Le carton jaune de Brice Dulin a fait extrêmement mal au XV de France

Le carton jaune de Brice Dulin a fait extrêmement mal au XV de France

Le dimanche 11 juin 2017 à 11:29 par David Demri

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Le XV de France s’est incliné très sèchement à Pretoria face à l’Afrique du Sud (37-14) dans le premier de leurs trois test-matches. Un temps au coude-à-coude, les hommes de Guy Novès ont cédé après le carton jaune reçu par Brice Dulin.

Une mise en route plus que délicate

Guy Novès a bien insisté là-dessus avant de présenter ce choc: le contenu intéressait avant tout le sélectionneur des Bleus. Au moment du débriefing, le technicien tricolore n’aura pas beaucoup d’éléments positifs à évoquer à ces joueurs. Il pointera surtout leurs manquements et cette première demi-heure, très, très pénible où les Bleus n’auront pas proposé grand-chose face à un adversaire certes dans le dur, mais plus que présent au combat et, à l’arrivée, bien plus fort. Les Français auront mis beaucoup trop de temps à se régler pour espérer changer la donne: dans la discipline, dans les intentions de jeu, dans la défense où les premières minutes ont accouché de nombreux plaquages manqués. Ce premier match contre les Boks ne se perd pas là-dessus. Mais ce retard à l’allumage y a contribué, forcément.

Le boost Serin après la mi-temps

Maxime Machenaud jouait gros sur ce match, comme Jules Plisson, qui n’avait plus porté le maillot depuis la dernière… tournée, en Argentine, en juin 2016. Le demi de mêlée a rapidement souffert de la comparaison avec Baptiste Serin, laissé sur le banc au début du match et envoyé au feu en seconde période (47e). La sortie des ballons, plus rapide, plus tonique, a tout de suite dynamisé le jeu des Bleus, alors plus à même de contrarier les Sud-Africains. C’est une juste récompense que ce soit ce dernier qui ait entretenu l’espoir d’une remontada des siens, en scorant après un bon travail de Vakatawa (55e), auteur d’un match honnête dans le combat. Une des rares satisfactions du camp tricolore.

Chavanchy double première

Dans ce que l’on retiendra de ce premier acte entre les Bleus et les Boks, c’est aussi la première réussie d’Henry Chavancy. Le centre du Racing 92 honorait sa première cape en équipe de France. A défaut de la fêter par une victoire, qui a semblé tendre les bras aux joueurs de Guy Novès au cœur de la seconde période, le Racingman était là, au bon endroit, au bon moment pour venir aplatir un ballon que Yoann Huget, après avoir tenté un coup de pied à suivre pour lui-même, n’avait pas réussi à récupérer. Un bel opportunisme dans un match que l’intéressé aura traversé sans faire de fautes, ni de grosses différences.

Un jaune et… trois essais s’il vous plaît

Ce match a véritablement basculé à l’heure de jeu. Au moment où les Bleus n’avaient jamais été aussi proches de renverser le score en leur faveur (16-14 alors pour les Boks), c’est là qu’ils ont, assurément, enterré leurs derniers espoirs de succès. Sur un excellent coup de pied à suivre de Jantjies (excellent d’ailleurs tout au long du match), Skosan s’est vu agripper par le maillot par Dulin, avec qui il disputait le ballon à la course. La sanction est double pour le XV de France, qui voit son arrière récolter un carton jaune et les Sud-Africains inscrire un essai de pénalité (61e). Puis un autre, par Cronje (62e), après une faute peu évidente sur le renvoi de Camara. Puis encore un autre, sept minutes plus tard par le futur joueur de Montpellier Serfontein (69e). Ce sont des Bleus débordés et sonnés qui ont terminé ce test-match.

Pas si rôtis ces Boks

On ne va pas se mentir: avec 8 défaites lors de ces 12 dernières rencontres, l’Afrique du Sud ne présentait pas le profil d’un ténor capable de briser l’élan et la progression actuelle du XV de France. Mais ça, c’est du papier. Car sur le terrain, les Springboks ont tout cadenassé, tout verrouillé, autant par un impact physique supérieur (sauf en conquête) qu’une supériorité rapidement affichée. Porté par un virevoltant, précis et inspiré, Elton Jantjies, les locaux ont rapidement pris les choses en main, su pousser les Français à la faute et se sont offert un succès de gala, à même de « redorer le blason » terni en 2016, l’objectif du sélectionneur Allister Coetzee et de ses hommes.

Source: rmcsport.com

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