À l’aube d’un rendez-vous décisif pour l’Aviron Bayonnais, l’inquiétude domine dans les rangs basques. Le club doit composer avec plusieurs incertitudes majeures au sein de son effectif, à commencer par le pilier droit Tevita Tatafu, dont la fin de saison semble compromise.

L’annonce a été officialisée par le club sur son site : Tatafu souffre d’une blessure à la cheville nécessitant entre deux et trois mois d’arrêt. Si cette durée laisse penser à une opération, aucune intervention chirurgicale n’a encore été programmée. Une lueur d’espoir subsiste donc pour le staff bayonnais qui n’exclut pas totalement un retour en phase finale.

« C’est deux fois la même blessure au même endroit », a expliqué l’entraîneur Grégory Patat via Ici Pays Basque. « C’est souvent problématique, mais là, les saignements ne sont pas si importants et la cicatrisation est en très bonne voie. »

Ce coup dur intervient à un moment clé : vendredi 13 juin, le stade Jean-Dauger accueillera le tout premier match de barrage de l’histoire du club, face à Clermont. Une affiche inédite et attendue, mais que Bayonne devra peut-être aborder amoindri.

Le staff pourra néanmoins compter sur le retour progressif de Martin Villar, en phase de reprise après une blessure similaire. Sa présence aux côtés de Tagi et Scholtz assurerait une certaine stabilité en mêlée fermée.

Mais ce n’est pas tout. Le centre Manu Tuilagi, pièce maîtresse du dispositif offensif bayonnais, est lui aussi très incertain. Touché aux côtes et sorti prématurément lors du dernier match contre Toulon, l’international anglais pourrait manquer ce choc crucial.

« Cela va être compliqué pour lui de jouer vendredi », a confié Grégory Patat en conférence de presse, laissant planer le doute sur sa participation.

En revanche, une bonne nouvelle vient tempérer cette vague de forfaits : le deuxième ligne Lucas Paulos, récemment gêné aux adducteurs, est en phase de reprise et pourrait retrouver toutes ses capacités d’ici la phase finale. « Il pourrait être à 100% », a précisé le coach.

À quelques jours de l’échéance, l’Aviron Bayonnais avance sur une ligne de crête, entre espoir et prudence. Ce barrage face à Clermont s’annonce comme un tournant dans l’histoire du club… mais il pourrait bien se jouer sans certains de ses hommes forts.