Deux jours après la finale intense du Top 14 perdue contre Toulouse, Laurent Marti a livré une analyse sans détour sur la performance de l’UBB, pointant notamment l’indiscipline de ses hommes et la domination stratégique du Stade Toulousain.

Invité sur le plateau de l’émission Top Rugby diffusée sur TV7, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, est revenu en toute franchise sur la prestation de son équipe lors du choc face au Stade Toulousain.

Une finale tendue, conclue par une défaite frustrante (39-33), marquée par un excès de fautes côté girondin.

Il refuse de pointer du doigt l’arbitrage même s’il n’est pas d’accord avec toutes les décisions arbitrales qui ont été prises.

Voici les propos de Laurent Marti retranscrits par rugby-scapulaire :

« C’est trop, même si sur les cartons, il y a peut-être sujet à discussion. Guido Petti prend un carton parce qu’il fait une faute proche de la ligne, mais en début de seconde mi-temps, sur l’essai de Matthieu Jalibert, il y a trois fautes toulousaines consécutives sur la ligne qui auraient mérité un carton jaune. Le carton jaune de Pierre Bochaton, par rapport à celui de Dorian Aldegheri, ça ne se joue pas à grand-chose. Mais personne au club vous dira que l’on a perdu à cause de l’arbitrage. »

Avec 17 pénalités concédées et deux exclusions temporaires, l’UBB s’est mise en difficulté au fil du match. Pourtant, Laurent Marti refuse d’accabler ses joueurs, préférant mettre en lumière l’intensité de l’événement et la qualité de l’adversaire.

Sur le plan physique, le patron bordelais conteste l’idée d’une domination nette de Toulouse, sauf en mêlée fermée :

« Je ne pense pas qu’il y ait un déficit de puissance. On a été dominé en mêlée fermée, mais en puissance dans le jeu, je ne pense pas que l’on ait été vraiment dominé. Toulouse n’affichait pas une équipe particulièrement puissante. Quand ils ont Meafou en forme, ils ont un atout puissance supplémentaire, mais si on regarde la composition de leur paquet d’avant, ce sont d’excellents joueurs, mais ce ne sont pas des monstres physiques. C’est le Stade Toulousain, avec son armada, son effectif à rallonge, c’est un club qui travaille bien, qui avait bien préparé sa finale. »

Le président de l’UBB se veut donc lucide : face à un club rompu à l’exercice des grandes finales, fort d’une expérience collective et d’un effectif solide, son équipe a manqué de discipline mais n’a pas démérité.