Au printemps 2018, l’ailier Marvin O’Connor a été licencié par les dirigeants du Stade-Français Paris alors qu’il était encore sous contrat jusqu’en juin 2021.

Lors d’un long entretien accordé au quotidien sportif L’équipe, le désormais joueur de l’équipe de France à VII est revenu sur cette très délicate période. Extrait:

« Le Stade Français a mis fin à mon contrat au printemps 2018. J’avais pourtant encore trois saisons à faire. Et c’était la deuxième fois en deux ans que ça m’arrivait. J’avais subi le même sort à Montpellier en 2017. À partir de là, j’ai passé quelques semaines compliquées. Toutes les autres équipes du Top 14 avaient déjà bouclé leur effectif, il n’y avait plus beaucoup de places. »

S’il s’attendait à être écarté de Montpellier en 2017, en revanche, il ne pensait pas du tout subir le même sort au Stade-Français. Extrait:

« Les deux ont été dures à vivre, vraiment très dures. Mais à Montpellier, même si je ne m’y attendais absolument pas non plus, je n’avais pas joué de la saison, j’avais eu des problèmes au genou, alors quelque part c’était logique que ça tombe sur moi. Là, à Paris, il me restait encore trois ans derrière, j’avais fait une saison plus que correcte, j’avais marqué des essais, j’étais bien dans l’équipe. J’ai pris un énorme coup de bambou. Et c’était le deuxième en deux ans. Franchement, j’étais anéanti, écœuré. Il n’y a pas d’autres mots. J’ai mis quelques jours à m’en remettre tellement j’étais sonné. »

Pour conclure, Marvin O’Connor explique ne pas en vouloir au Stade-Français même s’il n’apprécie pas les méthodes. Il ne manque pas d’ironiser sur le club de la Capitale qui compte encore se séparer de plusieurs joueurs sous contrat cet été. Extrait:

« Le club devait faire son business, et voilà… Le Stade Français avait recruté plusieurs joueurs avec, j’imagine, des gros salaires, il devait y avoir un problème pour être dans les clous du salary cap. C’est aussi simple que cela. Il fallait que certains joueurs trinquent pour faire de la place. Mais le pire, c’est que je ne l’ai même pas appris directement. C’est un de mes coéquipiers, qui avait entendu des bruits par son agent, qui m’en a parlé. Il m’a dit que j’allais faire partie des joueurs qu’on mettait dehors. J’ai franchement eu du mal à le croire, sur le coup. Mais j’ai vu que, cette saison, ça se passait toujours aussi bien au Stade Français, que ce soit sur le terrain ou dans les coulisses (ironique). Certaines manières n’ont pas changé. C’est triste, mais c’est comme ça. »