Patrice Lagisquet, la victoire face au Stade Français 16-5 a-t-elle été une bonne préparation à 6 jours de la finale ?

« Notre première mi-temps a été une bonne préparation. Elle a été sérieuse, nous étions bien en place. On a vu de bonnes actions offensives qui auraient d’ailleurs mérité de meilleures concrétisation. Au vu de notre domination et des occasions, il y avait au moins un autre essai à inscrire. Au début du match, Paris avec le vent dans le dos a mis la main sur le ballon nous a mis une grosse pression. Or on a vu que notre défense a pris le dessus, on a réussi à les contrer en touche. C’est positif, cela montre qu’on était bien au niveau du mental et de l’état d’esprit. Maintenant, en deuxième mi-temps il y avait du relâchement. On a dit aux joueurs de ne pas rentrer dans un rugby tout fou, car il y avait la finale vendredi…. »

Imanol Harinordoquy, vous parlez souvent des supporters en ce moment. Une forme de rachat ?

« C’est bien entendu une source de motivation supplémentaire. Nos supporters ont toujours été derrière nous. On parle souvent du 16e homme dans le rugby et je peux dire qu’à Biarritz nous avons vraiment des supporters fabuleux. Lors de notre récent match contre le Racing, il y avait une ambiance exceptionnelle. Nous les joueurs on travaille à être performant, mais eux peuvent nous donner une énergie supplémentaire. C’est vers eux que se tournent aujourd’hui mes principales pensées. Cette saison a été pour le moins paradoxale. On est passé par toutes les couleurs… Mais notre fin de saison ne sera belle que si nous rapportons le trophée à Biarritz. Les priorités, c’était d’abord le maintien, et désormais la qualification en H.Cup et le titre. »

Serge Milhas, le BOPB va jouer sa saison sur un match ?

« Non, on sait qu’on la joue d’une certaine façon pour la finale face à Toulon, mais on l’a joué avant en allant chercher le maintien dans une saison qui était mal embarquée. On s’était dit qu’on la jouerait peut-être contre le Stade Français, ce qui ne nous empêchera d’ailleurs pas d’aborder cette rencontre avec le même état d’esprit. On savait qu’un point à Montpellier pouvait se montrer décisif, mais on y allait pour plus, et franchement on aurait pu ramener la victoire sur ce qu’on a vu en deuxième mi-temps… Ce se sont des saisons difficiles, qui dirait le contraire… Mais ce sont des saisons où on se construit, où on apprend à se connaître. La finale à Toulon nous permettra d’aller manger le cerise sur la gâteau, mais ce sera d’abord pour le plaisir. Et c’est important le plaisir, croyez-moi. C’est un moteur. »

Source: bo-pb.com