Après les sévères critiques de Bernard Laporte sur l’attitude des joueurs du XV de France contre l’Afrique du Sud, le sélectionneur Guy Novès a répondu au président de la FFR. Avec fermeté.

Relancé sur les critiques de Bernard Laporte sur l’état d’esprit de ses joueurs, Guy Novès a néanmoins tenu à affirmer avec fermeté son autorité, tout en refusant de contester la sortie de l’ex-manager de Toulon. Extrait:

« D’abord je ne suis pas au courant. Je suis désolé mais je ne lis pas les journaux, donc je ne suis pas du tout au courant, donc je ne vais pas répondre à cela. J’ai toujours considéré qu’un entraîneur entraîne, un joueur joue, un dirigeant dirige et un président préside. S’il considère en tant que président qu’il faut parler aux joueurs, on verra, mais en attendant, je ne suis pas au courant. C’est un président qui a joué, entraîné, été sélectionneur. Il a quand même un grand nombre de compétences de ce  point de vue-là. Je pense quand même qu’avant de s’exprimer devant les joueurs, il le fera avec moi, ce qui paraît logique, puisque nous avons une relation qui aujourd’hui doit être forte. Après, s’il peut amener une valeur ajoutée au système, tant mieux. Mais je vous avoue que ce genre de match se prépare en amont. Pas comme ça, ce n’est pas un simple discours qui transforme un individu. Enfin le discours est lié à toutes les séances de préparation en amont. Mais si cela peut apporter un petit plus, c’est toujours quelque chose de positif. Encore une fois c’est un travail d’équipe ; Il y a une équipe autour de l »équipe. J’ai toujours fonctionné comme cela pendant des années. Donc je ne suis pas du tout choqué qu’un président ait envie de dire quelque chose de temps en temps. Après on est passé à côté de notre sujet lors de notre premier test. Il y a très longtemps que cela n’avait pas été le cas. Quand on perd contre les All Blacks, les Australiens ou les Anglais, il y a quand même dans le contenu et dans l’engagement des choses admirables. Dès qu’on décroche sur un premier test, je ne sais pas si ce n’est pas un peu tôt. Il faut attendre la suite. »