L’arrière du Rugby Club Toulonnais, Aymeric Luc était l’invité de l’émission « Entre les potos » diffusée sur RMC Sport, lundi dernier.

Le joueur Varois est dans un premier temps revenu sur la bonne forme du moment du RCT. Extrait:

« Oui, on a retrouvé le sourire. On sort de l’hiver et le muguet commence à refleurir. Tout n’a pas été parfait mais c’est dû à une très bonne opposition de Trévise qui a montré beaucoup de caractère et un bon état d’esprit. Il y avait beaucoup d’internationaux Italiens dans leur équipe et on a ressenti leur état d’esprit. C’est pour ça qu’ils n’ont rien lâché du début à la fin. Ca nous a mis beaucoup en difficulté mais on s’en est quand même sorti donc on est content. »

Il explique être très excité à l’idée de jouer les phases finales de la Challenge Cup, même s’il s’agit d’une compétition moins prestigieuse que la Champions Cup. Extrait:

« Evidemment que c’est moins prestigieux que la Champions Cup, mais dès qu’on sort de la phase de poules, on commence à rencontrer des équipes vraiment intéressantes. C’est l’opportunité de jouer une belle compétition, de sortir de la routine par rapport au Top 14 puis ça reste une compétition avec des phases finales et un titre au bout. C’est très enrichissant et exaltant. Depuis que l’on sait que la finale va se jouer à Marseille, on a une envie supplémentaire d’y aller car c’est presque comme jouer à domicile, c’est à peine à une heure de Toulon. C’est quelque chose que l’on a en tête et on va tout faire pour y arriver. »

Selon lui, l’arrivée de Franck Azéma à Toulon a grandement aidé l’équipe. Le technicien a réellement remis le RCT dans le droit chemin. Extrait:

« Il n’y a pas de secret : tout le monde sait qu’on a changé de manager. Franck Azéma essaye d’apporter de la nouveauté, un cadre et les choses qu’il manquait. Il n’a pas tout révolutionné car malgré les résultats qui étaient décevants, il y avait quand même une base de travail et des choses qui fonctionnaient. Mais il manquait un petit truc pour faire de cette équipe ce qu’elle propose aujourd’hui. Franck Azéma l’a amené en travaillant de semaine en semaine. On a réussi à reprendre confiance et à remettre la marche avant, que ce soit devant comme derrière afin de faire des prestations comme on l’a fait.

A son arrivée, Franck Azéma a remis les choses à plat afin d’être transparent avec l’ensemble du groupe. Il voulait repartir sur les bases et ça nous a fait beaucoup de bien car quand on change d’entraineur, toutes les cartes sont redistribuées et ça a fait du bien à tout le monde. Sa technique de management a pris et c’est pour ça aujourd’hui qu’on en est là et que l’on prend aussi du plaisir sur le terrain. »

Il rappelle également que plusieurs cadres ont effectué leur retour dans le groupe et apportent énormément au quotidien. Extrait:

« On a des certitudes dans nos têtes mais ça ne fait pas tout. On analyse nos matches, on voit bien que tout n’est pas parfaite et qu’on a une belle marge de progression. On a aussi de l’énergie car on a malheureusement eu beaucoup de blessés en début de saison. Aujourd’hui, on arrive avec un effectif plutôt frais car ils ont repris cette compétition il n’y a pas si longtemps que ça. Je pense notamment à Eben Etzebeth, Charles Ollivon, Baptiste Serin… Ils nous apportent beaucoup depuis leur retour. Tous ces joueurs ont participé avec Franck Azéma à remettre l’église au centre du village, à repartir sur les bases, à construire tous ensemble, à avoir un objectif commun et se recentrer sur l’objectif de l’équipe et du club. Ces joueurs ont été précieux. Il y a les mots mais aussi les actes sur les terrains. Ils apportent de la sérénité dans la conquête, dans le combat, dans la gestion d’un match. »

Il n’a pas manqué de dire le plus grand bien de Charles Ollivon, un joueur qu’il ne connaissait pas vraiment avant de rejoindre Toulon. Extrait:

« Charles Ollivon, je ne le connaissais pas avant d’arriver à Toulon. C’est un joueur qui apporte beaucoup en terme de sérénité, il dégage beaucoup de confiance. Quand on est à côté de lui on se sent rassuré, on sait que tout va bien se passer et que tout le monde va aller dans le même sens et c’est très important au niveau de la tête. »

Questionné sur son jeu, Aymeric Luc affirme ne pas avoir changé sa manière de jouer par rapport sa manière de jouer au cours de sa jeunesse. Il affirme que tout se passe bien pour lui jusqu’à présent. Extrait:

« Je joue encore au rugby comme j’y jouais il y a dix ans. Ca reste un jeu et ça reste ma passion avant tout. Je prends les choses comme ça et j’essaye de jouer le plus juste possible. Après, bien évidemment parfois je me trompe mais j’essaye de jouer par rapport à ce que j’ai en face, peu importe la zone du terrain. Je m’adapte aussi aux situations et pour l’instant ça me sourit donc tant mieux. Franck Azéma me fait confiance et il sait quand même que je dois trier les ballons, que je ne dois pas relancer tous les ballons, j’essaye de l’assimiler et de l’appliquer sur le terrain. Mais ça se passe bien pour l’instant. Franck Azema me donne beaucoup de temps de jeu et ça me permet de progresser et de prendre confiance. »

Il se sent vraiment bien à Toulon, un club qui lui offre énormément de confiance. Extrait:

« Mon intégration s’est faite assez facilement. L’année dernière, je jouais souvent à l’aile car il y avait Gaëtan Germain à l’arrière qui nous apportait beaucoup par son jeu au pied. Il était indéboulonnable. Mais j’ai souvent joué davantage à l’arrière plutôt qu’à l’aile. J’ai joué à l’aile uniquement l’année dernière. Je suis arrivé à Toulon sans aucune prétention de jouer à l’aile ou à l’arrière. Tant que je suis sur la feuille de match ça m’allait. Là, j’ai fait une grosse partie de la saison et j’en suis très content car assimiler autant de temps de jeu c’est top pour la confiance et pour l’expérience. C’est vrai qu’on n’en demande pas tant. Maintenant, le groupe a été très accueillant au début et m’a permis de bien m’intégrer. Malgré les mauvais résultats j’ai eu la chance d’enchaîner les matches et ça permet d’engranger de la confiance, c’est très important. »

Concernant l’équipe de France, Aymeric Luc ne veut surtout pas se prendre la tête. Il se concentre surtout sur le Rugby Club Toulonnais et ne veut pas vraiment entendre parler des Bleus pour le moment. Extrait:

« Je ne pense pas vraiment à l’équipe de France. Quand Fabien Galthié m’appelle je suis très content de monter à Marcoussis pour m’entrainer avec le XV de France et apprendre au quotidien. Mais les saisons en Top 14 sont tellement compliquées, surtout quand on a la chance de jouer tous les week-ends, ç’est très compliqué. On se focalise d’abord sur cela car c’est important. Après, on peut avoir des opportunités et il faut les saisir. Pour l’instant je n’y pense pas vraiment car ce serait bête. Il y a déjà assez de pression avec Toulon pour ne pas s’en rajouter avec le XV de France. Si ça vient, ça viendra. »

Questionné sur la fin de la saison avec Toulon, Aymeric Luc confirme que le RCT sera maître de son destin uniquement en gagnant les quatre derniers matches du Top 14. Extrait:

« J’ai l’impression que si on veut être maître de notre destin, il faut tout gagner. Ce sera délicat, mais c’est faisable par rapport à notre dynamique. Si jamais on fait un faux pas, il faudra compter sur les résultats des autres équipes. C’est un championnat tellement imprévisible qu’il peut encore tout se passer. »

Pour conclure, Aymeric Luc exprime sa hâte de jouer contre Toulouse au Stade Vélodrome de Marseille. Extrait:

« C’est sûr que pour ma part, je ne m’attendais pas à jouer un match comme ça, dans de telles conditions et dans un tel stade. Ca va être une belle fête et tous les acteurs qui seront présents sur le terrain vont en profiter et prendre beaucoup de plaisir, je pense. »