Lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, le trois-quarts centre international Français Mathieu Bastareaud s’est confié au sujet de la tournée du mois de novembre qui débutera le week-end prochain pour le XV de France.

Dans un premier temps, ce-dernier explique que le groupe Français doit croire en ses qualités s’il souhaite réaliser une bonne tournée d’automne. Extrait:

« Déjà, il faut davantage croire en nous, en notre potentiel. Là-bas, on a pu rivaliser à chaque fois pendant 50 minutes avec la meilleure équipe au monde. Mais j’ai eu l’impression que l’on était surpris d’être à ce niveau-là. Et quand eux accélèrent, on panique alors qu’il faut rester lucide sur ce qu’on doit faire. Après, cela fait un bout de temps que l’on dit qu’au niveau de l’état d’esprit on y est. Malheureusement, il n’y a pas le résultat. Or, on sait très bien que l’on ne sera jugé que sur les résultats. Il faut qu’on se mette dans le crâne que quand on le veut et que l’on va tous dans le même sens, on peut battre n’importe qui. Que l’extérieur puisse en douter, c’est normal. Mais si le groupe y croit et qu’on s’entraîne les uns et les autres, pas grand-chose ne pourra nous arrêter. »

Cette année, Mathieu Bastareaud découvre le jeune pilier Demba Bamba. Il reste scotché en dévoilant sa date de naissance. Extrait:

« Chacun arrive de son club avec des situations différentes mais on est content de se retrouver et surtout d’avoir un objectif commun. Des jeunes intègrent l’équipe, ça me fait sentir encore plus vieux. Vous avez vu Demba Bamba ? Il est de 1998. Pff… On a dix ans d’écart. C’est bien pour le rugby français. »

Questionné au sujet du capitanat, Mathieu Bastareaud explique vouloir aider son coéquipier Guilhem Guirado du mieux possible. Extrait:

« On se connaît bien. J’essaye de l’aider au mieux. Guilhem le dit très bien, un capitaine n’est jamais seul. Il ne peut pas tout porter seul sur ses épaules comme il l’a fait trop longtemps. Donc j’essaye de le soutenir avec le groupe et en échangeant avec les différents joueurs, plus les trois-quarts, le staff aussi, pour qu’il puisse se concentrer un peu sur lui-même. Mais il n’y a pas de rôles prédéfinis. »

Pour conclure, le centre Français dévoile les objectifs des Bleus pour cette tournée. Extrait:

« Je pense qu’il n’y a même pas besoin d’en discuter. À partir du moment où on joue trois matches à la maison, c’est trois victoires. Si on veut être exigeant envers nous-mêmes, c’est l’objectif. Après, en étant un peu plus réaliste, on sait que ça sera très dur à aller chercher. L’Afrique du Sud, qui a battu la Nouvelle-Zélande chez elle, sera un très gros morceau avec plein de nouveaux joueurs. Contre l’Argentine, ce sont toujours des matches avec beaucoup de passion. Et après contre les Fidji, on ne sait jamais comment ça va se passer parce qu’ils sont tellement fantasques qu’ils peuvent être sur un jour où tout leur réussit ou un jour sans, parce qu’il fait un peu trop froid (rires). Mais c’est le premier match qui va conditionner le reste. »