Interrogé dans les colonnes de L’équipe, l’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, François Trinh-Duc est revenu sur la très bonne forme du troisième ligne international Français: Louis Picamoles.

Selon lui, son ancien coéquipier de Montpellier ne comptabilise pas presque 60 sélections par hasard. Extrait:

« Il a eu quelques blessures, comme tous les joueurs, et même s’il n’a pas toujours été titulaire indiscutable, il a toujours été dans le squad. S’il approche les soixante sélections, ce n’est pas un hasard. Contre l’Angleterre, il a été énorme. Mais je l’ai déjà vu faire beaucoup de matches de ce calibre-là et je sais qu’il est capable de jouer régulièrement à ce niveau. En Angleterre, tous les week-ends ou presque, il est élu homme du match et empile les bonnes performances. Après, pouvoir enchaîner les performances en championnat et dans le Tournoi, c’est un véritable gage de qualité. »

L’été dernier, Louis Picamoles a pris la décision de quitter Toulouse pour rejoindre l’Angleterre et plus précisément Northampton. Selon François Trinh-Duc, ce changement lui a fait énormément de bien. Extrait:

« Ce choix de partir à Northampton, même s’il a été difficile au début, a porté ses fruits. Parce que c’est une vraie remise en question et un choix de vie radical. Aujourd’hui, son club fonctionne moyennement en championnat, mais lui est libéré, bien dans sa peau, en confiance et donc capable de sortir de grosses prestations comme celle de Twickenham. Pour avoir échangé avec lui, ce qui lui a fait du bien, c’est qu’en Angleterre ils imposent cinq semaines d’intersaison. Même quand les matches approchent, tu as cinq semaines de préparation et après, tu enchaînes les matches. Ce luxe-là, sans matches amicaux ou stage, c’est précieux et ça lui a fait du bien. Le championnat aussi, avec un rugby différent du Top 14, correspond bien à son jeu. Du coup, en étant en confiance à Northampton, Louis excelle. »

Pour conclure, l’ouvreur Toulonnais avoue préférer jouer à ses côtés plus que contre lui. Extrait:

« Quand je l’avais en face de moi, forcément je trouvais cela plutôt compliqué. Il était bien formé très tôt, très puissant avec de grosses cuisses, surtout par rapport à nous. Heureusement, rapidement je me suis retrouvé dans son équipe. Cela a toujours été facile de jouer derrière lui, mais pénible de se retrouver en face à l’entraînement. Tous les mercredi, il fallait se le coltiner. Il a toujours eu de bonnes mains, cette capacité à faire passer le ballon derrière la défense. »