Le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Mathieu Bastareaud s’est confié dans les colonnes du quotidien L’équipe.

Le capitaine Varois a notamment expliqué avoir évolué par rapport à ses relations avec les gens en général. Désormais, il n’est plus touché par ce que peuvent dire les médias de lui. Extrait:

« J’ai évolué sur ma relation aux gens en général, mes coéquipiers, les médias, j’ai évolué. Je suis quelqu’un d’assez fermé, avec ses humeurs. Si je n’ai pas envie de parler, je ne parle pas. J’aurais pu venir ici et ne pas décrocher un mot. Maintenant, on peut me balancer des saucisses ! C’est juste qu’avant, il y avait trente mecs sur le terrain, mais si je faisais une boulette, on ne parlait que de moi. Je ne comprenais pas pourquoi j’attirais autant l’attention. Il y avait sûrement une prédisposition. Surtout du temps de Marc Lièvremont. Quoi que je fasse… Je n’étais pas pris en sélection, j’avais le droit à des commentaires. Mais qu’on me laisse tranquille ! En plus, c’était normal qu’il ne me prenne pas. Je râlais à l’époque, mais avec le recul, il n’y avait pas de discussion, je n’étais pas bon. Et malgré tout Je voyais passer des articles. Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? Mais j’étais nul ! Et si j’étais pris, c’était pareil. Il y avait toujours des questions. Ça me saoulait ! J’ai vieilli… Mais je vieillis bien (il sourit). En revanche, je dors toujours aussi mal. Mais je pense que j’assume beaucoup plus mon statut, qui je suis et ce qu’il se passe autour de moi. Si j’avais moins fait le con, j’aurais peut-être plus de sélections ? Mais je ne cours pas après ça. Et puis tout ce qui s’est passé a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. »

Par ailleurs, Mathieu Bastareaud affirme avoir énormément été aidé par son ancien coéquipier Matt Giteau. Extrait:

« Je ne m’amusais plus sur le terrain. J’avais moins de vibrations. Je traînais des pieds. Je jouais mon match. Ça se passait bien, tant mieux. Ça se passait mal, je me disais que ça irait mieux au prochain. Matt m’a attrapé et m’a parlé. Il a toujours été comme un grand frère. Il ne m’a pas lâché, m’a aidé. Il m’a fait travailler. On était presque comme un couple. »