Les belles confidences de Duane Vermeulen sur sa carrière de rugbyman

Les belles confidences de Duane Vermeulen sur sa carrière de rugbyman

18 février 2017 - 11:25

5 Commentaires

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C’est lors d’un entretien accordé au Midi Olympique que le troisième ligne Sud-Africain du Rugby Club Toulonnais, Duane Vermeulen a dévoilé de belles confidences au sujet de sa carrière sportive.

Le joueur Varois a commencé par le début: son enfance heureuse et ses premiers pas dans le monde du rugby. Extrait:

« J’ai eu une enfance heureuse, à la ferme, auprès d’une famille aimante, avec une nature folle autour et une infinie possibilité d’activités. Je ne me souviens pas d’une période où je n’ai pas aimé pratiquer de sport. J’étais amoureux de tout ce qui se jouait avec une balle et j’ai tout essayé ou presque. Vous savez ce que j’ai préféré, quand j’ai commencé à 4 ans ? Le contact, la notion de duel, de défi d’homme à homme. Et cela n’a pas changé depuis. »

Le saviez-vous ? Duane Vermeulen jouait pilier droit jusqu’à l’âge de 15 ans. Extrait:

« Vu que j’étais dur au mal et costaud, j’ai commencé comme pilier droit. J’y ai joué jusqu’à l’âge de 15 ans, tout de même. Ce n’est que tardivement que je suis devenu numéro 8, seulement après être passé talonneur et deuxième ligne. » 

S’il est désormais très costaud, Duane Vermeulen a avoué qu’il n’appréciait pas forcément faire de la musculation. Il faisait le minimum, mais c’est ailleurs qu’il s’est endurci: dans sa ferme. Extrait:

 « Les gars de la ville allaient régulièrement dans les salles de musculation, pas moi. Vous savez, je n’ai jamais trop aimé ça. Je fais ce qui est nécessaire, mais pas plus. Déjà, à l’époque, pourquoi y serais-je allé ? Ma salle de sport, c’était la ferme. J’y soulevais, portais et tirais de lourdes charges en permanence. Il n’y a rien de plus efficace. En participant aux activités agricoles de la ferme, je me suis endurci et j’ai été rompu à une discipline : me lever tôt, m’en sortir par moi-même, ne pas me plaindre… Je n’étais pas l’enfant le plus sage du monde à la base. Je pouvais être dur et mes parents ne m’ont pas épargné. Mais, au moins, cette éducation m’a mis dans le droit chemin. »

Le joueur du RCT a perdu son père à l’âge de 8 ans, des suites d’un cancer. Duane Vermeulen explique l’avoir peu connu, mais précise qu’il a eu une grande influence sur lui. Extrait:

 « Il avait contracté un cancer. Je sais qu’il a aussi eu une grave blessure au rugby et qu’elle avait généré des complications. Il n’a pas évolué à un très haut niveau, il a surtout joué dans les championnats de province. Mais il aimait profondément ce sport. Je regrette qu’il n’ait pas pu me voir vraiment jouer. Je pense qu’il aurait aimé avoir le parcours que j’ai connu. Dans un sens, je vis son rêve. Son souvenir est très important. Même si je l’ai peu connu, il a eu une grande influence sur moi. Quand j’ai pu douter, je me rappelais ses paroles. Et puis, je porte son nom tout de même. Je me dois de le hisser le plus haut possible pour lui rendre hommage, afin qu’il soit fier de moi. Tout ce que je fais sur le terrain ou presque, c’est pour lui. Dès mon plus jeune âge, il m’a donné des conseils que j’emmènerai dans ma tombe. Je me souviens encore de ce qu’il me disait, en substance : « Tu dois défendre la place où tu es », « ne recule jamais », « ne frappe pas à la porte mais enfonce-la ! » Certaines personnes naissent avec un truc en plus, d’autres doivent travailler très dur. Je me placerais plus dans cette deuxième catégorie. Un de mes éducateurs me répétait que les efforts valaient plus que le talent. C’est ce que je pense aussi. » 

Par ailleurs, Duane Vermeulen n’a pas manqué de rappeler comment, un jour, il a eu envie de devenir le numéro 1 à son poste. Extrait:

« À la maison, la télé était tout le temps branchée sur les émissions d’actualité et de voyage. Un jour, le nouveau compagnon de ma mère m’a interpellé : « Tu vois, le rugby pourrait t’emmener où tu veux dans le monde.  » Dans ma tête, je me suis alors dit : « C’est ce que je veux. Je vais te montrer que je peux devenir un grand joueur. Le numéro 1, même. » Quand tu t’es fixé un but, tu ne dois jamais arrêter de le poursuivre, conclut le Sud-Africain. Le mien n’a pas changé : être le meilleur. » 

Pour le devenir, il a lui a fallu beaucoup de patience à cause notamment de plusieurs blessures. Extrait:

 « Il m’a fallu être patient. J’ai eu plusieurs opérations aux genoux qui ont freiné ma progression. Pendant ce temps, chez les Boks, il y avait meilleurs que moi : Joe Van Niekerk, Pierre Spies… » 

Pour conclure, Duane Vermeulen se remémore sa blessure juste avant la Coupe du monde en Angleterre. Extrait:

« Quand j’ai demandé au chirurgien si je pouvais être prêt pour le Mondial, il m’a répondu : « C’est à quitte ou double. À toi de voir. Tu es le seul juge. » C’est tout ce que j’avais besoin d’entendre. La peur n’a pas sa place sur une pelouse. Tu ne peux pas craindre les commotions ou une blessure. Sinon, ça ne sert à rien de jouer. » 

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5 Commentaires

  1. lolo1963 18 février 2017 at 11h- Répondre

    juan Smith , duane Vermeulen kiff kiff ! des combattants ..
    ce soir tribune Finale Mayol pour moi ☺ .

  2. Gilles Technique 18 février 2017 at 11h- Répondre

    Un commentaire qui aurait plu à un autre géant « agricole » du RCT, un certain Jean-Charles Orso!!

  3. fadoli63j 18 février 2017 at 12h- Répondre

    Cette école et ses valeurs sud af sont incomparables
    Que des guerriers
    Nos chers JVN Botha Rossow Juan Smith et bien Duane
    Ils sont durs au mal et rarement mauvais même sur un match
    Aujourd’hui comme français je dirais dans la même lignée Picamoles

  4. Mike ford 18 février 2017 at 12h- Répondre

    Total respect pour son état d esprit. Merci de toujours être fidèle a tes valeurs Duane, cela se voit sur le terrain, tu ne déçois jamais. Tu es un grand monsieur.

  5. Michel Fery 18 février 2017 at 13h- Répondre

    Punaise !!.. Quel émouvant et magnifique récit !!… Comment voulons nous ne pas aimer un être humain de la sorte !.. Et dire qu’après , il y a surtout une belle relève d’assurée derrière toutes ces belles choses , et qui marchera encore une fois également sur les mêmes traces , de quoi vraiment en être ravis pour la famille Vermeulen et nous mêmes !.. Nous n’avons pas terminé d’entendre parler des Vermeulen , c’est presque une certitude , il me semble . Profond RESPECT à toi DUANE !.. Nous t’aimons et t’apprécions très fortement !..