Après une semaine probablement trop agitée en coulisses, la vérité du terrain (celle qu’on aime !) allait parler. Entre un Aviron Bayonnais au pied de la mer et une formation varoise chauffée à blanc, il n’y aurait pas le moindre cadeau. Les uns jouaient presque leur survie, les autres presque une qualification pour les phases finales.
La tension était palpable, l’électricité, par ce temps pluvieux, dans l’air. Mais ce match a été tronqué et a définitivement tourné à l’avantage des Varois peu avant la demi-heure de jeu. En effet, sur une altercation née anodine entre Boutaty et Bastareaud, le revenant Huget avait la bêtise de commettre un geste déplacé à l’encontre de Lapeyre. L’intention valait l’action. Et le coup de tête à vide du trois-quarts aile bayonnais lui valait un sévère carton rouge. En partant de là, les Toulonnais allaient exécuter les Bayonnais, comme aurait pu le chanter Guy Béart.

Pour qui sonne le glas

Au cours de la première période, les Toulonnais se montraient approximatifs ne perdant pas moins de cinq ballons. Mais le RCT mettait à profit les fautes d’un Aviron très sanctionné. Wilkinson enfilait les pénalités comme des perles. Il termina avec une statistique de 100 % de réussite (5 pénalités et 5 transformations). Ce sans-faute de l’ouvreur anglais au pied n’effaça pas pour autant son rendement bien moins efficace balle en main. Si l’intensité dans le combat était bien au rendez-vous, en revanche la rigueur n’était pas vraiment de la partie au cours du premier acte. La situation allait sensiblement évoluer dans le second acte rondement mené. L’Aviron Bayonnais résistait tant bien que mal mais allait bien finir par payer l’addition. Elle sera, au final, salée. L’essai collectif signé Armitage allait déclencher l’orage même si Boyet opportuniste parvenait à prendre en défaut, sur une glissade, la défense varoise.

Vacances bien méritées

Messina en jambes, lucide et technique faisait la différence oubliant intelligemment Palisson sur l’aile. Dans la foulée ou presque, Tillous-Borde allongeait une passe pour Armitage qui montrait une belle pointe de vitesse. Les Rouge et Noir pilonnaient le camp basque qui cédait deux nouvelles fois. D’abord par Rooney sur une percée de Bastareaud relayée judicieusement par Orioli et enfin par Palisson sur un ballon perdu par des Bayonnais, désormais dépassés, et donné au pied par le demi de mêlée. La messe était dite depuis bien longtemps. Mayol laissait éclater sa joie. Dans sa cage grillagée, le président du RCT saluait ses joueurs. Avec cette victoire bonifiée, Van Niekerk et ses partenaires pouvaient prendre une bonne semaine de vacances. Elle est vraiment méritée.

Var Matin