Lors d’un long entretien accordé à Rugbyrama, le troisième ligne Néo-Zélandais du Rugby Club Toulonnais, Liam Messam a évoqué son arrivée en Europe et à Toulon lors de l’été 2018.

Ce-dernier a indiqué qu’il n’a pas été facile pour lui de quitter la Nouvelle-Zélande pour l’Europe. Extrait:

« Venir en Europe n’a pas été simple pour moi. Beaucoup de choses me faisaient peur. Le rugby d’abord. Il est très différent en Europe et en Nouvelle-Zélande. J’espérais être capable de m’adapter. Notre façon de voir le jeu diffère, mais je voulais absolument découvrir le savoir-faire français. Et voir si je pouvais avoir un impact positif, une influence sur le jeu. Alors j’ai pris mon courage à deux mains et je suis arrivé à Toulon. »

Il explique également qu’en France, il y a beaucoup plus de matches qu’en Super Rugby et rajoute que les contacts sont beaucoup plus violents. Extrait:

« Il y a déjà beaucoup plus de matchs. Les saisons durent presque une année complète. Tu dois préparer ton corps en conséquence. Puis je pense que le Top 14 est plus violent. Les collisions sont plus fortes. Culturellement, les Européens aiment la mêlée, le jeu d’avant, alors qu’en Nouvelle-Zélande, on préfère l’évitement. C’est super intéressant, et enrichissant, surtout à mon âge, de continuer à apprendre d’un sport que j’apprécie tant. Puis il y a également ce qui se passe en dehors du rugby. »

Mais s’il y a bien une chose par laquelle il a été surpris, c’est la région Toulonnaise. Il en est totalement fan. Extrait:

« La région, mec… Je ne sais pas si vous êtes conscients de la région dans laquelle vous habitez… Rien ne vaut le sud de la France. J’ai vécu mon premier été en Europe… Wahou ! La région est sensationnelle. C’est l’une des plus belles du monde. Entre la météo, la forêt, la montagne, la mer… Il faut comprendre qu’en Nouvelle-Zélande, on vit dans une bulle. Le reste ne compte pas vraiment… Alors le jour où tu sors de ce confort, et que tu découvres autre chose, c’est déjà génial. Mais le sud de la France, c’est un niveau différent ! »

Liam Messam explique que Ma’a Nonu l’avait prévenu. Mais il n’imaginait pas pouvoir apprécier autant la vie en France. Extrait:

« Ma’a Nonu m’avait raconté, mais objectivement je ne pouvais comprendre… La meilleure façon d’y parvenir, ç’a été de découvrir par moi-même. Il y a les gens aussi. On dit beaucoup de choses sur les Français, mais en réalité, vous êtes souriants, pleins de bonnes énergies. J’aime beaucoup l’expression « c’est la vie ». Je la trouve positive et très représentative de l’esprit français. Enfin, j’ai découvert le dimanche. Ici, tout est fermé. C’est génial ! Tu peux passer du temps avec ta famille, tes amis. Tu peux consacrer une journée complète à tes proches, c’est précieux… Je n’ai jamais regretté d’avoir tenté cette expérience. »