Les belles anecdotes de Jonny Wilkinson sur George Ford et Owen Farrell

Les belles anecdotes de Jonny Wilkinson sur George Ford et Owen Farrell

1 novembre 2019 - 17:54

3 Commentaires

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Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique de ce vendredi, l’ancien ouvreur du XV de la Rose, Jonny Wilkinson a dévoilé de belles anecdotes au sujet des deux joueurs internationaux Anglais : George Ford et Owen Farrell.

Pour commencer, Jonny Wilkinson explique comment – en 2007 – il s’est retrouvé avec George et Owen lors d’un entraînement, alors qu’ils avaient tout juste 14 et 16 ans. Extrait:

« Je les connais depuis plus de 12 ans, en fait… Cela remonte au Mondial 2007, et à la toute première séance de tirs au but que je faisais en France. George et Owen étaient encore des gamins mais ils étaient au contact de notre groupe, dans les pas de leurs pères. Mike Ford était en charge de la défense dans le staff et Andy Farrell était encore joueur. Mike et Andy étaient venus me voir en me demandant si cela ne me dérangeait pas que les garçons restent avec moi pour ma séance de tirs au but. J’ai accepté d’emblée et ils m’ont aidé en me renvoyant les ballons. Le lendemain je me suis malheureusement blessé à la cheville. J’ai dû attendre trois semaines. Donc, pendant tout ce temps, la seule séance de tirs au but que j’ai effectuée était celle avec George et Owen ! Je me souviens qu’ils avaient déjà beaucoup de talent à cette époque. Huit ans plus tard, ce fut à mon tour de leur renvoyer les ballons, quand Eddie Jones m’a demandé de devenir consultant du jeu au pied. Je les suis depuis lors, et je les aide à explorer leurs capacités dans ce secteur du jeu. Ce sont des joueurs exceptionnels et au-delà de ça, des garçons ouverts et humbles. Ils ne sont pas là pour contrôler les autres, mais plutôt dans la découverte de leurs propres limites. »

Rapidement, Jonny Wilkinson leur a expliqué qu’il n’était pas l’exemple à suivre car il s’entraînait beaucoup trop et ne faisait pas attention à ses jambes. Extrait:

« J’ai connu George et Owen à l’époque où je m’entraînais beaucoup trop longtemps aux tirs au but. Je peux vous dire qu’ils m’ont renvoyé des quantités de ballons ! Heureusement, ils ont appris à s’entraîner mieux que je ne le faisais. En fait, je leur ai expliqué que je n’étais pas l’exemple à suivre, ce qui est assez drôle ! Du coup, ils font beaucoup plus attention à leurs jambes que je ne le faisais… Je ne peux donc pas dire que je leur ai inculqué le fait de travailler très dur… Pour cela, ils avaient leurs pères respectifs ! (il réfléchit) L’art de ce que l’on fait tous ensemble est de réaliser que tout ce qui compte, c’est la performance. Et la performance t’appartient, elle est en toi. Donc il faut regarder au fond de soi pour la trouver, et constamment repousser ses limites. J’espère aussi leur avoir appris le secret de tous les buteurs : l’engagement mental. »

Pour conclure, Jonny Wilkinson explique à quel point l’Angleterre a de la chance de pouvoir compter sur les services de deux joueurs d’un tel niveau. Extrait:

« L’Angleterre a une immense chance de compter deux joueurs de cette qualité dans ses rangs. En revanche, pour se permettre de changer leur position ou leur rôle dans le match, il vous faut des joueurs très forts mentalement. Des joueurs qui comprennent leurs rôles, et qui seront aussi engagés quelle que soit la mission qu’on leur donne. George Ford et Owen Farrell sont de ceux-là. Et Eddie Jones peut les gérer comme il l’entend, en fonction du jeu qu’il veut développer et en fonction de l’adversaire. Le plan de jeu contre l’Australie était différent de celui pour la Nouvelle-Zélande, à une semaine d’intervalle. L’idée est de mettre le maximum de joueurs décisionnaires sur le terrain pour faire les bons choix. »

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3 Commentaires

  1. Captain Swing 1 novembre 2019 at 18h- Répondre

    Jonny be good….. Un tantinet de blues dans ses propos toujours humbles ^^

  2. Isidore 2 novembre 2019 at 08h- Répondre

    Ce qui me semble très intéressant dans ses propos c’est tout le travail mental, pédagogique et de transmission pour avoir des joueur engagés, disponibles qui comprennent leur rôle dans l’équipe.
    Je crois qu en France on est loin du compte.
    Il n’y a pas que le talent qui compte, il y a aussi tout le travail préparatoire autour et dans l’équipe pour obtenir des résultats.

  3. Corc 3 novembre 2019 at 07h- Répondre

    Farrel était t il déjà autant antipathique ?