Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique, l’arrière Gallois Leigh Halfpenny ne cache pas vouloir déteindre sur Jonny Wilkinson pour réussir, notamment au Rugby Club Toulonnais.

Tout petit déjà, son modèle était l’ouvreur Anglais. Il avoue avoir acheté et lu de nombreux livres concernant Jonny Wilkinson afin d’apprendre encore et toujours. Extrait:

« Les gamins ont toujours besoin de modèles. Les miens s’appelaient Jonny Wilkinson mais également Shane Williams. Lors des pénalités, je ferme brièvement mes yeux durant une à deux secondes et je me revois sur mon terrain d’enfance. En procédant ainsi, je me mets dans ma bulle. J’oublie le bruit de la foule et me concentre pleinement sur mon objectif. J’ai mis en place cette routine pour m’aider à gérer le stress quand j’avais 15 ou 16 ans. Je tire ça de Jonny Wilkinson. J’ai pris exemple sur lui gamin car il était le meilleur. Pour m’inspirer de sa technique, je m’étais acheté tous ses livres et ses DVD. Au fil de mes lectures, j’ai appris comment il se servait de l’imagerie mentale pour mieux buter. Lui, il imaginait un supporter assis en tribune buvant une canette. Puis il s’imaginait visant cette canette pour la faire sauter des mains du spectateur. »

Cette saison, Leigh Halfpenny aura la lourde tâche de remplacer Jonny Wilkinson face aux perches. Il affirme être honoré et souhaite bien évidemment relever ce grand défi. Extrait:

« Je suis honoré de pouvoir succèder à Jonny comme butteur attitré du RCT ! Je vois cela comme un joli clin d’œil du destin car Jonny était mon idole d’enfance. C’est aussi une charge immense. Mais je sui sun homme de défis. Même si je me suis beaucoup inspiré de lui quand j’étais gosse, mon style est aujourd’hui totalement différent du sien. J’ai encore conservé quelques trucs qui me viennent de Jonny. Pour le reste, je me suis forgé au fil des ans ma propre technique au contact de Neil Jenkins, l’entraîneur des buteurs Gallois. Mais je reste persuadé de pouvoir apprendre de nouvelles choses aux côtés de Jonny Wilkinson. Son vécu au plus haut niveau vaut tous les trésors du monde. J’ai hâte de pouvoir échanger avec lui mon expérience et mon ressenti. »

Par ailleurs, le nouveau joueur Varois a une particularité commune avec Jonny Wilkinson: il s’entraîne de très nombreuses heures. Il ne souhaite rien laisser au hasard, à tel point que sa mère trouve qu’il travaille trop. Extrait:

« J’ai lu que les meilleurs buteurs s’entraînaient le jour de Noël. Si je voulais moi aussi faire partie des meilleurs, il fallait donc que je m’astreigne à ce régime. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, j’effectue cette séance chaque année. Je vois chaque jour comme une opportunité de m’améliorer. J’essai donc de tirer le maximum de chaque journée. Je veux quitter le terrain d’entraînement avec le sentiment du devoir accompli. Ma mère pense que je travaille trop et que je devrais parfois lever le pied. Mais je déteste laisser les choses au hasard. Je hais plus que tout au monde manquer une pénalité à l’entraînement. »