Loïc Godener se défend d’être un mercenaire après avoir décidé de quitter Grenoble pour Paris
Loïc Godener se défend d’être un mercenaire après avoir décidé de quitter Grenoble pour Paris
Le lundi 1 juillet 2019 à 16:00 par David Demri
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Le troisième ligne Grenoblois Loïc Godener a décidé de quitter le club Isérois – relégué en Pro D2 en fin de saison – afin de rejoindre les rangs du Stade-Français Paris.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, ce-dernier a expliqué avoir rapidement pris sa décision lors de la relégation en Pro D2 du FCG. Extrait:
« Après le barrage, j’ai très vite dit mes envies au président Michel Martinez. Il a été très compréhensif et a bien entendu que pour moi, vis-à-vis des objectifs que je m’étais fixés, il était difficile de redescendre en Pro D2. Ce n’était pas gagné d’avance pour les raisons que vous savez, mais les discussions ont bien avancé avec le Stade français, et ont permis de me libérer. J’avais eu des discussions avec Paris très tôt dans la saison, bien avant le barrage en tout cas. Fabrice Landreau m’avait contacté et nous avions mangé ensemble, avec Heyneke Meyer et Pieter De Villiers. »
Il concède ne pas avoir réussi à maîtriser la communication autour de son départ. Il précise que certains joueurs n’ont pas apprécié sa décision de quitter le navire. Extrait:
« Je ne voulais le leur dire que lorsque tout serait finalisé. J’ai à peine eu le temps de prévenir les joueurs dont j’étais le plus proche dans les vestiaires que déjà, l’information avait fuité… Certains de mes coéquipiers l’ont donc appris en lisant les sites internet ou les journaux. Cela m’a un peu gêné, car j’aurais aimé leur dire de vive voix. Ensuite, tout s’est emballé, j’ai reçu beaucoup de messages de ma famille, de mes amis, et même de supporters… Certains étaient très gentils, et d’autres beaucoup moins, vous pouvez facilement imaginer ! »
Pour conclure, Loïc Godener se défend d’être un mercenaire. Il explique qu’il est nécessaire d’être parfois égoïste car une carrière de rugbyman passe très rapidement. Extrait:
« Certains vont penser que je suis un mercenaire, me voir comme un rat qui quitte le navire dès qu’il coule… Mais je crois que dans ce rugby pro, il faut parfois se montrer égoïste. Une carrière est très courte et à un moment, il faut aussi penser à soi, pour saisir les opportunités qui se présentent. Sur ce coup-là, je l’admets, j’ai pensé à moi avant tout, en prenant ce qui me semblait la décision qui allait dans mon meilleur intérêt. Pour une fois qu’un coach me voulait vraiment… »
Encore sous contrat avec Grenoble, le Stade-Français Paris a payé une clause libératoire estimée à 300 000 euros pour s’offrir les services du jeune Français de 23 ans.
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Au moins il a la franchise de dire qu’il a été égoïste. Le club de Grenoble passant bien après son propre intérêt. Par contre le SF, ça risque d’être encore compliqué la saison prochaine… à moins que De Villiers fasse des miracles pour que le club reste soudé (le seul qui puisse le faire à mon avis).