Le deuxième ligne international Anglais Dave Attwood a rejoint le Rugby Club Toulonnais au mois de février en tant que joker médical de Charles Ollivon.

Tout juste arrivé, Dave Attwood a enchaîné les matches avec le RCT, lui qui n’avait plus joué depuis de nombreux mois en raison d’une blessure à un genou.

Interrogé par la presse Anglaise, celui qui comptabilise 24 sélections avec le XV de la Rose a exprimé tout le mal-être ressenti au cours de sa longue période de blessure. Extrait:

« Vous vous sentez comme si vous n’atteigniez jamais votre objectif parce que votre travail consiste à jouer au rugby. Ce serait comme si vous étiez un analyste de données et quelqu’un a emporté votre ordinateur. Même dans les conversations avec le propriétaire de Bath, Bruce Craig et les entraîneurs, vous vous sentez comme un imposteur parce que vous ne faites pas votre travail. Tout le monde est très compréhensif mais le côté rationnel n’est jamais le côté dominant. »

Mentalement, cette longue période d’absence a été très dure à vivre. Sa guérison a mis du temps. Extrait:

« Cela a été particulièrement difficile avec de nombreuses fausses joies en cours de route. Il a été épuisant émotionnellement de se sentir comme si vous étiez presque sorti d’affaire, puis ensuite faire un autre pas en arrière. Il y a une vraie frustration et c’est très difficile sur le plan émotionnel. Souvent, il est difficile de s’ouvrir à quelqu’un que vous connaissez. Même votre femme, vos amis, votre famille – au sein de ces relations étroites, il peut être difficile de dire: ‘Je suis vraiment dépassé, je suis vraiment triste de cette situation’. »

Désormais, il profite d’être au Rugby Club Toulonnais pour retrouver la compétition et ressentir des émotions qui lui avaient énormément manquées. Extrait:

« Entrer dans les vestiaire et ressentir les émotions d’avant le match, c’est quelque chose qui vous manque. Je n’ai jamais été du genre à me taper la tête contre le mur, mais le côté émotionnel qui accompagne le fait de jouer un jour de match – c’est unique. Si vous m’aviez demandé à Noël si j’allais rejoindre Toulon, je vous aurais rigolé au nez. Ce n’était pas du tout prévu mais nous cherchions à me faire renouer avec la compétition dans un environnement totalement différent. »

Désormais, pour bien terminer la saison avec le club Varois, il souhaite apprendre le Français. Extrait:

« Pour en tirer le meilleur parti, l’une des premières choses que je puisse faire est de me familiariser avec le langage. En tant que joueur expérimenté, ma communication est l’une de mes principales compétences et cela est considérablement entravé si vous ne parlez pas la langue. »