Le joueur emblématique du Rugby Club Toulonnais, Joe van Niekerk a tourné le dos à tout ce qui avait été sa vie quinze ans durant pour construire une vaste ferme organique, au Costa Rica.

Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique de ce lundi 5 novembre, le joueur qui a fait rêver le peuple Toulonnais pendant de nombreuses années a expliqué sa nouvelle vie.

Il précise d’ailleurs regarder toujours les matches du Rugby Club Toulonnais. Il analyse la saison compliquée vécue par le XV de la Rade.

A lire ci-dessous:

Cela fait deux ans que vous vivez au Costa Rica. Pourquoi avez-vous tout quitté pour vous installer ici ?

C’est une drôle d’histoire. Cela fait quatre ans désormais que j’ai arrêté le rugby. Depuis, je mène une existence régie par le biologique. Cela se traduit par produire des aliments sans pesticide et des graines qui ne sont pas génétiquement modifiées. A Rama Organica (Costa Rica) où je vis désormais, nous avons construit une ferme biologique. Nous avons créé des « ecolodges » avec un restaurant sur place où l’ont mange essentiellement des produits de la terre. En ce moment, 20% des produits viennent de la terre. Mais notre but est de fournir 80% des produits consommés. Ainsi, tous nos hôtes mangeront des produits totalement bio avec un apport nutritionnel et énergétique optimal. En plus de cela, nous organisons des cures. Ces vallées regorgent de plantes médicinales. Nous organisons des cérémonies de guérison grâce à elles. »

Vous avez passé six saisons à Toulon. Quel est votre meilleur souvenir là-bas ?

Toulon, ça a été une aventure incroyable. Je le dois en grande partie à tous les supporters. La passion, le soutien, l’amour. Tout cela a rendu mon passage à Toulon si spécial. Mais soulever la Coupe d’Europe reste un moment à part pour moi. Faire partie de l’équipe depuis des années et finalement remporter la H-Cup… C’était une étape majeure du développement du club. Avoir contribué à cela, avoir rencontré les Toulonnais, avoir aussi côtoyé les joueurs parmi les meilleurs du monde, avoir été coaché par les plus grands entraîneurs. Pour tout cela, je suis tellement reconnaissant

Chantez-vous toujours le Pilou-Pilou sous la douche ?

Oui, bien sûr (il éclate de rire) !

Reviendrez-vous un jour en France ?

Oui, c’est prévu. Je suis toujours fou de rugby. Et je reviendrais bien en France, même si ce n’est pas pour longtemps. La France est dans mon cœur. Elle le sera toujours. De cela aussi je suis reconnaissant.

Avez-vous vu quelques matches de Toulon cette saison ?

Oui, bien sûr. Je crois qu’ils cherchent une nouvelle façon de progresser. Ils ont un nouvel entraîneur et il leur faut trouver une nouvelle synergie d’équipe. J’espère qu’ils vont se relever d’une saison difficile pour eux. Mais le rugby est ainsi, ce n’est pas toujours facile. Et quand vous êtes en bas, il faut continuer, vous relever. Et je suis sûr que tout le monde à Toulon va retrouver le bon chemin rapidement.