Le scénario renversant mené par les Bordelais contre Toulon

Le scénario renversant mené par les Bordelais contre Toulon

23 février 2015 - 13:39

2 Commentaires

Publicité

BORDEAUX_GROUPEQuel scénario renversant ! Les Bordelais sont allés arracher la victoire au terme d’un match baroque, soumis à toutes sortes de péripéties. Menés 20 à 9 à la 39e après avoir été sérieusement malmenés par d’excellents Toulonnais, ils se sont totalement métamorphosés après le repos. « Je suis fier d’eux. Ce qu’ils ont fait extraordinaire », réagit Raphaël Ibanez à chaud. Comment donc cette équipe a pu changer de visage en l’espace d’une mi-temps ?

LES ATTAQUES ONT TROUVÉ DE LA PROFONDEUR

Vincent Etcheto estimait que, tout compte fait, sa charnière avait trop « géré » en première période et qu’elle s’était laissée chloroformer par le rouleau compresseur toulonnais. Il se félicitait que ses hommes aient enfin joué tous les turnovers après le repos. « Quand on joue à l’instinct, ça marche mieux. Il faut arrêter de se poser des questions », expliquait Thibaut Lacroix. Mais audelà de l’aspect mental, les entraîneurs ont fait des réajustements tactiques décisifs. Ils ont demandé plus de profondeurs à leurs attaquants. « Pour chercher des relais après deux passes et ne plus s’empaler sur la défense toulonnaise autour des rucks. » Les joueurs ont appliqué ce schéma avec maestria. On a même vu une attaque qui semblait partir au large, croiser soudainement le jeu afin de produire une deuxième vague (très en profondeur) en sens inverse. Vu des tribunes, le mouvement était majestueux. Il aboutit à une percée de Talebula qui échoua de peu… « Celle-là, si elle avait marché… Je faisais le tour du stade en petite tenue », confia Vincent Etcheto au septième ciel.

UN CONTRE EN TOUCHE QUI S’EST ADAPTÉ

Les touches défensives ont toujours été l’un des points forts des Bordelais. Mais il s’articulait principalement autour de Hugh Chalmers. « Oui, mais nous avons changé notre organisation. Car je suis de plus en plus surveillé et les adversaires essaient d’éviter mes contres. D’autres joueurs ont pris mon relais. » Les Girondins ont piqué quatre ballons à l’alignement adverse, dont deux pour Louis-Benoit Madaule, décidément capable de tout faire et Ibanez s’en félicitait. « Notre contre a empêché les Toulonnais de développer leur jeu en deuxième période, il a pesé très lourd. ».

UNE DÉFENSE RÉAJUSTÉE

À la pause, les Bordelais ont révisé en urgence leur défense collective. Ils avaient manqué 17 plaquages en première période, surtout sur des premiers temps de jeu toulonnais avec des joueurs lancés en puissance. On imagine le désarroi de Metuisela Talebula repositionné au centre. Les statistiques de la deuxième période ont montré que ces ajustements avaient porté leurs fruits.

DES CHANGEMENTS QUI ONT PESÉ

« À 20-9 contre soi, il faut aussi savoir prendre des décisions. Il faut lancer quelque chose et on s’aperçoit aussi que provoquer des événements, attaquer l’équipe adverse dans tous les sens du terme, provoquer des événements, ça peut aussi débloquer des situations », estimait le manager de l’UBB. Les Toulonnais l’ont reconnu après le match. Le banc de l’UBB leur a fait du mal. C’est une nouveauté (l’an passé, on avait assisté au phénomène inverse). Les apparitions de Sébastien Taofifenua, de Yann Lesgourgues et Matthew Clarkin ont été déterminantes.

« Petit Tao » a permis à la mêlée d’avancer, il n’a pas eu à rougir de la comparaison avec Carl Hayman. À la mêlée, Yann Lesgourgues a apporté la vitesse, son arme habituelle, tandis que Matthew Clarkin, l’habituel capitaine, mis sur le banc pour tester la recrue Peter Saili. Entré à la 48e, le Franco-Néo-Zélandais a tout de suite apporté sa patte dans la continuité du jeu. On rajoutera à ce chapitre une intuition récompensée : le placement de Beauxis à l’arrière. Il avait été fait avec l’idée que le temps serait à la pluie. Manque de chance, il fut ensoleillé. Beauxis s’est trouvé obligé de balayer le terrain face à un adversaire qui attaquait. Il s’en est sorti avec les honneurs, et c’est d’ailleurs lui qui a mis sur orbite Sofiane Guitoune sur le second essai de Talebula : un contre-pied bref et subtil.

Source: Midi Olympique

Publicité

2 Commentaires

  1. Béotien 23 février 2015 at 17h- Répondre

    Désolé mais le scénario a principalement été mené par les toulonnais.
    Tout d’abord en manquant une pénalité en bonne position puis en concédant l’essai-casquette le plus ridicule de ces 20 dernières années…
    Basculer à la pause à 23-9 plutôt que 20-16, ce n’est ni la même musique ni la même psychologie.
    Alors après Ibanez et Etcheto peuvent de gargariser, mais leur « exploit », ils le doivent d’abord et avant tout à l’adversaire.

    • RctFan-63 23 février 2015 at 17h- Répondre

      Sans oublier le second essai de l’UBB… qui est pas mal aussi.

      Deux essais casquettes dans le même match et cela les remets dans le sens de la marche avant pour le 3ème.