L’intendant emblématique du Rugby Club Toulonnais, Gilles Panzani s’est confié dans les colonnes du quotidien régional Var-matin pour raconter une anecdote au sujet de la demi-finale de Top 14 contre Clermont, en 2012 à Toulouse.

A l’avant-veille de la rencontre, l’ouvreur Jonny Wilkinson décide de prolonger sa séance d’entraînement pour taper des coups de pieds.

Tandis que le groupe Toulonnais quitte le terrain d’entraînement pour rallier l’hôtel, Gilles Panzani décide de rester aux côtés de l’ouvreur Anglais pour pouvoir ensuite le ramener à l’hôtel une fois sa séance terminée.

Dès la fin de sa séance, Jonny Wilkinson grimpe dans la voiture de Gilles Panzani pour rapidement retourner à l’hôtel. Le groupe Varois devait ensuite prendre la route à 16h30 : direction Toulouse.

Mais pendant le trajet, Gilles Panzani se manque totalement et oublie de prendre la bonne sortie d’autoroute. Pour retrouver le chemin, les deux hommes devaient effectuer encore 35 kilomètres jusqu’à la prochaine sortie puis 35 kilomètres retour pour rattraper la bonne route.

Confus par ce retard infligé à Jonny Wilkinson, lui qui aime tout maîtriser, Gilles Panzani décide de réaliser une proposition totalement farfelue au joueur. Extrait:

« Si tu veux, on peut essayer d’emprunter une sortie de secours pour sortir plus vite et couper par les vignes. J’ai un marteau dans la voiture. Si c’est fermé, on cassera le cadenas. »

Bien évidemment, Jonny Wilkinson a directement refusé cette solution de secours qui aurait rapidement pu tourner à la catastrophe.

Arrivé à l’hôtel avec plusieurs minutes de retard, Gilles Panzani s’était brièvement fait remonter les bretelles par le manager Bernard Laporte. Extrait:

« Mais qu’est-ce que tu as branlé ! Tu es fou ou quoi, t’es complètement branque… Dépêcher-vous d’aller manger ! »

Fort heureusement, ce petit incident n’a pas eu de répercussion sur le match de Jonny Wilkinson. Le RCT s’imposait contre l’ASM sur le score de 15 à 12.

Gilles Panzani explique ne plus en avoir jamais reparlé avec Jonny Wilkinson. Extrait:

« On en a même rigolé après. Jonny ne m’en a jamais voulu. Il ne m’en a plus jamais reparlé. Mais franchement si on avait perdu, je me voyais mal… »