Le deux incroyables anecdotes de Tom Whitford concernant Bakkies Botha et Danie Rossouw !

Le deux incroyables anecdotes de Tom Whitford concernant Bakkies Botha et Danie Rossouw !

Le samedi 4 février 2023 à 14:19 par David Demri

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L’ancien team manager du Rugby Club Toulonnais, Tom Whitford s’apprête à retrouver son ancienne équipe ce samedi soir, lors du match entre le MHR et le RCT comptant pour la 17ème journée du Top 14.

Lors d’un long entretien accordé à Var-matin, Tom Whitford a raconté deux très belles anecdotes concernant Bakkies Botha et Danie Rossouw.

La première concerne le deuxième ligne Sud-Africain Bakkies Botha qui ne souhaitait pas vraiment faire l’effort d’apprendre le français lors de sa venue à Toulon. Extrait:

« J’ai une belle anecdote, qui concerne Bakkies Botha. Je lui explique le fonctionnement des cours, et il y va… Sauf qu’après deux leçons, je vois qu’il est contrarié. Je lui demande ce qu’il y a. « Rien rien, ça va ». Il y retourne, et la 4e fois il sort à nouveau le regard bas. « ça va Bakkies? » « Oui, mais je ne comprends pas pourquoi on prend des leçons, je suis obligé? », « Oui Bakkies, il faut que tu t’imprègnes de la culture, que tu parles la langue » « OK, c’est toi le boss ». Sauf qu’à la 5e leçon, rebelote. Et là, Bakkies me dit « Tom, je ne suis pas venu à Toulon pour apprendre le Français. Je suis venu à Toulon pour casser des têtes! » (rires). Il n’a plus pris une leçon, mais comme il « cassait des têtes » tous les week-ends, personne n’avait rien à lui reprocher. »

La seconde anecdote concerne le troisième ligne Sud-Africain Danie Rossouw, lequel s’était fait sérieusement remonter les bretelles par Bernard Laporte, suite à une défaite concédée à Mayol contre Grenoble, en 2014. Extrait:

« Bernard Laporte était un personnage incroyable. Et entier. Mais ce n’était pas toujours facile, il fallait parfois arrondir un peu les angles. Et j’ai un exemple qui me vient en tête. On perd contre Grenoble [21-22, le 4 janvier 2014]. Le lendemain, Bernard nous convoque à 8 heures, un dimanche, pour une séance vidéo. Tout le monde arrive déçu, fatigué. Et Bernard nous attend avec son laser. Et dès le début, il vise Danie Roussow. « Là, tu marches. Là, tu marches. Là, tu marches. Tu es un enc***. Hier, on a joué à quatorze à cause de toi. » Alors moi, j’essayais de traduire: « Là tu marches, ce n’est pas bon pour l’équipe ». Sauf que Danie voyait bien dans le regard de Bernard qu’il était bien plus véhément.

Bernard enchaîne: « Tu sais, je n’aurai pas aimé jouer avec toi. Hier on était quatorze. » Je traduis: « Bernard aimerait vraiment que tu fasses plus d’efforts… » Mais à la fin, juste avec le ton, Danie avait tout compris. Et il est venu me voir: « Tom, je vais le tuer, même mon père ne m’a jamais parlé comme ça! » Je lui ai suggéré de se calmer, et d’attendre le mercredi. Et quand on est arrivé dans le bureau de Bernard, il nous a dit: « Je t’attendais, je voulais te parler », ce qui a surpris tout le monde. « Danie, tu es un grand joueur, et j’ai besoin de toi. Mais il faut que tu sois à 100%, que tu perdes un peu de poids. Tu ne peux pas faire un match comme celui face à Grenoble ». C’était hyper constructif. Et finalement, Danie était titulaire en finale de Champions Cup. »

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