Les vérités de Jean-Baptiste Aldigé sur sa volonté de délocaliser le Biarritz Olympique

Les vérités de Jean-Baptiste Aldigé sur sa volonté de délocaliser le Biarritz Olympique

13 mars 2021 - 13:38

8 Commentaires

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Lors d’un entretien accordé à RMC Sport ce samedi, le président du Biarritz Olympique, Jean-Baptiste Aldigé s’est confié au sujet de la possible délocalisation du club Basque dès la saison prochaine.

Ce-dernier a dans un premier temps justifié sa décision de délocaliser le club dans une autre ville. Extrait:

« Je suis le premier déçu de la situation. Notre rêve quand on a sauvé le club qui était en difficulté financière il y a trois ans, ce n’était pas de déménager trois ans après. C’était de pérenniser le club sur le territoire de Biarritz. Le Biarritz Olympique est un club historique qui trustait les premières places du championnat dans les années 2000. Aujourd’hui, pour exister en Top 14, il faut un budget de 40 millions d’euros. Vous avez parlé d’aller vers Saint-Sebastien et j’aimerais bien, mais pour l’instant ils ne m’ont pas appelé. Et Saint-Sebastien c’est loin. Cela ne pourra pas se passer sans une décision politique des deux côtés. Que ce soit pour la rénovation d’Aguiléra ou pour un rapprochement avec Saint-Sebastien, on va dire que je ne suis pas du bon côté du manche. »

Il confirme dans la foulée des contacts avec la ville de Lille. Extrait:

« J’ai eu des contacts avec Lille, mais ce ne sont pas les seuls. Ce serait un nouveau club, à savoir la SASP avec l’équipe professionnelle et ses 100 salariés qui déménagent et qui créent une nouvelle équipe sur un nouveau territoire. »

Une chose est sûre : il ne se lance pas dans un tel projet uniquement pour mettre la pression à la mairie de Biarritz. Selon lui, la décision est désormais prise. Extrait:

« On n’est plus au stade de la négociation. On est dans une décision politique qui a été prise fermement et non pas autour d’un apéro. On a travaillé ensemble avec la mairie de Biarritz pendant des mois sur des tableaux Excel et sur des montages financiers et juridiques. Au final, elle décide de ne pas le faire. La ville de Biarritz a pris des orientations budgétaires différentes que celle d’avoir un club de rugby professionnel sur son territoire. Il y a un choix budgétaire qui est fait vers la cité de l’Océan pour attirer les touristes, 70 millions d’euros qui sont destinés à l’hôtel du Palais, le seul palace de la côte Atlantique qui appartient à la municipalité. On peut critiquer la chose car ce budget ne sera pas pour les Biarrots mais pour les touristes. Mais cette ville de 25 000 habitants ne peut plus assumer l’existence d’un club professionnel. »

Pour conclure, Jean-Baptiste Aldigé rappelle qu’il est contre cette délocalisation, mais qu’il n’a plus le choix désormais. Extrait:

« Je suis contre la délocalisation du club, mais il faut me donner la solution à la fin du mois pour arriver à payer les salaires. L’actionnaire qui a déjà fait un chèque de 5 millions d’euros il y a trois ans quand on était en Fédérale 1, ça lui coûte désormais deux millions et demi d’euros par an pour avoir cette position en Pro D2. On truste les premières places de Pro D2 et comme on porte le nom du Biarritz Olympique, tout le monde pense que c’est normal, mais on a une masse salariale de 2,5 millions d’euros brut. Cela fait de nous la 8ème masse salariale de notre division. C’est à dire que l’on sur-performe par rapport à nos moyens. »

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8 Commentaires

  1. degun des basses alpes 13 mars 2021 at 14h- Répondre

    Depuis la professionnalisation du Rugby, c’est l’Argent qui mène les débats. Fini les joutes entre clochers. Si tu as des millions tu existes. Fini les La Voulte, Graulhet, lourdes etc, etc……L’argent a permis la venue des etrangers (Merci TOULON et les autres), mais le rugby ne se joue qu’avec de l’argent.
    Courage Mr. ALDIGE et bonne chance, le B.O. vaut bien une messe politique ou non.
    Par ce que

    • Name 13 mars 2021 at 17h- Répondre

      C’est être un peu naïf ou avoir une très mince connaissance de l’histoire du rugby français….
      Dans les années 80 : Toulouse et Toulon étaient déjà les clubs les plus riches, et les premiers à se professionnaliser au niveau temps d’entrainement, récupération, recrutement… Qui se souvient que nous avions un sud-africain (Melville) puis un australien (Walker) déjà en 1987-1988 ? Que nous avions recruté Orso, Tordo (Nice), Bianchi (Aix), Trémouille (Aurillac)…

      Il y a déjà bien longtemps que les guerres de clocher n’existaient plus beaucoup, sauf chez les petits…

      Dans les années 70 : Béziers était un club professionnel, structuré comme ceux du XIII, avec les primes sous enveloppe qui vont bien…

      Le rugby amateur a disparu dans les années 1960. Lorsque le XV s’est affranchi du XIII (banni depuis la guerre) et qu’après la campagne victorieuse en Afrique du Sud, le rugby français, jusqu’alors ridicule au niveau international, commençait à s’étoffer.

    • Yo83 13 mars 2021 at 18h- Répondre

      en même temps voir des matches d’une autre époque où les équipes sont à la rue physiquement au bout d’une mi-temps, ça ne me manque pas. Puis visuellement le rugby est largement plus beau à regarder. Il y a juste à comparer les matchs d’aujourd’hui et ceux d’y à 20 ans. Rien à voir. Alors le rugby de clochers est mort et bien tant mieux.

  2. Xa 13 mars 2021 at 14h- Répondre

    Aldigé, plus c’est gros, plus ça passe (suite) : « ce n’est pas pour mettre la pression », « 100 salariés qui déménagent » => il a 100 salariés du pays basque, qui attendent au garde à vous pour savoir s’ils vont finalement aller en espagne, à lille ou je ne sais où… oui oui oui… tout seul dans son délire ce gars, après l’épisode sur ses dézingages enregistrés, il nous ponds une nouvelle belle perle…

    • Baudy 13 mars 2021 at 15h- Répondre

      On peut apprécier ou pas ce président du BO mais arrêter de lui cracher dessus car tous les clubs doivent trouver un budget et le projet Aguilera était avant tout des revenus supplémentaires pour le club car la famille Gave ne veut pas injecter 3 millions tous les ans et ça se comprend mais je pense qu avec le portefeuille qu ils ont ils peuvent faire du business ailleurs qu avec le rugby surtout que d autres en ont perdu assez ( Toulon…)moi je leurs merci déjà pour ce qu ils ont apporté…

      • Name 13 mars 2021 at 17h- Répondre

        Aldigé est une pipasse : il sait très bien qu’il ne pourra jamais faire un B.O. à Lille, ni ailleurs, sans l’accord de l’Association B.O., qui détient la licence fédérale et le visa d’exploitation de la SASP.
        Comme tous les autres clubs.

        Ou alors : il ne sait vraiment pas du tout comment fonctionnent les clubs, et ce serait encore pire pour lui…

  3. Aitatxi 13 mars 2021 at 17h- Répondre

    Peu de respect pour son personnel pour son public et pour ses joueurs
    Un Basque à lille c’est comme un indiens dans la ville, ça a ni queue ni tête

  4. Isidore 14 mars 2021 at 14h- Répondre

    Pour avoir bosser 10 dans cette région, les gros dossiers c’est l’agglo BAB que ça intéresse !!!
    Désolé mais Biarritz et Bayonne sont devenus des quartiers de cette grosse agglo qu’est BAB.
    Ni Biarritz, ni Bayonne, ne peuvent mettre t 40 millions pour un club de rugby, par contre Tous sont basques et sur le même petit périmètre, qu’ils s’entendent pour une fois ou le rugby Basque de haut niveau mourra.