Matt Giteau, l’homme clé du RCT contre Castres ?

Matt Giteau, l’homme clé du RCT contre Castres ?

Le vendredi 30 mai 2014 à 14:37 par David Demri

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giteau-championCentre mais aussi ouvreur, joueur protée, surdoué, l’Australien Matt Giteau apporte un supplément de folie. Ses traits de génie ont éclairé les matches de phase finale, cette saison, en H-Cup comme en Top 14, et libéré Toulon. Il sera probablement l’homme clé du RCT, samedi (21h), face à Castres.

Avec Steffon Armitage, élu meilleur joueur de la H-Cup, cette saison, il est le joueur le plus utilisé du RCT en Top 14. Vingt-trois feuilles de matches sur vingt-sept matches possibles. Centre et aussi ouvreur. Dix-huit fois titulaires. Mais les chiffres, aussi bons soient-ils, ne racontent pas ce qu’est Matt Giteau dans cette équipe toulonnaise.

En demi-finale, face au Racing-Métro, l’Australien est allé chercher l’essai qui a cassé les pattes des Franciliens, un essai  de funambule, ramassage de balle dans la foulée, appui court et plongeon-percussion. En finale de H-Cup, un seul coup d’œil lui a suffi pour voir où se situait la faille dans la défense des Saracens. Il a appelé le ballon, Wilkinson lui a immédiatement passé, petit lob, et il était, pour l’essai, à la réception de la passe de son compatriote Drew Mitchell qui avait capté le ballon au rebond.

Les fulgurances de ce zébulon (1,78m, 85 kg) apportent un supplément de génie au jeu musculeux du RCT. Lui seul est capable de déverrouiller les situations les plus hermétiques. Arrivé à Toulon en 2011 en provenance des Brumbies de Canberra avec lesquels il avait remporté le Super 12 en 2004, ce fils de treiziste, né à Sydney, le 29 septembre 1982, a toujours été le plus petit de sa catégorie. Le plus vif, aussi.

En équipe nationale australienne (92 sélections entre 2002 et 2011), il fut à ses débuts le remplaçant de luxe de Stephen Larkham à l’ouverture. Issu des faubourgs de Sydney, gouaille rieuse, il prit son mal en patience, réussissant des petits bouts de match, au centre la plupart du temps. Avant lui, jamais un trois-quarts centre n’avait osé porter un casque d’ordinaire réservé aux piliers. Il enfila aussi des gants et une carapace molletonnée sous son maillot pour amortir les coups. Ainsi harnaché, il ressemblait à un culbuto. Mais son look devînt vite à la mode.

On lui doit aussi le premier plongeon dans l’en-but, balle sous le bras, décollant à plus d’un mètre du sol avant de glisser de tout son long pour l’essai. Là encore, son style a fait florès. Jonny Wilkinson à la retraite dès samedi soir, il y a de grande chance pour qu’il hérite, naturellement, du poste d’ouvreur au RCT, la saison prochaine, en alternance avec Fred Michalak. Là encore, sans rien revendiquer, Matt Giteau, 31 ans, donnera au jeu varois un supplément de folie.

En attendant, face à Castres, davantage que Bastareaud ou Wilkinson, il sera sans doute celui qui, côté varois, trouvera le premier la clé susceptible d’ouvrir la défense adverse. Un appui, un coup de pied ou un de ces tours de passe-passe dont il a le secret peuvent éclairer ce match qu’on annonce fermé. Ce sera bref, instantané, lumineux. Après avoir surpris le Racing-Métro, pris les Saracens à revers, attendez-vous, jamais deux sans trois, à un nouveau numéro de Giteau.

Source: lequipe.fr

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2 Commentaires

  1. Jeje83 30 mai 2014 at 14h- Répondre

    Que Dieu entende ce journaliste !!

  2. eric.7283 30 mai 2014 at 14h- Répondre

    Très bon article!
    Matt c est un génie.
    Il a tout…
    Et j e. Ferai même mon capitaine épaulé par lobbe.
    Il est le meilleur jour du top 14. :inlove: