Dans les colonnes du Midi Olympique, Bernard Laporte a semblé agacé par les critiques autour d’un éventuel manque de turnover au sein de l’effectif Toulonnais.

« Ça m’agace. Bien sûr que je fais attention aux cadences de mes joueurs. Le problème ne se pose que pour mes internationaux en puissance. Les autres, durant les dix semaines internationales, ils sont déjà au repos. Un joueur pro ne pourrait pas disputer trente matchs dans l’année ? Foutaise ! Bon, pour Suta, Michalak, Mermoz et peut-être Bastareaud, la question va se poser. Mais on y a déjà réfléchi. Jocelino, je l’ai prévenu ; d’ici les phases finales, il va disposer d’un mois off pour qu’il recharge ses batteries. L’an passé il était blessé, et là, il enchaîne pour la première fois de sa carrière club et sélection. Il va donc avoir besoin de ce temps pour couper. Pour Fred, je l’ai déjà dit, après le Tournoi, il va lui aussi bénéficier de quinze jours complets. Pour Mathieu et Max, la rotation fonctionne à plein avec Matt et aucun des trois n’a encore beaucoup joué. On a anticipé le problème. Pour le reste, on tourne à cinq en troisième ligne depuis le retour de Juan tandis qu’aux ailes ils sont souvent quatre pour deux postes. Hayman et Kubriashvili et partagent le temps de jeu tout comme Bruno et Orioli. Mon but à moi, c’est que mon groupe soit au top au moment des phases finales et non sur les rotules. Je ne suis pas fou. »

Le manager Toulonnais a également évoqué le cas du pilier Andrew Sheridan qui enchaîne la plupart des matchs depuis le début de la saison et qui semble un peu fatigué.

« Au départ, il a fallu étalonner une hiérarchie avec Gethin Jenkins qui est arrivé plus tard qu’Andrew. Oui, Andrew joue trop mais avec la blessure de Gethin, je n’ai pas le choix et ce week-end encore, c’est lui qui commencera. Après, il ne faut pas exagérer. Contre le Racing, je ne l’ai pas vu reculer. J’ai plus eu l’impression qu’il concassait son adversaire que l’inverse. »