Les magnifiques propos de David Ribbans : « Dès que j’enfile un maillot, je veux que l’adversaire comprenne qu’il aura mal à chaque plaquage »

Les magnifiques propos de David Ribbans : « Dès que j’enfile un maillot, je veux que l’adversaire comprenne qu’il aura mal à chaque plaquage »

Le mercredi 17 avril 2024 à 23:22 par David Demri

9 Commentaires

Publicité

Arrivé au Rugby Club Toulonnais à l’issue de la Coupe du monde avec l’Angleterre, le deuxième ligne international Anglais David Ribbans a tout de suite convaincu le staff Toulonnais mais également les supporters.

Interrogé via Var-matin, le puissant joueur du RCT tente d’expliquer pourquoi, contrairement à d’autres recrues, il a rapidement réussi à s’adapter à l’environnement Toulonnais et au jeu pratiqué par le XV de la Rade. Extrait:

Est-ce parce que j’avais déjà connu des changements de club par le passé? Et même de pays, quand j’ai quitté l’Afrique du Sud pour l’Angleterre, ce qui m’avait obligé à appréhender un nouveau management, une nouvelle culture? J’imagine que ça m’a aidé.

Mais je crois surtout que j’étais tellement excité que je ne pouvais pas manquer mes débuts. Pendant le Mondial, j’avais eu Pierre au téléphone et je savais exactement à quoi m’attendre, ce qui a décuplé ma motivation… Mais c’est vrai que je suis heureux de la tournure que prend cette première saison.

Très physique, David Ribbans a rapidement été adopté par les supporters du Rugby Club Toulonnais.

Il réagit et explique que les supporters Toulonnais méritent de renouer rapidement avec les sommets.

Il promet de donner son corps pour le club. Extrait:

Toulon est un immense club, qui a bataillé pendant plusieurs années consécutives au plus haut niveau français et européen. C’est moins le cas depuis quelques saisons, alors outre le profil des uns et des autres, les supporters attendent qu’on ramène le RCT au sommet. Et c’est bien normal. Maintenant, quand on rejoint un nouveau club, il est indispensable de prendre la mesure de l’institution dans laquelle on arrive. Et c’est vrai que j’ai perçu dès mon arrivée, que le public aimait les joueurs qui travaillent dur. Ceux qui mettent leur corps sur la ligne. Les supporters veulent donc des résultats, mais respectent les joueurs qui se vident pour ce maillot. Et en même temps, c’est le minimum quand on est rugbyman, non?

Alors je veux batailler, donner sans compter… Et si ça plaît au public, c’est un honneur pour moi. Finalement, je dirais qu’il ne faut pas chercher à être apprécié, mais faire en sorte que tes performances te permettent de l’être. Vous savez, ce public est unique. Son énergie est vitale. Je ne connais pas d’autre club où les supporters te donnent autant.

Il l’affirme : dès qu’il est sur le terrain, il veut faire mal à l’adversaire pour faire gagner Toulon. Extrait:

La première chose que m’a dit Pierre quand j’ai signé, c’était: « Il faudra que tu fasses mal, car le public aime quand l’équipe domine physiquement. » Alors dès que j’enfile un maillot, je veux que l’adversaire comprenne qu’il aura mal à chaque plaquage, à chaque impact. Est-ce une spécificité sud-africaine? Je ne sais pas, mais c’est ainsi qu’on nous enseigne le rugby dès le plus jeune âge. Avant d’évoquer l’évitement, on nous parle de l’affrontement physique. Car en Afrique-du-Sud, tout est un combat. Sur le terrain mais pas seulement. On grandit avec cette mentalité.

Il précise d’ailleurs avoir effectué de gros efforts pour éviter de prendre des cartons durant les matches tout en continuant de marquer l’adversaire. Extrait:

Depuis quelques années, le rugby a énormément évolué. Désormais, la question de la santé des joueurs est centrale. C’est une bonne chose, bien sûr, mais forcément les arbitres sont plus stricts sur les contacts à la tête, les plaquages à l’épaule. Chaque joueur a donc dû faire évoluer sa technique en défense. Ça m’a demandé beaucoup d’efforts. Mais j’ai eu un déclic avec la sélection anglaise l’an passé. C’est en me demandant « comment être le plus efficace et faire le plus mal, sans être à la limite?  » que j’ai progressé sur mon timing, sur la zone à attaquer pour faire reculer mon vis-à-vis sans déborder du cadre établi. Ça a pris du temps, mais je pense avoir progressé sur la discipline.

Pour conclure, David Ribbans évoque son côté leader par le jeu. Extrait:

Je n’ai jamais été bavard, mais j’ai toujours essayé de montrer l’exemple. Maintenant, je ne m’attendais pas à faire partie des leaders si rapidement. Et encore moins d’être désigné capitaine [contre le Munster, en janvier] dès ma première saison. J’insiste, mais capitaine d’un club comme le RCT, quel honneur… Probablement que Pierre a dû estimer qu’il pouvait avoir confiance en moi. Alors j’essaye de montrer l’exemple, comme le font brillamment des mecs comme Charles [Ollivon], Baptiste [Serin] ou Teddy [Baubigny].

Publicité

9 Commentaires