Les derniers mots de Martin Aramburu : « Appelle la police, je vais mourir »

Les derniers mots de Martin Aramburu : « Appelle la police, je vais mourir »

22 mars 2022 - 23:16

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Ce mardi soir, BFMTV a obtenu des détails sur les circonstances du meurtre de l’ancien international Argentin Federico Martin Aramburu, le samedi 19 mars vers 6h00 du matin, à la sortie d’un établissement de nuit en plein Paris.

Le tireur présumé est un militant d’extrême droite, à savoir Loïc Le Priol. Il est soupçonné d’avoir abattu Martin Aramburu de cinq balles.

Tout aurait commencé dans la soirée du vendredi 18 mars. Martin Aramburu et son associé Shaun Hegarty décident de dîner dans un restaurant du 6ème arrondissement de Paris : le Volver.

Il est 1h30 du matin quand Martin Aramburu et son ancien coéquipier du Biarritz Olympique décident de quitter le restaurant pour prendre la direction de la Rue de la Soif afin d’y consommer quelques verres.

Ils décident dans la foulée de se diriger vers le restaurant le Mabillon pour se restaurer. C’est dans ce restaurant qu’une altercation débute entre deux groupes. C’est ainsi que trois personnes s’en prennent verbalement à une personne de nationale étrangère qui leur ayant demandé une cigarette. Des propos racistes sont évoqués.

C’est suite à cette altercation de Martin Aramburu décide d’intervenir. Des échanges verbaux ont lieu puis le videur du restaurant calme tout le monde. Mais durant l’altercation, l’un des hommes a exhibé une arme.

Les deux groupes se retrouvent finalement devant le restaurant où des coups de poings sont échangés avant que chacun reparte de son côté.

Alors que Martin Aramburu et Shaun Hegarty prennent la direction de leur hôtel, ils décident de faire une halte au niveau de l’hôtel Welcome pour y demander de la glace afin de soigner leurs blessures suite à l’échange de coups.

C’est en sortant de cet hôtel qu’ils se rendent compte qu’une voiture les attend devant avec à l’intérieur du véhicule un homme leur tirant dessus à plusieurs reprises sans les toucher. Finalement, Loïc Le Priol décide de sortir de la voiture et d’abattre Martin Aramburu de plusieurs balles dans le ventre et dans les jambes.

Ce dernier s’effondre. Il demande à son associé d’appeler la police et lui dit en substance: « Appelle la police, je vais mourir« . Le tireur repart.

Rapidement arrivée sur les lieux, la police se met à la recherche de trois personnes : deux hommes et une femme. La femme qui était au volant du véhicule a été interpellée samedi et a été placée en examen ce mardi.

Les deux autres hommes sont toujours activement recherchés.

Loïk Le Priol est membre de l’ultra-droite. Il est connu des services de police et de la justice. Il doit comparaître en juin pour des faits datant de 2015. Il est soupçonné d’avoir participé à l’agression d’un membre du Groupe union défense (GUD, organisation d’extrême droite) avec plusieurs personnes. Après dix jours de détention provisoire, il a été remis en liberté.

Son contrôle judiciaire comportait une interdiction de paraître à Paris. On ne sait pas si cette mesure avait été levée. Concernant la caution, son avocat indique que personne ne connaît l’origine des fonds versés. Mais il s’agirait d’un chèque de banque de Le Priol.

Des perquisitions ont été menées à Paris et à Draguignan, où Le Priol a une maison. Les policiers pensent y trouver des armes.

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