, sur les plaquages, sa vitesse, ses appuis, il peut tout faire. C’est une inspiration pour l’équipe de Toulouse. Il amène beaucoup d’énergie positive. C’est un homme bien. Ce n’est jamais une chose négative d’avoir quelqu’un comme lui. » Mais ce n’est pas non plus une garantie pour décrocher des titres. Aussi curieux que cela puisse paraître, jamais l’ancien All Black n’a disputé de finale dans sa carrière. Pas plus avec ses clubs (Blues dans le Super 15, North Harbour dans le NPC, Sale en Angleterre) qu’en sélection avec la Nouvelle-Zélande. « J’ai aussi disputé quelques matchs importants, mais pas de finale », dit-il. L’erreur est aujourd’hui réparée. Elle pourrait être totalement effacée avec son premier titre majeur samedi.

Rugby 365

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