Les sept touches de cristal

Les sept touches de cristal

20 février 2012 - 10:03

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Alors qu’il était en progrès, l’alignement varois a perdu sept ballons sur quinze de ses lancers, samedi face au Stade Français. Décryptage d’un mal récurrent qui pourtant s’estompe

De cette rencontre, on se souviendra, dans quelque temps, du formidable final des Rouge et Noir et des talents cumulés d’Armitage et Giteau pour arracher le match nul. Il ne faudra également pas oublier qu’à la 78e minute, les carottes ont bien failli finir cuites, archicuites.

Sur une touche dans ses vingt-deux mètres, le RCT cafouille un énième ballon en touche. Missoup et Botha ne parviennent pas à se saisir de l’ovale qui rebondit dans le camp parisien avant de mourir dans les bras de Van Niekerk qui passait par là. La suite on la connaît. Une remontée de terrain éclair jusqu’à cet essai en coin, transformé.

Les montagnes russes

Mais que n’aurait-on pas écrit si les Toulonnais avaient perdu une huitième touche et cette rencontre ? Alors, écrivons quand même que samedi au Stade de France, Toulon a eu un rendement en touche indigne de son rang de prétendant sérieux au titre.

Soyons clairs. Toulon ne pourra être champion de France avec ce genre de performances en conquête. Cela passe encore face à une équipe d’un niveau égal ou inférieur. Il n’en sera rien face à Clermont ou Toulouse, adversaires possibles d’une encore hypothétique demi-finale, tant ces équipes maîtrisent quasiment à la perfection les autres compartiments du jeu.

Ces dernières semaines, l’alignement varois affichait pourtant des progrès significatifs, couronnés face à Bordeaux-Bègles, qui peut se targuer d’avoir un des meilleurs alignements du Top 14. Il y avait là de quoi espérer, à défaut d’une envolée, une progression et une constance.

Face au Stade Français de ce diable de Rabadan, le frêle château de cartes s’est effondré. Sept ballons perdus sur quinze lancers, dont cinq lors des six premiers jets, c’est clairement insuffisant. « Il faut qu’on réussisse nos entames. On a été surpris en début de rencontre ce qui nous a mis un peu le doute. Du coup, l’alignement parisien a su mettre la pression pour nous laisser la tête sous l’eau et on a connu une cascade d’événements défavorables. La touche, c’est comme un buteur. Il y a des jours sans », analyse Olivier Azam, l’entraîneur des avants forcément déçu de la prestation de ses hommes.

Sur ces sept touches de cristal, les erreurs ont succédé aux erreurs. Mauvais timing entre lanceurs et sauteurs, mauvaises mains, sauteurs lobbés… Il aura fallu la double entrée d’Orioli et de Shaw et un temps de rodage (trois pertes de plus après leur entrée en jeu à la 50e) pour amener de la sérénité. En fin de rencontre, Shaw a assuré trois prises et Missoup la dernière qui a permis le dernier temps fort toulonnais amenant l’essai de l’égalisation.

Le RCT gagne 70 % de ses ballons

Tout n’est donc pas à jeter mais le bilan de la rencontre laisse un goût d’amertume. « Par rapport au travail fourni à l’entraînement, ce n’est pas satisfaisant. Les joueurs sont concernés et montrent un état d’esprit extraordinaire. On va continuer à travailler car il y a une progression. On est sur la bonne voie mais pour pouvoir prétendre aux phases finales et bien y figurer, il faut que la touche soit hyper bien huilée », reconnaît Olivier Azam.

L’entraîneur des avants ne se montre pas inquiet et les chiffres lui donnent raison. Depuis le début de saison, le RCT gagne 70 % de ses propres ballons en touche quand les autres équipes du Top 14 tournent à 75 % de moyenne. Les Toulonnais ne sont donc pas très loin de la normalité. Reste qu’à Paris, comme à Castres ou au Racing-Métro, le rendement en touche a été catastrophique. Il va donc falloir s’inscrire dans la régularité et vite.

Var Matin

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  1. bule 20 février 2012 at 11h

    Mouais chiffre trompeur.

    Souvent on récupéré le ballon mais de manière calamiteuse et on peut rien en faire derrière, ou pire on est en danger.

    Il faut pas se voiler la face, la touche ne fonctionne pas. Il faut changer des choses.

  2. Franken 20 février 2012 at 11h

    Si on gagne ne serait-ce que 3 touches de plus je pense que le match n'est pas le même.

    Ce qui est rageant de perdre autant de touche c'est que ça casse tout notre jeu de 3/4 et d'ouverture (Giteau a trouvé de superbes touches).

    Si on veut être champion de France (oui c'est notre objectif) il faudra régler ça.

    Car pour moi notre mélée peut tenir tête aux plus grosses du championnat.

    Nous avons Wilkinson qui est pour moi le meilleur 10 du championnat (il reste sur un 100% en 2 matchs 1/4) et Giteau qui peut le supléer.

    Nous avons une ligne de 3/4 qui en terme d'individualité est au niveau de Toulouse et Clermont (mais ils sont devant en terme de jeu collectif).

    Mourad va se calmer jusqu'à la finale et pour l'instant ça fonctionne bien.

    Franchement si le quart est à Mayol on va en Demies.

    Si on y joue Toulouse ça sera dur, si on y joue Clermont ça sera jouable (on a failli les taper chez eux).

    Après au Stade de France c'est du 50-50

  3. starlette 20 février 2012 at 12h

    il me tarde de passer les quarts de finale AMLIN à mayol et de recevoir le stade français à mayol aussi

  4. Joël 20 février 2012 at 12h

    Toujours optimiste Azam: "On progresse, on travaille, ça va s'arranger, ça ira mieux" et aujourd'hui "les joueurs sont concernés et montrent un état d’esprit extraordinaire. On va continuer à travailler car il y a une progression"

    Il y a surtout une progression très nette de notre cafouillage en touche.

    Il faut trouver au plus vite un vrai spécialiste de la touche. Toutes les équipes étudient sur vidéo notre naïveté en touche et se régalent à nous contrer.

  5. Chris83 20 février 2012 at 13h

    Il faut recruter un VRAI spécialiste des touches et vite !!!!!

  6. jacky le corse 20 février 2012 at 16h

    Avec M AZAM ,on pourrait penser qu'on est dans le monde des bizounours , " tout va bien " .à mon avis il doit avoir les lunettes en contre plaqué .( quand tu repasses le match , t'a envie de pleurer )

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