Les mots forts de Fabien Galthié : « On aura la cicatrice à vie ! »

Les mots forts de Fabien Galthié : « On aura la cicatrice à vie ! »

Le jeudi 9 novembre 2023 à 3:06 par David Demri

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Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié s’est confié en conférence de presse, ce mercredi, sur l’élimination prématurée des Bleus contre l’Afrique du Sud, en quart de finale de la Coupe du monde.

Ce-dernier évoque une terrible blessure et une grosse douleur. Extrait:

« C’est d’abord une blessure et une douleur. Quand on joue pour l’équipe de France et une Coupe du monde, il faut être prêt à gagner mais aussi à vivre ce qu’on a vécu. Il n’y a qu’une équipe qui a pas mal en fait: le champion du monde. On aura la cicatrice à vie et ça fait partie de notre chemin. On a tous fait une sorte d’introspection, d’abord personnelle puis collective, sur ce qu’on a vécu. »

Il se dit certain que son équipe peut beaucoup progresser d’ici la prochaine Coupe du monde qui se jouera en Australie. Extrait:

« Quand on a monté l’équipe après la Coupe du monde au Japon, on avait une équipe qui avait 24 ans de moyenne d’âge. Contre l’Afrique du Sud, on avait 27 ans de moyenne d’âge. Dans quatre ans, si elle ne bouge pas, l’équipe aura 31 ans de moyenne d’âge. En fonction du turnover, on peut monter, sur l’expérience collective, de deux ans et de 20 sélections. A partir de là, je pense que l’équipe sera plus forte que celle qui a perdu d’un point contre l’Afrique du Sud. »

Il évoque un véritable deuil et estime qu’il faut désormais accepter la défaite. Extrait:

« Je vais essayer d’être le plus efficace possible. Il y a eu une conférence d’après-match, on est venu donner notre analyse à chaud avec Antoine Dupont. Quand tu te fais sortir en quart de finale, tu laisses la compétition se dérouler. Après les joueurs sont partis dans leur club. Je pense qu’il faut laisser un temps au Top 14 de reprendre. Il faut laisser du temps à plusieurs choses. Laisser la place à ceux qui ont gagné et pour nous, il y a d’abord le temps du deuil. Ca a été une énorme déception. Quatre ans de travail acharné, de travail réussi, qu’on le veuille ou non. Quatre ans de progression cohérente. Le seul objectif était d’être champion du monde. La déception aurait été la même si nous avions perdu d’un point en demi-finale ou en finale. Mais nous voulions vivre une semaine de plus ensemble. La différence est énorme. On voulait vivre ces moments-là.

Le mot qui revient est qu’il faut l’accepter. Il faut accepter la défaite, le fait de ne pas avoir atteint l’objectif. Ensuite, il faut dépasser cet état-là. 24 jours, c’est peu. Mais c’est le sport de haut niveau. (…) Pendant quatre ans, nous avons performé. Nous sommes redevenus une nation qui compte sur la scène mondiale. On a gagné 80% des matchs. L’objectif suprême était d’être champion du monde et nous avons échoué. Il y a donc un deuil. On est tous responsables de notre destin dans la difficulté et dans la défaite. »

Selon lui, l’équipe de France a les joueurs nécessaires et un vivier suffisant pour performer. Extrait:

« C’est intéressant car on oublie les séquences passées. Je me souviens quand on a pris l’équipe de France en 2019. On me tapait sur l’épaule et on me disait bon courage car il manquait des joueurs à tel ou tel poste. En fait, on peut être surpris par les potentiels qu’il y a dans le rugby français. Il faut que tous les joueurs de Pro D2, de Top 14 et des centres de formations aient l’ambition de jouer en équipe de France.

Faire monter par aspiration et par transmission le niveau de tout le rugby français. Il faut venir chercher le maillot à deux conditions: respecter le cadre imposé, car on va repartir sur un cycle de quatre ans, et savoir que l’objectif collectif est aussi un collectif individuel. Soyons exigeants individuellement et collectivement. Essayons de tous monter d’un cran notre niveau. C’est à ce prix qu’on sera performant. »

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