Les lourdes confidences de l’actuel Toulonnais Marc Dal Maso sur sa maladie

Les lourdes confidences de l’actuel Toulonnais Marc Dal Maso sur sa maladie

6 mars 2018 - 15:30

2 Commentaires

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Le spécialiste de la mêlée du Rugby Club Toulonnais, Marc Dal Maso est atteint de la maladie de Parkinson depuis 2012.

Lors d’un long entretien accordé à La Dépêche, ce-dernier a accepté de revenir sur cette maladie qui le suit au quotidien, chaque jour depuis 2012 désormais.

Dans un premier temps, Marc Dal Maso explique comment cette maladie est apparue. Extrait:

« A la fin de la saison, je me sens très fatigué. Je ne comprends pas pourquoi. Il y a des symptômes qui m’amènent à penser que j’ai quelque chose. Tout le monde a cru à une dépression. J’ai pris des cachets par rapport à cela mais je me disais «il y a un truc pas normal que je ne contrôle pas à l’intérieur de moi.» Nathalie, ma sœur, m’a dit : «On va faire un examen par rapport à cette maladie». Elle l’a pressentie parce qu’elle est secrétaire médicale et qu’à un moment donné elle a eu l’impression que j’avais les symptômes correspondants. Même si on m’avait déjà mis sous traitement, par rapport à mes tremblements, elle voulait aller plus loin. Le 26 octobre 2012, j’ai passé un scanner de la tête, à Tarbes, qui a déterminé que j’avais bien Parkinson. Ils te disent cela comme si tu étais enrhumé. Cela m’a soulagé de savoir, mais je ne savais pas ce qui allait en découler. Maintenant j’en sais un peu plus, que les traitements sont efficaces, même s’ils sont lourds. La maladie a été décelée en 2012 mais, pour moi, elle a commencé vers 30 ans. »

S’il explique ne pas avoir peur de mourir, en revanche, il ressent une peur permanente suite aux nombreux médicaments qu’il doit prendre chaque jour. Extrait:

« Je n’ai pas peur de mourir, mais une peur qui est permanente, parce que tous les matins tu te lèves et il faut que tu prennes des cachets. À un moment donné, la maladie elle est tout le temps avec toi, elle évolue avec toi et il faut que tu évolues avec elle. Le plus dur, là où je ne suis pas encore calé, c’est par rapport à mon corps qui avait des habitudes que je ne retrouve pas. Parfois je suis très fort, parfois moins fort. Il y a des hauts et il y a des bas, mais dans la vie normale d’un homme c’est pareil. Après il faut vivre normalement, avec des moments difficiles. Tu es fatigué et tu as le stress qui est multiplié par deux ou par trois. »

Mais Marc Dal Maso est fort. Il explique clairement qu’il ne devra jamais accepter cette maladie, sinon elle gagnera. Extrait:

« Il ne faut pas que je l’accepte. Si je l’accepte, je suis mort. Je me dis qu’il faut que je sois fort. Pour moi et pour les autres… Surtout pour moi. J’ai besoin d’être fort. Le traitement il est matin, midi et soir. Parfois je le décale mais lorsque je le décale, ce n’est pas bon. Sinon, si je reste bien calé sur la dose et sur les horaires, ça va. »

Pour conclure, Marc Dal Maso explique que son aventure au Japon lui a fait beaucoup de bien. Extrait:

« Je vais au Japon en ayant refusé Toulon et le Racing. Je pars au Japon pour me reconstruire, pour savoir dans ma tête comment je vais réagir par rapport à cela, tout en ayant le soutien du Professeur Tison de Bordeaux qui m’a suivi par mail pour ajuster le dosage de mon traitement. Progressivement, j’ai vu que je pouvais continuer à entraîner, parce que cela n’altère pas les compétences. Cela m’a reposé et cela m’a fait travailler beaucoup sur la mêlée. Je me suis aperçu que si tu te concentres sur un secteur dont tu n’es pas forcément spécialiste, tu progresses énormément. En plus ça m’a permis de m’apercevoir que je pouvais continuer à travailler en étant casse-pieds. »

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2 Commentaires

  1. Clau 6 mars 2018 at 16h- Répondre

    ..son témoignage m a beaucoup ému..c est le comportement qu il faut avoir face à la maladie..respect …mr dal maso..

  2. LA CLOSE 83 6 mars 2018 at 17h- Répondre

    Tout le mal que je vous souhaite Monsieur Dal maso c’ est d’être casse-pieds encore de nombreuses années et sous nos couleurs