Les belles confidences de Dan Biggar sur son arrivée à Toulon

Les belles confidences de Dan Biggar sur son arrivée à Toulon

Le vendredi 2 décembre 2022 à 13:03 par David Demri

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Le nouvel ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Dan Biggar s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer son arrivée sur les bords de la Rade.

Ce-dernier a ironisé autour du temps pluvieux au moment de l’interview. Extrait:

« C’est surprenant ! J’étais venu fin octobre, il faisait 24 degrés, ciel bleu, avec ma femme nous avions regardé des maisons à Carqueiranne, Bandol et là on revient, et on se croirait au pays de Galles : de la pluie, du froid, de l’humidité (rires). Plus sérieusement, je suis enjoué à l’idée de lancer cette nouvelle aventure. »

Il explique dans la foulée comment les premiers contacts avec le RCT se sont passés. Extrait:

« Mon agent m’a dit rapidement que Toulon cherchait un ouvreur pour la fin de la saison. Mais j’avais mon bébé de deux jours dans les bras, alors je lui ai dit que c’était un peu compliqué dans les prochaines secondes, mais que s’il me laissait quelques jours, je pouvais l’envisager. Et finalement, le club m’a recontacté quelques semaines plus tard, m’expliquant que si je pouvais me libérer rapidement ce serait cool. Et j’ai eu la chance que les dirigeants de Northampton soient géniaux avec moi. Ils ont facilité les échanges, là où certains auraient pu chercher à me bloquer. »

Il l’affirme : Leigh Halfpenny, passé par Toulon pendant trois saisons, lui a dit le plus grand bien du RCT. Extrait:

« Leigh et sa femme nous ont dit le plus grand bien de Toulon. Ils nous ont donné quelques conseils, sur les coins à visiter, les bons cafés. Concernant le RCT Leigh m’a affirmé que jouer à Mayol était l’un des moments les plus forts qu’on puisse vivre dans une carrière. Et en dehors de Leigh, j’ai essayé de ne pas prendre trop d’opinions, pour me faire mon propre avis. Je ne voulais pas être spoilé avant d’arriver, afin de vivre ma propre expérience. »

Selon lui, un joueur ne peut pas refuser de rejoindre un club comme Toulon. Extrait:

« Toulon, c’est une opportunité qui, comme le Real Madrid ou Barcelone pour un footballeur, ne se présente qu’une fois dans une carrière… Et encore, c’est si on a beaucoup de chance. Le RCT est un club rare, avec une histoire, un public, une folie qui entoure cette équipe… Et puis le stade est incomparable. J’ai eu la chance d’y jouer une fois, en 2010, avec les Ospreys, et c’était dingue. L’atmosphère, l’ambiance, la passion… Je pense sans cesse à l’arrivée en bus. Que tu le fasses une ou cent fois, je présume que c’est un moment dont tu ne peux pas te lasser. Tous les joueurs aimeraient avoir l’opportunité d’écrire l’histoire de ce club. Alors j’avais des options plus « simples » sur la table, mais je voulais me confronter à ce public exigeant, à ces objectifs ambitieux. J’ai toujours aimé évoluer dans des stades pleins, qui poussent dans les moments difficiles. Je voulais voir comment je réagirais avec le public toulonnais. Car on sait ce que Mayol nous donne, et on devra lui rendre au moins autant. »

Il exprime sa joie de pouvoir rejoindre le Top 14, un championnat très attractif. Extrait:

« Le Top 14 est très attractif, et a ça d’exceptionnel qu’une semaine tu affrontes Toulouse, celle d’après le Racing et la troisième La Rochelle. Il n’y a aucun match « facile ». Et à mon poste, je vais affronter les meilleurs ouvreurs du monde. Chaque club a un dix de classe mondiale. Finn Russell, Romain Ntamack… Ça va me challenger, me pousser à donner le meilleur de moi-même. »

Il indique s’être déjà beaucoup entretenu avec Baptiste Serin et Sergio Parisse. Extrait:

« J’ai beaucoup parlé avec Baptiste Serin, qui m’a fait un document avec le plan de jeu. Avec Sergio Parisse, également. Mais mon premier objectif est de progresser en Français. Mon professeur va m’emmener me balader en ville, dans les cafés, dans les magasins. J’essaye également d’écouter la radio. Parler français ? Ce n’est pas important, c’est indispensable. Je veux parler français pour comprendre ce qu’il se passe à mes côtés, prendre la parole en réunion, échanger avec mes coéquipiers, avec les personnes présentes dans les bureaux, avec les supporters quand ils me croiseront dans un magasin, au café ou pour débriefer les matchs avec eux… Puis c’est essentiel pour comprendre la culture. J’ai toujours voulu parler une autre langue que l’anglais, l’occasion est parfaite. »

Dans la foulée, il évoque l’incroyable passage de Jonny Wilkinson au Rugby Club Toulonnais. Il essaiera de s’en inspirer. Extrait:

« Ce qu’a fait Jonny à Toulon est dingue, incomparable. Alors je vais simplement essayer de mettre ma propre empreinte sur cette équipe, sans me comparer, et d’emmener cette équipe à chaque entraînement, chaque match, chaque réunion, afin que le dimanche après-midi, on soit la meilleure version de nous-mêmes. Et vous pouvez être certain que, chaque fois que je passerai ce portail, que je mettrai ce maillot, je m’investirai à 10 %. Mais je ne veux pas me comparer à la carrière de Jonny, à ce qu’il a accompli à Toulon, car ça risque d’être très compliqué d’être au niveau.

Concernant sa sélection nationale, il précise que sa venue à Toulon ne l’empêchera pas de poursuivre sa carrière internationale. Extrait:

« Je lui ai bien sûr dit que j’avais signé à Toulon, et ça ne change rien, puisque je compte plus de 60 sélections et suis sélectionnable… J’ai forcément la Coupe du monde en tête. J’espère avoir la chance d’être appelé. Ensuite, peut-être que je prendrais une décision, que je choisirai de me concentrer à 100 % sur le club, sur Toulon, je ne sais pas, on verra. Mais la Coupe du monde est un objectif pour tous les joueurs internationaux. La suite, on verra après… »

Pour conclure, Dan Biggar laisse entendre qu’il poursuivra sa carrière à l’issue de son contrat avec le Rugby Club Toulonnais, au mois de juin 2025. Extrait:

« J’aime jouer, faire partie d’une équipe, et j’espère que j’aurais d’autres saisons devant moi à l’avenir. J’aurais 35 ans à la fin de mon contrat, sauf que ce n’est pas l’âge mais bien le
corps qui choisira. Si je suis fatigué, ce ne serait pas honnête de continuer. Mais si j’ai 35 ans et que je suis en pleine forme, bien sûr que j’aimerais continuer. La clé c’est surtout d’être honnête avec soi. Donc on verra en 2025. »

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