Le Clermontois Julien Bonnaire se confie avant d’affronter Toulon
Le Clermontois Julien Bonnaire se confie avant d’affronter Toulon
Le vendredi 1 mai 2015 à 11:14 par David Demri
3 Commentaires
Publicité
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le troisième ligne de Clermont, Julien Bonnaire se confie avant d’affronter Toulon à Twickenham, à l’occasion de la finale de la Coupe d’Europe.
Interview à lire ci-dessous:
On se souvient de votre vive déception au coup de sifflet final, il y a deux ans. Quels souvenirs en gardez-vous ?
C’est loin maintenant, je ne rumine plus… Mais oui, sur le coup, j’étais énervé car nous n’avions pas perdu contre plus fort que nous. L’équipe s’était tiré une balle dans le pied. Tout le monde a le droit de perdre un match de rugby quand tu tombes contre meilleur. Mais cette fois-là particulièrement, c’était rageant. J’espère que toutes les
défaites du passé nous ont permis de grandir. Je sens plus de maturité et de maîtrise dans le groupe désormais. Si nous faisons ce qu’il faut, il y aura la victoire au final.
Dans deux mois, vous partirez à Lyon. Comment appréhendez-vous cette possible dernière finale au plus haut niveau ?
J’y penserai sûrement à la fin du match. Dans la semaine, je suis avant tout concentré sur l’objectif de gagner et sur les moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir. Je veux en profiter un maximum et n’avoir rien à regretter au bout. C’est une deuxième et surtout une dernière chance pour moi. J’espère que mes coéquipiers plus jeunes en auront d’autres… Les carrières passent très vite, je m’en rends compte avec le recul. Rien ne t’est donné. Il faut savoir saisir les chances et aller se chercher les titres.
Partir sans un deuxième titre avec Clermont serait-il perçu, à vos yeux, comme un échec ?
Je vais vivre la fin d’une belle aventure. À Clermont, j’ai trouvé ce que j’étais venu chercher et je me suis senti comme chez moi. Le choix de partir a été difficile à prendre mais à 36 ans, il faut penser à l’après-carrière. Si je
termine de la meilleure façon, il n’y aura pas de regret et ce serait beau. Ce serait forcément une déception de ne pas avoir de titre à la fin. Pas seulement parce que je pars mais pour l’ensemble du groupe qui le mérite.
Depuis votre première finale de championnat, disputée en 2008, en quoi votre approche des grands événements a-t-elle changé ?
Plus ça avance, plus le rôle change. Maintenant, ce n’est même plus celui du grand frère mais du grand-père (rires).
C’est dans l’ordre naturel des choses. Cela est venu naturellement. Quand j’ai commencé, j’étais plus réservé. Avec l’expérience, j’ai appris à prendre la parole et à conseiller les plus jeunes. Je ne me force pas à le faire. Quand j’en ressens le besoin ou quand on me le demande, je le fais avec plaisir. D’un point de vue personnel, j’ai pris plus de recul et je tiens à savourer ces moments. Il faut savoir faire la part des choses et relativiser. Nous sommes chanceux de vivre ce genre d’instants.
Le palmarès est-il le principal juge de paix d’une carrière ?
Oui, le palmarès, c’est ce qui reste quand tu as fini. Jouer les finales, c’est bien mais la postérité se rappelle toujours de l’identité de ceux qui ont gagné. À mon goût, malheureusement, ça a trop rarement été nous.
Avez-vous des regrets quand vous regardez votre armoire à trophées ?
Il y aurait pu avoir plus de titres, c’est vrai. Non seulement, ça n’a pas été le cas mais, en plus, il y a eu des regrets à chaque fois. Les trophées ne tombent pas du ciel, je l’ai appris à mes dépens…
Ayant remporté le championnat, la Coupe d’Europe revêt-elle un intérêt tout particulier à vos yeux ?
Forcément, je ne l’ai pas dans mon armoire. C’est un titre que j’aimerais cocher avant d’arrêter. Je connais le prix à payer pour y arriver.
Toulon compte aussi de nombreux vétérans, à l’image d’Ali Williams, de Bakkies Botha ou encore de Juan Smith, votre alter ego. Quel est votre regard sur ces adversaires ?
Ce sont de beaux joueurs, complets, intelligents, expérimentés. Ce n’est pas un hasard s’ils sont plus au plus haut niveau depuis des années. Les affronter sera un véritable challenge. Mais quand je regarde les joueurs qui sont présents de notre côté, je trouve que nous n’avons rien à leur envier. Il y a autant de qualités. Ce sera rude dans tous les cas.
Publicité
3 Commentaires
Chez nous aussi l equipe a grandi depuis la final 2013 et nos joueurs vont tous donnée surce match pour offrir a tous nos guerriers qui partent en retraites ou sous d autres cieux ce magnifique trophee est une troisieme etoiles pour rentrer dans la legende.
Qu’ils se croient parvenus, c’est la meilleure des choses pour nous. Vivement demain
Ils se voient trop beau… Ils estiment être supérieur à nous … J’espère que ça leurs fera défaut !! Allez les gars on l’accroche notre 3ème étoile !!!