La règle des JIFF va évoluer

La règle des JIFF va évoluer

7 octobre 2013 - 11:04

8 Commentaires

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calendrier-top14105-234x300C’est l’un des deux sujets qui préoccupent actuellement les présidents de Top 14. Le système des Jiff, ou plutôt son devenir. La LNR et les présidents de Top 14 souhaitent faire évoluer un principe né pour favoriser l’émergence de joueurs sélectionnables pour le XV de France et qui, quatre ans après son apparition, ne satisfait personne. C’est ainsi que lors du comité directeur des 16 et 17 septembre et lors de la réunion des présidents tenue mardi dernier à Toulouse, le dossier du Jiff s’est trouvé au centre des débats, au sujet des modifications à apporter pour le rendre plus efficace. Lesquelles se trouvent proches, très proches, du modèle bâti par les Anglais voilà cinq ans, qu’elles souhaitent en outre prolonger. Mercredi à Paris, une nouvelle rencontre est programmée afin que l’ensemble des présidents de Top 14 valident les propositions du groupe de travail de la LNR sur le futur du Jiff.

Des récompenses pour les clubs

Midi Olympique a pu s’en procurer la synthèse distribuée lors du dernier comité directeur de la LNR. Ainsi, l’aménagement principal consisterait à fixer des mesures incitatives concernant le nombre de joueurs Jiff sur la feuille de match. Des mesures qui comprendraient en réalité deux volets, avec une récompense pour les clubs en fonction du nombre moyen de Jiff (ou joueurs issus du centre de formation) alignés en moyenne par feuille de match, et une prime aux joueurs « formés au club ». Mesures dont,selon le document, la mise en place est conditionnée à l’augmentation des droits télés dès 2014-2015. Une preuve de plus, de l’âpre négociation sur ce dossier-là aussi. La synthèse demandée par la LNR est extrêmement instructive. Les clubs de Top 14, mais aussi de Pro D2, sont classés par ordre alphabétique, sous une forme codée, et chacun est passé au peigne fin. On y découvre les très bons élèves, comme Toulouse, les mauvais comme Toulon ou Grenoble de la saison passée, mais aussi que, contrairement à une idée reçue, le salaire moyen des joueurs Jiff (donc français pour la plupart) est inférieur à celui des étrangers. Que l’idée de douze joueurs sur la feuille de match dès l’an prochain est davantage encore qu’une simple piste de réflexion. Que, pour le moment, un joueur comme Bernard Le Roux (Jiff mais sud-africain de nationalité) est une exception, même si les quatre-vingt-un joueurs étrangers en 2013-2014 qui arpentent les centres de formations, représentant 15 % des effectifs, n’est peut-être pas une si bonne nouvelle pour les Bleus. Enfin qu’un calendrier précis est mis en place et que, le 15 octobre au plus tard, une décision définitive sur les Jiff sera prise par le comité directeur de la LNR.

Source Midi Olympique

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8 Commentaires

  1. Aurélien 7 octobre 2013 at 11h- Répondre

    Quand cessera cette hypocrisie pour dire la vérité sur cette histoire de Jiff ? L’objectif n’est pas de favoriser l’Equipe de France, mais bien de niveler le niveau entre les petits clubs et les nouveaux riches (Toulon, Montpellier, Métro…) qui se sont construits rapidement grâce à l’apport des joueurs étrangers.

    Mais c’est déjà trop tard. Car aujourd’hui, ces trois clubs là ont la capacité financière et l’attractivité sportive, comme Toulouse ou Clermont, pour faire main basse sur l’ensemble des bons joueurs français. Au final, l’effet pervers va se retourner contre les moyens/petits clubs qui vont devoir se partager des Jiff de niveau Pro D2, le niveau du championnat va baisser, les résultats en Coupe d’Europe aussi, et les droits TV vont redescendre en quelques années. Bien joué les mecs.

    • DédéLePremier 7 octobre 2013 at 13h- Répondre

      Ben non, les nouveaux riches sont par définition riches, ils purent et peuvent acheter des joueurs étrangers ou des joueurs Français.

      Les étrangers ne sont pas là que pour hausser le niveau, mais pour aussi satisfaire aux politiques commerciales des « nouveaux riches ».

      Les étrangers sont là pour activer le liant entre les sponsors le club et le public.

      Dans l’idéal il faudrait que les étrangers soient des catalyseurs de talents et de revenus.

      • Aurélien 7 octobre 2013 at 13h- Répondre

        C’est mal connaître le marché des joueurs que de dire que les nouveaux riches peuvent acheter joueurs étrangers ET français.

        Pendant des années, Toulon n’a pas réussi à chopper des joueurs français de talent parce que tous les joueurs étaient répartis entre Toulouse, Clermont, Castres et ne voulaient pas en sortir. Il a fallu commencer à accrocher des demi-finales et finales pour voir arriver les Tilous-Borde, Palisson, Michalak, Mermoz… ça a pris du temps. C’est un cercle vicieux. Tant que tu n’es pas considéré comme un grand club, l’argent ne suffit pas forcément à casser les habitudes bien ancrées.

  2. rct51 7 octobre 2013 at 12h- Répondre

    On veut favoriser l’EDF alors on met en place les mêmes règles pour les Clubs que pour l’EDF. Tout joueur Français quelque soit sa formation(Judo, Basket,danse classique..) doit être sélectionnable en EDF s’il a le niveau et considéré comme « Français »(exJIFF)en CLUB. Pour les étrangers laisser le système de la Formation en club pour être considéré comme « Assimilés » et de fixer un nombre de « Français ou Assimilés » sur les feuilles de matchs.

  3. platon 7 octobre 2013 at 14h- Répondre

    il sera tres complique de faire une difference entre francais et assimiles ( accord de cotonou) et a quel moment passent t on du statut
    d assimiles a francais : nationalite – sejour en france – presence au club,
    ainsi kockott peut devenir selectionnable apres 3 ANS mais il reste
    citoyen SUD AF

  4. nebro83 7 octobre 2013 at 16h- Répondre

    RCT51, tu débarques? Si cette règle de JIFF existe, c’est parce que c’est la seule solution vaguement légale qu’ils ont trouvé pour imposer un nombre de joueurs français: la plupart des JIFF sont français et la plupart des joueurs français sont des JIFF.
    C’est justement la possibilité d’être JIFF et étranger (comme Armitage par exemple) ou français et non JIFF (comme Chabal) qui fait que cette règle ne discrimine pas des travailleurs en fonction de leur nationalité, ce qui est interdit pour les ressortissants de la communauté européenne et tous les pays ayant signé les accords de Cotonou.

    • Hellboy 7 octobre 2013 at 17h- Répondre

      Qu’est-ce qu’on en a à cirer que les joueurs de clubs soient français et de l’EDF ?
      Moi, perso, rien. Ca ne me gêne aucunement.

      Les équipes nationales et les Fédérations sont issues, et sont sensées être, amateurs. Qu’elles le restent et ne se mêlent pas du monde pro.

      Le « 100 % Made in France », même Montebourg y a renoncé. C’est pas pour rien.

      Une entreprise qui veut évoluer, progresser, si elle a besoin d’un péruvien à un poste particulier, ou d’un américain à un autre, je vois pas pourquoi elle devrait signer un Contrat d’Avenir à un français…

      Que ça s’adresse au niveau amateur, je le conçois.
      Mais dans le monde professionnel, et le rugby est désormais professionnel : c’est une aberration.

      Exemples évidents : le cyclisme. Les équipes nationales ont disparues avec l’amateurisme, et les équipiers sont recrutés sur leurs compétences et non sur leur passeport.
      La NBA. La voile.

  5. Fafa 8 octobre 2013 at 09h- Répondre

    Et pourquoi pas créer une ou deux équipe en top 14 de jeune et moins jeune joueurs francais pour faire de la formation et entrainer par le selectionneur ou ses adjoints mais qui ne participeront ni à la victoire finale ni à la rétrogradation. Le tout financé par la ligue 😉